Biarritz, balade sur la côte basque
Le phare de Biarritz : la vigie de la Pointe Saint-Martin
Perché à 73 mètres au-dessus du niveau de la mer, le phare de la Pointe Saint-Martin domine fièrement l’entrée sud de l’embouchure de l’Adour. Il marque la transition entre les plages droites et sablonneuses des Landes et les falaises découpées du Pays basque. Sa silhouette blanche de 44 mètres, construite en 1834, est visible à des kilomètres au large.
L’ascension de ses 248 marches peut faire hésiter, mais une fois au sommet, le panorama en vaut largement l’effort. À vos pieds, la ville s’étend jusqu’à Bayonne, les plages de la Côte des Basques déroulent leurs rouleaux, et au loin, la chaîne des Pyrénées dessine l’horizon. Par temps clair, la vue s’étire jusqu’à la Rhune, première montagne basque, et les plages espagnoles d’Hendaye.
Le plateau de l’Atalaye : entre mémoire collective et grand air
Le plateau de l’Atalaye, dont le nom signifie "poste de guet" en basque, surplombe l’océan entre le port des pêcheurs et le Rocher de la Vierge. Ce promontoire a longtemps été un point stratégique : autrefois, les Biarrots y scrutaient la mer pour repérer les baleines, les tempêtes ou les navires ennemis.
Mais l’Atalaye, c’est aussi un lieu de rassemblement historique. C’est ici que les habitants se réunissaient « en capitou » pour trancher les grandes décisions de la commune. Aujourd’hui, le lieu invite à la contemplation, avec ses allées bordées de tamaris, ses bancs face à l’océan, et le bruit lancinant des vagues en contrebas.
Le centre-ville : entre faste impérial et art de vivre
Biarritz doit beaucoup à l’impératrice Eugénie, qui en fit une destination à la mode au XIXe siècle. Le Palais transformé en hôtel, les villas à l’architecture éclectique, les jardins suspendus, tout ici rappelle le passage de la noblesse européenne venue profiter des bienfaits de l’air marin.
Mais derrière les façades élégantes, Biarritz conserve aussi l’âme d’un ancien village de pêcheurs. Entre les Halles animées, les marchés de producteurs, les ruelles pavées et les terrasses de cafés, la ville offre un équilibre entre raffinement et vie locale. C’est cette dualité qui la rend si attachante.
Le Rocher de la Vierge : emblème de pierre et de fer
Impossible d’évoquer Biarritz sans parler du Rocher de la Vierge. Cette avancée rocheuse battue par les flots doit son nom à la statue blanche qui trône à son sommet depuis 1865. Selon la légende, des baleiniers biarrots, pris dans une tempête, furent miraculeusement guidés par une lumière jusqu’au port. En hommage, ils firent ériger une vierge sur ce rocher isolé.
Napoléon III fit percer le rocher et construire une première passerelle en bois pour le relier au continent. Celle-ci cédera face à la houle, avant d’être remplacée par un pont métallique confié à Gustave Eiffel. Aujourd’hui, la promenade, accessible à pied, offre une vue spectaculaire sur la baie, la grande plage, le port des pêcheurs et la Villa Belza.
L’Aquarium de Biarritz : voyage sous la surface
Face au Rocher de la Vierge, l’Aquarium de Biarritz vous invite à plonger dans les profondeurs de l’océan. Inauguré en 1933, rénové et agrandi depuis, il propose une visite passionnante pour tous les âges.
Le parcours débute par la faune locale : méduses, poulpes, hippocampes et poissons de l’Atlantique. On découvre aussi l’histoire de la pêche et des cétacés au Pays basque. Puis viennent les tortues marines, dont Alice, l’impressionnante tortue caouanne de 100 kilos.
La suite de la visite vous transporte dans des environnements tropicaux, avec une mangrove, une barrière de corail reconstituée de 11 mètres, et un immense bassin géant où évoluent sept espèces de requins, des raies, et le fameux poisson Napoléon. Chaque jour à 10h30 et 17h, le nourrissage des phoques est un moment fort, à observer depuis la terrasse panoramique avec vue sur l’océan.
Durée conseillée : 1h30. Port du masque à partir de 11 ans, animations audio disponibles, distance sanitaire recommandée.
Biarritz séduit par son énergie singulière : à la fois chic sans ostentation, sauvage sans rudesse. On y vient pour son histoire, pour ses paysages puissants, pour son art de vivre, entre bains de mer, balades sur les falaises et virées gourmandes. Qu’on y passe une journée ou une semaine, impossible de rester indifférent à cette ville tournée vers l’océan, enracinée dans ses traditions mais ouverte au monde.
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