
Après deux semaines de mer depuis le départ du Cap-Vert, la flotte de la GLOBE40 entre dans le vif du sujet. Direction le Grand Sud, avec une semaine d’anthologie marquée par des vitesses folles, des records battus et un duel haletant en tête de flotte.
Records à la chaîne pour les Class40 nouvelle génération
Le chiffre est impressionnant : 457,72 milles parcourus en 24 heures. C’est la nouvelle marque de référence en Class40, signée par BELGIUM OCEAN RACING - CURIUM à la moyenne de 19,07 nœuds. L’équipage de Benoit Hanztperg et Renaud Dehareng, dirigé par Jonas Gerckens, a repoussé les limites de la catégorie scow dans des conditions musclées. Pas le temps de faire chauffer l’eau pour manger, les Belges ont vécu cette séquence sur le mode commando, retrouvant les cirés après la chaleur tropicale. Leur exploit efface de 17 milles le précédent record détenu par Guillaume Pirouelle (SOGESTRAN-SEAFRIGO).
Un duel de haute volée avec Crédit Mutuel
Malgré ce coup d’éclat, rien n’est joué. Crédit Mutuel de Ian Lipinski et Amélie Grassi reste dans le match, à une trentaine de milles seulement, après un duel à couteaux tirés depuis le Cap-Vert - 19 changements de leaders en deux semaines ! Eux aussi ont battu le record de 24 h, avec 442,07 milles avalés le 15 octobre. Rarement une course aura offert une telle intensité : plus de 4000 milles côte à côte, sans jamais se lâcher.
Cap sur les Quarantièmes et la mi-parcours
Les leaders approchent désormais Gough Island, avant de plonger vers la fameuse barrière des 42° Sud fixée par l’organisation. La mi-parcours est atteinte : 4 298 milles parcourus sur les 8 900 milles totaux, à la moyenne impressionnante de 12,33 nœuds. Le Cap de Bonne-Espérance n’est plus qu’à 1 300 milles et les routages annoncent une arrivée à La Réunion autour du 29 ou 30 octobre.
Derrière, une course tout aussi intense
Si les projecteurs sont braqués sur le duo de tête, la bataille fait rage à tous les niveaux. Les Allemands de NEXT GENERATION BOATING AROUND THE WORLD ont dû composer avec des soucis de grand-voile, perdant du terrain sur les meneurs. Les conditions plus capricieuses dans le Sud ont creusé les écarts, laissant BARCO BRÉSIL à près de 1 000 milles du leader. Mais la motivation reste intacte chez tous les concurrents, qui affrontent désormais les longs surfs dans le froid et l’humidité du Sud, entre fatigue, admiration et engagement total.
Tous savent qu’ils vivent là l’une des étapes les plus exigeantes et mythiques de la course au large. Et à ce stade de la GLOBE40, une certitude s’impose : les Class40 scow viennent d’entrer dans une nouvelle ère.