À quelques heures du départ de la Transat Café L’OR, Sam Goodchild et Loïs Berrehar affichent sérénité et enthousiasme. Le duo franco-britannique s’élancera du Havre ce dimanche 26 octobre à 14h30 à bord de l’Imoca MACIF Santé Prévoyance pour 4 350 milles jusqu’en Martinique, avec les Canaries à laisser à tribord. Après une préparation exemplaire et deux victoires cette saison (Course des Caps et Défi Azimut), les deux marins abordent cette transat dans un parfait équilibre entre détermination et plaisir.
Un duo en pleine confiance ! Sam Goodchild, 35 ans, et Loïs Berrehar, 32 ans le 30 octobre prochain, forment un tandem complice et performant. « Loïs fait en sorte qu’on aille vite tout le temps, et moi je fais en sorte qu’on aille au bon endroit » sourit Sam, résumant leur complémentarité. A bord de MACIF Santé Prévoyance sur cette Transat Café L’OR, pas de schéma rigide : « Pas d’organisation de quart, on s’adaptera en fonction des conditions », explique Loïs. Une flexibilité fondée sur la confiance et la communication qui a déjà prouvé son efficacité sur la Course des Caps début juillet et le Défi Azimut en septembre.
Un départ musclé dans la Manche
Les premières heures de course s’annoncent sportives. « Ça sera très tonique mais praticable, avec de la mer cabossée. » prévient Loïs Berrehar. La péninsule normande et la pointe Bretagne seront les premiers juges de paix : « Il faut qu’on contourne le Cotentin avec du vent à contre-courant, de nuit. Il faudra être hyper vigilant. » Sam Goodchild partage la même prudence : « On aura une vingtaine de nœuds au départ, et le vent va encore monter. En Manche, la prudence est de mise avec le fort courant, les cailloux, les cargos, et des concurrents proches. » Avant de conclure : « Le mot d’ordre : rester dans la tête de course, et ne pas casser le bateau ! »
Une transat tactique et exigeante
Passé ce départ tonique, le duo devra négocier une dorsale dans le golfe de Gascogne puis composer avec une dépression dite « cut off » au large du Portugal. « La situation n’est pas encore très claire. Jusqu’aux Canaries, on pourrait se retrouver au près. Il faudra être très opportuniste », explique Loïs. Côté stratégie, le binôme bénéficie d’un appui météo solide avant le départ, avec le navigateur britannique Simon Fisher dit Sifi, double vainqueur de The Ocean Race. « Sifi avait déjà travaillé avec Charlie, il connaît bien le bateau » souligne Sam, « c’est super de pouvoir travailler en amont avec lui. »
Malgré la petite pression d’un départ mouvementé, l’enthousiasme est bien présent. « Je suis super heureux d’y aller, c’est une immense chance de naviguer à bord du bateau de Charlie avec quelqu’un comme Sam. On est complémentaires, enthousiastes et motivés. C’est un bon mélange, une bonne balance. » confie Loïs Berrehar. De son côté, Sam Goodchild se concentre sur la récupération avant la bagarre : « Je me sens bien, je me repose autant que possible pour pouvoir tout donner dès le top départ. » Et d’ajouter d’une même voix avec Loïs : « Être ici, au Havre, la ville de Charlie, ça a forcément une signification particulière. On pensera fort à lui en prenant ce départ et on va essayer de faire les choses bien ! »
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