Le parawing : quand l’aile et le foil réinventent la glisse

Glisse
Par Le Figaro Nautisme

Ni kite, ni wing. Le parawing est une discipline hybride qui séduit de plus en plus d’adeptes de sports nautiques en quête de sensations inédites. Ici, pas de harnais, pas de wishbone : juste une aile conçue pour travailler en harmonie avec le vent et une planche montée sur foil, capable de s’élever au-dessus de l’eau dans un silence presque irréel. Résultat : une sensation d’apesanteur et de liberté qui transforme chaque sortie en un ballet aérien.

©wingpassion.world
Ni kite, ni wing. Le parawing est une discipline hybride qui séduit de plus en plus d’adeptes de sports nautiques en quête de sensations inédites. Ici, pas de harnais, pas de wishbone : juste une aile conçue pour travailler en harmonie avec le vent et une planche montée sur foil, capable de s’élever au-dessus de l’eau dans un silence presque irréel. Résultat : une sensation d’apesanteur et de liberté qui transforme chaque sortie en un ballet aérien.

L’ivresse de l’envol

Tout commence par la prise en main de l’aile. Les premiers mètres sont encore ancrés dans l’eau, mais à la première accélération, le foil décolle et le bruit des vagues s’efface. On glisse, porté par un souffle invisible, avec l’impression de flotter dans l’air. Le parawing n’est pas une simple variante de la planche à voile ou du kitesurf : il s’agit d’une expérience où l’on ne subit pas le vent, mais où l’on compose avec lui, en cherchant un équilibre parfait entre traction et portance.
Les sensations sont à la fois douces et puissantes. On peut se laisser porter dans un rythme contemplatif ou pousser la vitesse pour ressentir cette petite montée d’adrénaline qui donne envie de recommencer encore et encore.

Un apprentissage progressif et addictif

La courbe d’apprentissage est étonnamment accessible. Sans lignes à démêler ni gréement encombrant, le parawing se manipule de façon intuitive. Les débutants peuvent rapidement ressentir les premières portances, surtout s’ils sont encadrés par un moniteur. Mais dompter un foil reste un art : il faut apprendre à contrôler la hauteur de vol, à sentir le vent dans l’aile, à anticiper les rafales.
Cette discipline demande donc une certaine régularité pour atteindre la fluidité et pouvoir se déplacer librement dans toutes les directions, même contre le vent. Ce côté progressif crée une vraie dépendance : chaque sortie apporte un petit déclic technique qui donne envie de revenir sur l’eau dès que possible.

Du matériel en pleine évolution

Comme souvent dans les sports nautiques émergents, le matériel évolue vite. Les ailes de parawing, plus légères et réactives que celles de wingfoil, profitent des dernières innovations textiles : tissus plus rigides, profils optimisés pour la portance, poignées ergonomiques qui améliorent la maniabilité.
Côté foil, la tendance est aux mâts en carbone, aux ailes avant larges pour faciliter le départ, et aux fuselages raccourcis qui offrent plus de vivacité dans les manœuvres. Certains riders adaptent même leur équipement en fonction du type de vent ou de plan d’eau, créant un terrain d’expérimentation permanent.



Une nouvelle ambiance sur les spots

L’essor du parawing transforme aussi les atmosphères sur les plages et plans d’eau. Les silhouettes en lévitation créent un spectacle hypnotique : on voit des riders glisser à 50 cm au-dessus des vagues, comme suspendus. Les voiles aux couleurs vives découpent le ciel, ajoutant une touche artistique au paysage.
Sur certains spots, on assiste à une cohabitation inédite entre kitesurfeurs, windsurfeurs, wingfoilers et pratiquants de parawing, chacun évoluant à sa manière. Cette mixité attire la curiosité, et il n’est pas rare que des kitesurfeurs aguerris ou des adeptes de wingfoil viennent tester ce nouvel engin par simple envie de varier les sensations.

Où et quand pratiquer ?

Le parawing se pratique aussi bien en mer qu’en lac, pour peu que le vent soit régulier. Les conditions idéales : un vent établi entre 12 et 20 nœuds, assez pour décoller le foil, mais pas trop violent pour garder le contrôle. Les grandes baies, les lagunes et les lacs de montagne sont parfaits pour les premières sessions.
En été, les brises thermiques offrent des créneaux parfaits, tandis qu’en automne ou au printemps, les dépressions plus soutenues permettent aux pratiquants expérimentés de repousser leurs limites.

Accessible mais technique

S’il est possible de débuter sans bagage en sports nautiques, avoir une expérience en planche à voile, kite ou wing accélère beaucoup l’apprentissage. La vraie différence avec les disciplines cousines, c’est la connexion directe entre l’aile et le rider : pas de gréement encombrant, pas de harnais, une liberté totale de mouvement. Mais cette liberté implique aussi une plus grande précision dans les gestes, car la moindre erreur d’angle peut faire décrocher le foil.

Plus qu’un simple nouveau jouet nautique, le parawing est en train de s’imposer comme une discipline à part entière. Il séduit par son élégance, sa simplicité apparente et sa capacité à transformer un plan d’eau banal en terrain de jeu aérien. C’est une rencontre entre le vent et l’eau, où le rider devient funambule, suspendu entre deux éléments.
Pour ceux qui aiment apprendre en glissant, repousser leurs sensations et sentir cette subtile fusion avec la nature, le parawing est une invitation à lever les yeux vers l’horizon... tout en flottant au-dessus des vagues.


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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...