Au terme d’un parcours exigeant de 250 milles nautiques le long des côtes bretonnes, entre Saint-Malo et Port-la-Forêt, Lola Billy et Thomas André ont franchi ce matin la ligne d’arrivée du grand parcours du Tour de Bretagne à la voile 2025 en deuxième position à bord de leur monocoque, à 27 minutes des vainqueurs de l’épreuve, Alexis Loison et Corentin Horeau (Groupe Reel). Déjà deuxièmes du classement général avant le départ de cette étape, les deux skippers ont su faire preuve de régularité et confirment ainsi leur position. Pour leur toute première participation à cette épreuve emblématique du Championnat de France Élite de Course au large, ils réalisent une performance remarquée et prouvent leur capacité à rivaliser avec les meilleurs du circuit.
Du côté de Région Bretagne-CMB Espoir, le bilan est plus contrasté pour Victor Le Pape et le jeune Tom Goron. Après un bon début de course où ils ont montré de belles choses, franchissent finalement la ligne d'arrivée en 12e position ce jeudi matin.
Les déclarations
Lola Billy :
« La différence s’est faite la première nuit. On est bien restés dans le vent alors que les autres étaient un peu dans la molle. À partir de là, on s’échappe et la course devient plus facile. C’est forcément plus simple quand tu es devant : tu as le temps de réfléchir à ce que tu veux faire. Il y a eu un bon resserrement de la flotte au Raz de Sein, ça met un peu le doute, mais aussi de l’excitation. Il faut faire les bons choix. »
Thomas André :
« C’est vrai qu’il vaut mieux être devant que derrière. On est super heureux de notre place. C’était tentant de faire de la route directe, au plus simple et au plus court. C’était un peu comme des bouchons sur la route directe, et une autoroute qui fait le tour : il fallait prendre l’autoroute pour que ça paye à un moment (rires) ! »
Victor Le Pape :
« C’était une course compliquée pour nous. On a pris un départ plutôt moyen, avant de bien revenir dans le match le long de la côte nord de la Bretagne. On avait en tête notre option, on a bien attaqué, ce qui nous a placés en 4e position pendant pas mal de temps. On pensait encore avoir pas mal de bateaux devant, donc on a continué d’attaquer, avec nos routages qui passaient par le Fromveur. On a voulu tenter, mais ce n’était pas la bonne option. On a vu les copains, qui étaient 10 milles derrière, revenir très fort. Ce résultat n’est pas catastrophique - il y a pas mal de monde derrière - mais au niveau moral, ce n’est pas terrible. »