L’ambiance s’est tendue ce week-end sur le littoral vendéen. À Talmont-Saint-Hilaire, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés pour dénoncer le projet de surf park prévu à deux pas de l’aquarium local. En parallèle, un petit groupe de militants écologistes a pénétré illégalement sur le site pour y déployer des banderoles contre l’artificialisation du littoral.
Le projet, porté par la société OKahina Wave, prévoit la création d’un vaste complexe de loisirs avec bassin de vagues artificielles, fosse de plongée et espaces commerciaux. Situé à seulement 250 mètres de l’océan, il ambitionne d’attirer surfeurs et touristes toute l’année. Mais pour les opposants, ce chantier représente une aberration écologique. Ils dénoncent une consommation d’eau et d’énergie démesurée, la destruction d’un milieu naturel fragile et une contradiction flagrante avec les politiques locales de sobriété foncière.
« On veut protéger notre littoral, pas le transformer en parc d’attractions », scandait une manifestante parmi les 700 participants au rassemblement organisé samedi dans le centre-ville. Sur les pancartes, les slogans "Stop au surf park" et "L’eau, c’est la vie" dominaient. Certains militants, plus radicaux, se sont introduits sur le terrain du futur complexe, jouxtant l’aquarium, pour marquer symboliquement leur opposition.
Les élus locaux assurent que le projet respecte la réglementation environnementale, tandis que les promoteurs mettent en avant une technologie de vagues "écoresponsable" et des retombées économiques pour la commune. Mais la pression monte : les associations écologistes ont demandé la suspension du chantier tant qu’une étude d’impact complète n’aura pas été rendue publique.
À Talmont-Saint-Hilaire, ce surf park est devenu bien plus qu’un projet de loisirs : c’est désormais un symbole des tensions entre développement touristique et préservation du littoral vendéen.
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