
Depuis le 1er juillet, allumer une cigarette sur le sable est censé être interdit à Saint-Nazaire, comme dans toutes les communes littorales de France. Amende possible : 135 euros. Mais sur la plage, personne ne semble au courant.
Pas de panneau, pas de message en mairie, pas de distribution d’infos sur les serviettes de bain : l’interdiction, pourtant inscrite dans un décret national, passe largement inaperçue. Résultat, les fumeurs continuent comme avant, sans se douter qu’ils enfreignent la loi.
Sur place, les vacanciers interrogés tombent des nues. « Personne nous a rien dit », confie l’un. « Même à l’entrée de la plage, y’a rien d’écrit. » Et ils n’ont pas tort : aucune signalisation n’a encore été posée à Saint-Nazaire. La mairie, de son côté, assure qu’elle attendait le décret définitif pour agir. Trop tard pour cet été ?
La difficulté ne vient pas seulement de la communication. Pour faire appliquer cette interdiction, encore faudrait-il avoir les moyens humains. « On est deux policiers municipaux pour toute la ville », explique un représentant local à France Bleu. « Aller courir derrière les fumeurs sur la plage, ce n’est juste pas faisable. » Un constat partagé dans beaucoup d'autres stations balnéaires.
Et pourtant, l’intention derrière la loi était louable : réduire les mégots dans le sable et protéger les non-fumeurs. Mais sur le terrain, l’application semble aussi floue qu’un nuage de fumée. Faute d’actions concrètes, ce sont les usagers eux-mêmes qui doivent prendre leurs responsabilités.
En attendant une meilleure signalétique, les vacanciers fumeurs continueront probablement à tirer quelques bouffées sur leur serviette. En toute illégalité, certes - mais dans une ignorance partagée.