Le conseil municipal de Roquebrune-Cap-Martin a mis fin à la délégation de service public confiée à la société Cala Pulpo, gestionnaire de la plage du Golfe Bleu. En cause : une subdélégation illégale à une autre société, qui entraîne la fermeture de la plage privée pour l’été 2026.
C’est une décision lourde de conséquences pour la saison touristique à venir. Réuni le 3 novembre, le conseil municipal de Roquebrune-Cap-Martin a voté à l’unanimité la résiliation immédiate du contrat liant la commune à la société Cala Pulpo, exploitante du lot balnéaire 6A de la plage du Golfe Bleu.
Tout est parti d’un contrôle administratif de routine. Dans les documents transmis à la mairie à l’été 2025, un autre nom apparaît : SAS Born to Share. Cala Pulpo avait en effet signé, le 5 avril 2024, un acte de subdélégation totale de l’exploitation au profit de cette société - une pratique formellement interdite par l’article L.3134-1 du Code de la commande publique, qui proscrit toute cession intégrale d’un service public sans autorisation.
Alertés par les services de l’État, concédants du domaine public maritime, les élus n’ont eu d’autre choix que de mettre fin au contrat, jugé irrégulier. « La convention est personnelle et conclue intuitu personae », rappelle la délibération municipale. Autrement dit, toute cession à un tiers entraîne une résiliation automatique.
Lors du conseil, Jean-Louis Dedieu, premier adjoint au maire, a précisé que cette décision s’imposait à la commune : « C’est l’État qui nous oblige à agir. » Interrogé sur les suites possibles, il a confirmé qu’aucun nouvel appel d’offres ne pourrait être lancé avant 2027, signifiant qu’aucune plage privée ne sera exploitée au Golfe Bleu durant l’été 2026.
Une absence qui risque de peser sur l’économie locale et le tourisme estival, dans une commune où les concessions balnéaires participent chaque année à l’attractivité de la Côte d’Azur.
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