Lundi 18 août, la plage des Sables-Blancs à Concarneau a été brusquement évacuée. En cause : plusieurs baigneurs sont sortis de l’eau avec des traces sombres sur la peau, déclenchant l’intervention rapide des sauveteurs et des pompiers. Une nappe noire, d’une quinzaine de mètres carrés, a été repérée à la surface. Par précaution, la mairie a immédiatement interdit la baignade, le temps de réaliser des analyses.
L’incident a surpris d’autant plus que deux autres plages de la ville, celles du Porzou et de Cornouaille, étaient déjà fermées depuis plusieurs jours pour cause de pollution bactérienne.
Une enquête express et une origine naturelle
Très vite, l’hypothèse d’une pollution aux hydrocarbures a circulé. Les premiers prélèvements ont pourtant écarté ce scénario. Les analyses ont révélé une explication bien plus naturelle : il s’agissait d’une nappe de tourbe en décomposition, issue d’une forêt vieille de 5 000 ans ensevelie sous la plage. Sous certaines conditions de chaleur et de courant, cette matière organique remonte à la surface, donnant naissance à ces traces noires qui, bien qu’impressionnantes, ne présentent aucun danger sanitaire.
Retour à la normale dès le lendemain
Après confirmation scientifique, la baignade a été de nouveau autorisée mardi 19 août dans l’après-midi. Les vacanciers ont pu regagner l’eau en toute sécurité, avec la certitude que ce phénomène spectaculaire relevait davantage de la curiosité géologique que d’une menace environnementale.
Cet épisode rappelle à quel point la mer peut parfois troubler le quotidien par des manifestations inattendues, sans que cela ne soit forcément synonyme de catastrophe. À Concarneau, l’histoire se termine bien : plus de peur que de mal, et une plage rendue à ses estivants.
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