À La Bernerie-en-Retz, en Loire-Atlantique, un homme de 76 ans a été pris en flagrant délit de vol... de palourdes. C’est grâce à une caméra installée sur un parc ostréicole que l’ostréiculteur a repéré le retraité en pleine récolte sauvage de coquillages. L’histoire pourrait prêter à sourire, mais les conséquences, elles, sont bien réelles.
Le « papi voleur » n’en était pas à son premier coup d’essai. Déjà aperçu à plusieurs reprises dans les parcs sans autorisation, il n’avait jamais été pris sur le fait. Cette fois, il avait rempli un seau entier - soit environ 5 kg de palourdes - avant que les gendarmes n’interviennent, alertés par l’ostréiculteur. Interpellé sans résistance, l’homme a reconnu les faits immédiatement.
En apparence anodine, cette infraction soulève plusieurs problèmes. D’abord, le vol représente un préjudice économique direct pour les professionnels de la conchyliculture, qui travaillent toute l’année pour entretenir et protéger leurs parcs. Ensuite, la récolte sauvage de coquillages comporte un risque sanitaire important : les palourdes doivent être soumises à des contrôles stricts avant de finir dans les assiettes, ce qui n’était évidemment pas le cas ici.
Placé sous procédure de rappel à la loi, le septuagénaire devra désormais se passer de ses marées clandestines. Une affaire insolite qui rappelle que la pêche à pied est réglementée, et que les parcs ostréicoles ne sont pas des terrains de cueillette libre, même pour les retraités en quête de fruits de mer.