Ports de plaisance : vols, dégradations, incivilités… quels recours pour les plaisanciers ?

Une actualité qui inquiète les plaisanciers
Dans un reportage diffusé le 6 août au journal de 20h de TF1, plusieurs plaisanciers témoignent d’une recrudescence de vols et de dégradations dans des ports de plaisance, notamment à Marseillan (TF1 Info). Des comportements incivils, parfois malveillants, sont signalés sur les pontons : matériel disparu, bateaux fouillés, accès forcés... Des incidents qui inquiètent les usagers comme les autorités locales.
Face à l’augmentation de ces actes, de nombreux plaisanciers renforcent leur propre surveillance. Groupes WhatsApp, partages d’alertes en temps réel, discussions sur les forums spécialisés ou applications nautiques : ces outils permettent de mieux faire circuler l’information entre usagers. Cette vigilance partagée permet aussi d’alerter rapidement les autorités en cas de comportement suspect.
Porter plainte, une démarche essentielle
Même pour un préjudice mineur, déposer plainte reste un levier indispensable. Cela permet de faire remonter les faits aux forces de l’ordre, d’alimenter les statistiques locales, et parfois de retrouver les objets volés. La plainte peut être déposée dans n’importe quelle brigade, même si le bateau a quitté le port. Certains ports côtiers travaillent en lien étroit avec les brigades nautiques pour fluidifier ces signalements.
Vérifier ses garanties d’assurance
Beaucoup de contrats d’assurance plaisance intègrent des clauses spécifiques liées aux vols ou dégradations, à condition qu’un dépôt de plainte soit effectué. La couverture ne s’active pas automatiquement : il est donc recommandé de relire attentivement son contrat pour vérifier si les équipements extérieurs sont inclus, et quelles sont les exclusions (bateau laissé sans surveillance, absence de cadenas, etc.).
Des sites spécialisés comme Assur-Boat ou MAIF Plaisance proposent des fiches pratiques pour mieux comprendre les garanties disponibles.
Le rôle actif des capitaineries
Les capitaineries sont souvent les premières à recevoir les signalements. En cas de problème, il est important d’alerter rapidement l’équipe portuaire, qui peut consulter ses enregistrements de vidéosurveillance ou relayer l’information aux forces de l’ordre. Dans la majorité des ports, des dispositifs de sécurisation sont déjà en place : badges d’accès, éclairage renforcé, patrouilles de nuit, etc.
Les gestionnaires de ports travaillent généralement en lien étroit avec les collectivités locales pour améliorer la sûreté, notamment durant l’été. Des échanges réguliers entre usagers et capitainerie permettent aussi de faire évoluer certains dispositifs en fonction des besoins du terrain.
Tous les ports ne disposent pas du même niveau d’équipement. Certains sites très fréquentés bénéficient de moyens humains ou technologiques conséquents ; d'autres s’appuient sur la responsabilité partagée entre usagers. Avant une escale, il peut être utile de consulter les avis laissés sur les plateformes nautiques (Navily, PortsBook, etc.) pour évaluer la situation locale et adapter son niveau de vigilance.
La saison estivale reste une période intense pour la plaisance, avec plus de 13 millions de plaisanciers recensés en France selon Voies Navigables de France. Si les incidents restent marginaux à l’échelle nationale, ils rappellent l’importance d’une action collective : vigilance partagée, signalements rapides, contrats bien relus, échanges avec les autorités portuaires.
Pour mieux naviguer, mieux s’informer reste le meilleur moyen de se protéger.