La vague mythique de Teahupo’o, théâtre des épreuves olympiques de 2024, a couronné deux surfeurs australiens mercredi lors de la Lexus Tahiti Pro. Chez les hommes, Jack Robinson a remporté une deuxième victoire consécutive, tandis que Molly Picklum a conforté son statut de numéro 1 mondiale chez les dames.
Robinson, maître de Teahupo’o
Déjà vainqueur en 2023 et médaillé d’argent olympique sur ce même spot face à Kauli Vaast, Jack Robinson a confirmé son aisance à Teahupo’o. Opposé en finale à l’Américain Griffin Colapinto, l’Australien a ouvert la série par un tube engagé noté 9,50, avant que son adversaire ne réplique avec un 8,00. Robinson n’aura surfé que deux vagues, mais suffisantes pour sceller un total de 16,90 contre 13,67.
« J’ai fait ce que j’aime faire : être libre », a-t-il confié au micro de la WSL. Ce succès lui permet de grimper de quatre places au classement général, où il occupe désormais la quatrième position, en position de disputer le titre mondial.
Le parcours du surfeur de 27 ans avait déjà été marqué par une demi-finale victorieuse contre Crosby Colapinto, frère de son adversaire en finale. Côté français, la journée avait pourtant bien commencé avec la large victoire de Kauli Vaast contre le numéro 2 mondial Jordy Smith (15,43 à 3,33), mais le champion olympique a été éliminé en quarts, tout comme Marco Mignot, battu en huitièmes.
Picklum, souveraine sur le circuit féminin
Chez les dames, Molly Picklum a survolé la compétition. Opposée en finale à l’Américaine Caitlin Simmers, championne du monde en titre, l’Australienne a enchaîné plusieurs tubes profonds pour l’emporter largement, 17,26 à 4,94. « C’est super de réussir à prendre deux bombes, il y a une énergie spéciale à Tahiti, c’est un rêve », a-t-elle déclaré après sa victoire.
La numéro 1 mondiale avait éliminé en demi-finale l’Américaine Caroline Marks, championne olympique 2024, après avoir écarté en quarts la Polynésienne Vahine Fierro, gagnante de la Tahiti Pro l’an passé. La finale a été marquée par la domination totale de Picklum, tandis que Simmers, victime de plusieurs chutes, n’a jamais trouvé le rythme.
Jeunesse et records
Le tableau féminin a aussi vu une participation historique : la Polynésienne Kelia Gallina, âgée de seulement 12 ans, a défié l’élite mondiale. Éliminée lors des repêchages par la numéro 2 mondiale Gabriela Bryan, elle repart avec une expérience unique et prometteuse pour l’avenir.
Teahupo’o, fidèle à sa réputation, a offert un spectacle à la hauteur des attentes, mêlant performances de haut vol et histoires marquantes. Les Australiens repartent avec les trophées, mais l’épreuve confirme aussi la montée en puissance d’une nouvelle génération prête à s’imposer sur la scène mondiale.