
La préfecture maritime de l’Atlantique a publié mercredi 8 octobre à Pornichet le bilan de la campagne estivale 2025 dédiée à la sécurité des loisirs nautiques. Entre le 1er mai et le 30 septembre, 3 655 opérations de secours ont été coordonnées par les CROSS d’Étel (Morbihan) et de Corsen (Finistère), soit une hausse par rapport à 2024 (3 527 interventions). Au total, 23 personnes ont perdu la vie, deux de plus que l’an dernier.
Les Côtes-d’Armor ont payé le plus lourd tribut avec neuf décès, dont trois membres d’une même famille, emportés le 9 juillet dans la baie de Saint-Brieuc. En Loire-Atlantique, deux drames ont été recensés : un nageur de 80 ans retrouvé mort à Pornichet et un plaisancier de 67 ans dont le bateau a chaviré au large de Saint-Michel-Chef-Chef. Les autres départements du littoral atlantique comptent entre un et trois décès.
La baignade reste la première cause de mortalité, avec cinq victimes, suivie par des chavirements, chutes en mer et accidents de chasse sous-marine. Le mois d’août a été le plus intense, avec 991 opérations recensées, mobilisant avions, hélicoptères et vedettes de la SNSM. Le Morbihan arrive en tête des interventions (601), devant le Finistère (575).
Les CROSS signalent également 110 personnes isolées par la marée, un phénomène jugé trop fréquent, et 485 fausses alertes, souvent dues au déclenchement volontaire ou festif de fusées de détresse sur les plages. Ces incidents ont mobilisé inutilement des moyens lourds de secours.
En Loire-Atlantique, les Affaires maritimes ont mené plusieurs opérations de prévention et de contrôle, notamment autour du parc éolien de Saint-Nazaire, où trois permis de plaisance ont été retirés pour non-respect des zones d’exclusion ou absence de matériel de sécurité. Sur 145 navires contrôlés, 27 % étaient en infraction.
Le vice-amiral d’escadre Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique, appelle à renforcer la prévention, notamment auprès des jeunes via les réseaux sociaux. Il rappelle que « la mer reste un environnement dangereux » et insiste sur la nécessité de la responsabilité individuelle.
« La pédagogie doit rester la règle, mais les comportements dangereux doivent être sanctionnés », a-t-il conclu, rappelant que les CROSS peuvent être contactés au 196 ou sur la VHF canal 16 en cas d’urgence.