
1. Nettoyage de printemps obligatoireAvant toute chose, on sort le tuyau, l’éponge et un peu d’huile de coude. La coque a souvent besoin d’un bon décrassage après l’hiver, surtout si elle est restée à sec ou à flot dans un bassin vaseux. On vérifie qu’aucune trace d’humidité n’a laissé de surprise à bord : moisissures dans les coffres, corrosion sur les fixations, saletés dans les fonds de cale. Un bon aération générale s’impose. C’est aussi le moment de redonner un coup d’éclat au pont et d’identifier d’éventuels joints fatigués ou microfissures dans le gelcoat.
2. Antifouling : le classique de la repriseS’il y a bien une tâche incontournable au printemps, c’est celle-là. L’antifouling n’est pas une simple formalité esthétique : c’est lui qui protège la carène contre les algues, coquillages et autres passagers clandestins. Si la peinture précédente s’effrite, il faut gratter, poncer légèrement et repartir sur une couche propre. On en profite pour faire un tour sous la ligne de flottaison : vérifier l’état de l’hélice, du safran, de la ligne d’arbre et surtout des anodes. Ces petits morceaux de zinc ou de magnésium assurent la protection électrolytique du bateau, et s’ils sont trop entamés, ils ne remplissent plus leur rôle.
3. Matériel de sécurité et électronique : on vérifie toutLa sécurité, ce n’est pas ce qu’il y a de plus sexy, mais c’est ce qui fait toute la différence en cas de pépin. Les gilets automatiques doivent être vérifiés un par un, en s’assurant que les cartouches sont pleines et les systèmes de déclenchement fonctionnels. Les fusées de détresse ont une date limite de validité qu’il ne faut pas dépasser. Même chose pour les extincteurs, souvent négligés. Côté électronique, une simple vérification ne suffit pas : il faut allumer, tester, et simuler une vraie sortie. La VHF peut très bien s’allumer sans capter correctement. Les batteries ont pu se décharger en profondeur et perdre leur capacité réelle. Mieux vaut s’en rendre compte avant la première navigation.

4. Avitaillement et petits essentielsRien de plus frustrant qu’un week-end en mer avec un bateau vide. On refait les stocks de base : conserves longue durée, eau, café, quelques indispensables pour cuisiner et nettoyer. Les petits oublis sont souvent les plus pénibles : allumettes humides, sacs-poubelle manquants, rouleau de papier toilette resté à la maison. Il faut aussi jeter un œil au petit matériel du quotidien : éponge neuve, filtre à café, produit vaisselle, trousse de secours à jour. Le confort à bord ne tient parfois à rien, mais il conditionne beaucoup.
5. Moteur et gréement : les vérifs qui rassurentUne vérification sérieuse du moteur s’impose, même si tout semble en ordre. L’huile peut être noire, la turbine usée, la courroie de l’alternateur distendue. Un moteur qui démarre ne veut pas dire qu’il est prêt à tenir cinq heures de route en mer. Pour les voiliers, le gréement doit faire l’objet d’une inspection attentive. Si le mât est resté en place tout l’hiver, les ridoirs, les sertissages et les cadènes peuvent avoir bougé ou souffert. Les voiles aussi ont pu prendre l’humidité ou se détériorer en étant mal rangées. Il ne suffit pas de les hisser pour être prêt : mieux vaut les étaler, vérifier les coutures et anticiper un éventuel passage chez le voilier.
6. Avitaillement : les indispensables pour une saison sereineOn refait le plein de vivres, mais aussi d’éléments qu’on oublie souvent. Les épices, le sel, les produits de base, mais aussi les piles de rechange, les ampoules, les lampes torches, les pinces, les câbles de rechange… Et puisque l’on repart pour une saison entière, autant s’assurer que le frigo, la pompe à eau et le gaz fonctionnent parfaitement. La chaîne du confort, ça commence toujours par une fuite ou une panne idiote.

7. Documents, assurance, permis : check administratifAvant de larguer les amarres, un passage par la paperasse s’impose. Il n’est pas rare d’oublier de renouveler une assurance bateau ou de laisser passer la validité d’un permis si on n’a pas navigué depuis plusieurs mois. Certaines capitaineries ou ports à l’étranger peuvent exiger la carte de circulation du bateau, voire un extrait de francisation. Un petit contrôle rapide des papiers permet d’éviter les mauvaises surprises au premier contrôle en mer.
Une fois cette check-list bouclée, le bateau retrouve fière allure et l’équipage peut commencer à rêver de premières sorties. Le changement d’heure n’est peut-être qu’un détail sur le cadran, mais sur les pontons, il marque souvent le grand retour à la navigation. On sort les pare-battages, on largue les amarres, et c’est reparti.
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