Dans la nuit noire, Biotherm a franchi la ligne d'arrivée de cette deuxième étape à 4h53, heure locale, après 5 jours, 10 heures, 53 minutes et 49 secondes de course depuis Portsmouth. Sur cette étape qui compte double, et après avoir été premier à l'escale intermédiaire mercredi au Portugal, le bateau français rafle à nouveau la mise.
Auteurs d’un sans faute depuis le départ de Kiel, Paul Meilhat, Amélie Grassi, Sam Goodchild, Jack Bouttell et leur OBR Gautier Lebec, cumulent actuellement 25 points, en tête du classement général provisoire.
Premiers mots de Paul Meilhat à quai : "C’est une joie immense. Nous avons une bonne dynamique, cela se passe super bien à bord. L’étape était très longue, la plus longue de The Ocean Race Europe, avec les deux tiers de la course au portant dans du vent soutenu, autour de 20 nœuds.
Ce ne sont pas les conditions que l’on affectionne pour Biotherm qui est plutôt un bateau de reaching, de près ou de vent médium, mais on a réussi à pas lâcher, même si Paprec Arkea allait plus vite que nous et nous a bien distancés à un moment.
On savait que cette course allait se jouer dans les transitions, il y en a eu plein, au cap Finisterre, ce qui nous a permis de gagner à Porto.
Ensuite, après Gibraltar, nous avons eu aussi une grosse transition en entrant en méditerranée, ce qui nous a aussi permis de repasser devant la flotte, puis de contrôler, avec des conditions plutôt favorables pour nous sur la fin."
Paul est ensuite revenu sur le moment où ils ont pu reprendre l'avantage sur l'équipage de Yoann Richomme : "Au sud du Portugal, Paprec Arkéa était décalé à un mille dessous et nous avait bien distancés.
Heureusement, on a eu un vent d’ouest incroyable en sortant de Gibraltar. On naviguait à 30 nœuds sur mer plate et puis, d’un coup, on s’est tous arrêtés et il fallait essayer de savoir un peu où ça allait repartir. Ça a marché là pour nous mais cela s’est joué à pas grand chose. On savait que sur cette étape, même si il y avait du retard à un moment, tout allait peut être se jouer sur la fin."
Amélie Grassi commentait à son tour : "C’est incroyable d’avoir mis trois fois sept points au classement, plus les deux "Scoring Gate", j’ai encore un peu du mal à le croire mais c’est excellent et on va savourer.
Parfois, tu gagnes mais cela n’est pas simple à bord mais là tout est fluide, très constructif. On apprend les uns des autres et aussi sur le bateau, un peu plus à chaque étape. On sent que l’on repousse à chaque fois un peu plus de curseur et tout cela en faisant de plus en plus de blagues. On ne se connaissait pas forcément tous au départ mais là on sent qu’il y a une amitié qui se crée avec une bonne énergie, c'est top."