C’est un drame rare et saisissant qui a endeuillé la communauté sportive de Californie fin décembre. Erica Fox, une triathlète américaine de 55 ans connue pour son amour de la nage en eau libre, a été retrouvée morte après avoir disparu en mer une semaine plus tôt lors d’une sortie en groupe près de Lovers Point, sur la côte de Monterey Bay.
La sportive, habituée des sessions d’entraînement en océan Pacifique avec le club local des Kelp Krawlers qu’elle avait co-fondé, était partie nager le 21 décembre avec une douzaine d’autres nageurs. Alors que le groupe regagnait la côte, Fox n’est jamais revenue sur le rivage. Les témoins présents ont ensuite donné un récit troublant : un requin aurait été aperçu brièvement en train de s’éloigner avec ce qui semblait être un corps dans ses mâchoires.
Les recherches - menées par les autorités locales, les garde-côtes et de multiples équipes secouristes sur plus de 84 milles nautiques - ont mobilisé bateaux, hélicoptères et plongeurs pendant de longues heures avant d’être suspendues sans résultat.
Le corps d’Erica Fox a finalement été repêché le 27 décembre sur une plage de Davenport, dans le comté de Santa Cruz, identifié ensuite par sa famille grâce à ses vêtements et des objets personnels. Elle portait notamment un dispositif électromagnétique destiné à dissuader les requins - le même qu’elle utilisait régulièrement sans relâche dans ses entraînements.
Ce drame, exceptionnel dans une région où les attaques de requins restent extrêmement rares, rappelle la puissance et l’imprévisibilité de l’océan, même pour des nageurs expérimentés. L’incident survenu à Lovers Point est seulement la deuxième attaque mortelle depuis plus de 70 ans sur cette portion de littoral californien, la précédente datant de 1952.
Pour les proches et la communauté des nageurs, c’est un moment d’émotion intense : à Pebble Beach comme sur toute la côte, les hommages se multiplient à la mémoire d’une athlète passionnée qui considérait la mer non comme un danger mais comme un élément à partager.
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