
Les flamants roses migrateurs vivraient plus longtemps que leurs congénères sédentaires, révèle une étude menée par la Tour du Valat, institut camarguais spécialisé dans les zones humides méditerranéennes.
Suivis depuis 44 ans grâce à un programme de baguage unique portant sur plus de 27.000 oiseaux, ces grands échassiers peuvent atteindre 50 ans d’espérance de vie, mais leur vieillissement diffère selon leur stratégie. Les individus qui restent toute l’année dans les lagunes méditerranéennes s’en sortent mieux jeunes, mais déclinent plus vite après 20 ans. À l’inverse, ceux qui migrent chaque hiver vieillissent moins rapidement, malgré le coût énergétique des déplacements.
Selon les chercheurs, la reproduction précoce et fréquente des sédentaires pèse davantage sur leur santé que la migration. Publiée dans la revue PNAS, l’étude met en évidence l’importance des choix comportementaux dans la longévité animale.