Lancée le 1er juillet dernier, la baignade dans la Seine a rencontré un succès inattendu. Prévue initialement jusqu’au 31 août, l’opération pourrait finalement se poursuivre jusqu’à la mi-septembre, la Ville de Paris y réfléchissant activement avec la préfecture et en fonction du budget disponible.
En l’espace de deux mois, plus de 75 600 personnes ont profité des trois sites aménagés à Bercy, Bras Marie et Grenelle. Un chiffre d’autant plus impressionnant que juillet a connu treize jours de fermeture liés aux intempéries, et qu’août a été marqué par la canicule. Preuve de l’engouement : lors de la semaine du 15 août, pas moins de 23 500 baigneurs se sont jetés à l’eau.
Des doutes balayés par l’expérience
Longtemps considérée comme une idée irréaliste, la baignade dans la Seine s’impose désormais comme une nouvelle habitude estivale. « La preuve par l’exemple est la meilleure des solutions », a commenté Pierre Rabadan, adjoint à la mairie chargé de la Seine, soulignant que la fréquentation est le meilleur argument face aux scepticismes. La qualité de l’eau, longtemps problématique, a progressé grâce à un vaste plan de dépollution d’un milliard d’euros engagé en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Vers une reconduction en 2026
Si la prolongation de cette année n’est pas encore tranchée, une certitude demeure : l’expérience sera reconduite en 2026. Une trentaine de communes du Grand Paris souhaitent déjà développer des zones de baignade surveillées le long du fleuve. Des ajustements sont aussi envisagés pour améliorer la fluidité et la sécurité, comme le déplacement du site de Bras Marie, jugé contraignant en raison du trafic fluvial.
La Seine, longtemps regardée comme impraticable, s’affirme désormais comme un véritable espace de loisirs urbain. Et si les Parisiens peuvent espérer prolonger encore quelques plongeons cette année, ils peuvent surtout se préparer à retrouver ce rendez-vous rafraîchissant dans les étés à venir.