Nouvelle vague de chaleur : la péninsule ibérique en alerte, la mer n'est pas épargnée

Du côté portugais, le gouvernement a activé une alerte incendie "très élevée" jusqu’à jeudi, alors que plusieurs feux de grande ampleur se propagent déjà, notamment dans le nord, à Vila Real et Arouca, mobilisant plus de 2 000 pompiers. Depuis le début de l’année, 25 700 hectares ont déjà brûlé au Portugal, un chiffre qui pourrait encore grimper sous l’effet de cette nouvelle canicule.
Une deuxième canicule qui s’installe durablement
Ce coup de chaud ne concerne pas que la terre ferme. Les navigateurs et plaisanciers doivent composer avec des conditions particulièrement éprouvantes en mer : ponts brûlants, cabines surchauffées, faible circulation d’air en baie, sans oublier l’exposition prolongée au soleil. Le risque de coup de chaleur est bien réel pour ceux qui négligeraient hydratation et protections solaires.
Autre conséquence directe : les fumées d’incendies qui gagnent les zones côtières peuvent réduire brutalement la visibilité en mer, compliquant les manœuvres à l’approche des ports ou des criques isolées. Plusieurs autorités locales, notamment en Galice et en Algarve, ont déjà restreint l’accès à certaines zones maritimes sensibles pour faciliter l’intervention des secours.
Cette séquence climatique rappelle fortement les épisodes de canicule extrême vécus en juillet en Grèce et en Turquie. La Crète, Rhodes, les Cyclades et la côte égéenne turque avaient alors enregistré des pics à 44°C, entraînant de nombreux incendies, des fermetures d’accès aux plages et des évacuations massives dans plusieurs marinas. Les plaisanciers avaient dû composer avec des alertes de navigation en urgence, des vents chauds venus de terre et des ports saturés par l’afflux de réfugiés climatiques temporaires.
Un été sous tension : le nautisme à l’épreuve du climat
Ces vagues de chaleur à répétition posent désormais un défi direct à la pratique du nautisme en Méditerranée et sur la façade Atlantique. Chaque été, les périodes de forte chaleur deviennent plus longues, plus intenses et plus imprévisibles, imposant aux marins d’adapter leurs itinéraires, leurs horaires de navigation, et même leur manière de vivre à bord.
La mer, longtemps perçue comme un refuge face aux canicules, devient à son tour une zone d’exposition, où les coups de chaleur et les contraintes de sécurité se multiplient. Les autorités portuaires et les services de secours doivent eux aussi s’ajuster à ces nouvelles conditions extrêmes.
L’été 2025 confirme ce que beaucoup pressentaient : le changement climatique s’invite durablement sur les routes maritimes. La péninsule ibérique est frappée par une canicule qui, en mer comme à terre, complique le quotidien des habitants et des navigateurs. Comme en Grèce et en Turquie quelques semaines plus tôt, les feux, la chaleur et les perturbations météo transforment les habitudes.
Pour les plaisanciers, il ne s’agit plus seulement d’éviter les coups de vent, mais de composer avec des vagues de chaleur intenses et soudaines. Naviguer sous canicule n’est plus une exception : c’est en train de devenir la norme.
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