
Aprés un départ en beauté et déjà très disputé samedi dernier 22 novembre de la baie de Saint Paul à La Reunion les concurrents de l'étape 3 de la 2ème édition de la GLOBE40 sont maintenant à près de 700 milles au sud de l'île. Si le dévent de La Reunion, qui a fait bien des heureux et des malheureux à l'aller, a pu être passé rapidement grace à un vent de nord les skippers sont depuis dimanche à nouveau dans une situation identique à celle qu'ils ont connu en venant de l'Afrique du Sud. A savoir sous l'influence de l'anticyclone des Mascarareignes une vaste zone de calmes ou toutes les prévisions sont incertaines et la météorologie globale difficilement lisible. L'objectif est alors clair, descendre le plus directement et le plus rapidement possible au sud pour toucher les flux d'ouest importants issus des dépressions tournant autour de l'Antarticque; cette zone étant à environ 400 milles au sud des positions actuelles, c'est à dire à 2 ou 3 jours de distance pour les premiers.
En terme de tactique les 3 Class40 dernière génération "scows" ( nez ronds) ont clairement choisis la leur, pas d'option hasardeuse dans cet environnement qui pourrait permettre à l'un d'entre deux de se détacher ou provoquer des pertes difficilement rattrapables dans une étape à coefficient 2. CREDIT MUTUEL, BELGIUM OCEAN RACING - CURIUM et NEXT GENERATION se suivent donc dans une course de vitesse pure, le tout en moins de 10 milles et avec un petit avantage de quelques milles pour Ian Lipinski et Amélie Grassi, mais comme dit Ian "dérisoire à l'échelle de l'étape". Les Class40 classiques dit "pointus" ont des stratégies un peu plus diverses et plus ou moins voulues au gré des aléas météo et s'étalant aujourd'hui sur 200 milles en longtitude. BARCO BRASIL, WILSON et FREE DOM se suivent dans le classement parce que plus à l'est mais en réalité plus au nord que JANGADA RACING et WHISKEY, qui après une option ouest qui semblait ne pas payer pourraient bien être sur la bonne voie; parmi les pointus il faudra attendre l'arrivée dans les vents d'ouest pour connaître la hiérarchie issue de cette nouvelle semaine de calmes, une figure maintenant bien connue des concurrents aprés le passage du Pot au Noir et la remontée vers la Reunion. Un tour du monde ce sont les grandes glissades dans la brise mais aussi beaucoup de ces temps ou il faut chasser le moindre souffle et ou 2 noeuds sur la route devient la performance, patience et patience.. in fine seule la nature décide de la durée de la peine.
A bord des Class40 la vie au large a repris son cours après cette belle escale de la Reunion ou la chaleur de l'accueil et l'engouement du public avec des dizaines de milliers de personnes accueillies sur le village ont touché les skippers. On se prépare pour la phase suivante dans les latitudes basses ( le parcours autorise de descendre jusqu'à 46° puis 48° sud) avec des prévisions qui restent toniques dans le chemin vers Sydney, sans compter les autres difficultés du parcours avec la traversée de la Grande Baie Australienne et le détroit de Baas qui sépare l'Australie continentale de la Tasmanie. Reprenant la mer aprés seulement 11 jours d'étape pour certains, ce qui témoigne du niveau d'exigence de l'épreuve, les skippers manifestent néanmoins dans leurs communications quotidiennes leur bonheur d'être à nouveau en mer et de retrouver les grands espaces maritimes des mers du sud qu'ils sont venus chercher.
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