Les Cyclades après la foule : cap sur Milos et Sifnos

Milos, l’île aux mille couleurs
Sculptée par les volcans, Milos séduit par ses falaises spectaculaires, ses criques d’un blanc éclatant et ses plages aux teintes irréelles, allant du noir profond au rouge cuivré. Sarakiniko, avec son décor lunaire, attire toujours les curieux, mais dès que la saison avance, le site se vide et retrouve son atmosphère minérale presque irréelle. Loin de cette image de carte postale, Milos conserve aussi une vie locale bien présente : villages de pêcheurs comme Klima et ses cabanes colorées, tavernes animées de Plaka ou encore petits marchés qui rappellent que l’île vit au rythme de ses habitants toute l’année.
Explorer Milos en bateau permet de mesurer toute la richesse de son littoral. Kleftiko, autrefois repaire de pirates, impressionne par ses arches naturelles et ses grottes où l’eau turquoise se faufile. À cette période, l’endroit se prête parfaitement à une baignade presque solitaire, dans un décor sauvage qui reste l’un des plus beaux de la mer Égée. Pour les amateurs de sports nautiques, l’île propose aussi des sorties en kayak le long des falaises, des excursions en paddle dans les criques plus abritées ou encore des sessions de snorkeling autour des fonds volcaniques, riches en reliefs et en couleurs.
Sifnos, douceur et gastronomie
À quelques milles de là, Sifnos joue la carte de la discrétion. Plus petite, plus intime, elle attire les voyageurs en quête d’authenticité. Ses villages blancs se succèdent au détour des collines, reliés par un réseau de sentiers bien entretenus qui offrent des panoramas saisissants sur la mer. Les amateurs de randonnée trouvent ici un terrain de jeu exceptionnel, où la lumière changeante des Cyclades sublime chaque chemin.
Mais Sifnos est surtout réputée pour sa tradition culinaire. Berceau de Nikos Tselementes, considéré comme le père de la cuisine grecque moderne, l’île perpétue un art de vivre gourmand. Dans les tavernes familiales, on sert encore le mastelo, un agneau mijoté au vin rouge dans des plats en terre cuite, ou les fameuses revithada, pois chiches fondants cuits longuement au four. À la faveur d’un soir plus tranquille qu’en plein été, déguster ces recettes prend une dimension toute particulière. Les baies abritées de Sifnos invitent aussi à la baignade ou à une initiation à la voile légère, avant de profiter d’une terrasse surplombant la mer Égée.
Le climat, un allié pour prolonger l’été
En septembre et octobre, les Cyclades offrent un climat particulièrement agréable : le thermomètre oscille entre 24 et 28 °C le jour, avec des soirées plus douces mais rarement fraîches. La mer conserve longtemps la chaleur accumulée en été, avec une température qui reste autour de 23 à 25 °C jusqu’à la fin de l’automne. Les vents, eux, s’assagissent progressivement après la période du meltem, rendant la navigation plus confortable et les traversées moins mouvementées. Ces conditions en font un terrain de jeu idéal pour la voile, la plongée ou les simples balades en bateau d’île en île.
L’art de voyager autrement
Choisir Milos et Sifnos une fois la foule partie, c’est redécouvrir les Cyclades sous un angle plus intime. Les ferries deviennent plus ponctuels, les plages respirent, les discussions avec les habitants se font plus longues et plus sincères. Le climat, encore généreux, permet de profiter des baignades et des balades sans la chaleur écrasante.
Ces deux îles, différentes mais complémentaires, offrent une parenthèse idéale pour prolonger l’été grec. Milos séduit par ses paysages puissants et ses aventures nautiques, Sifnos charme par sa douceur et sa gastronomie. Ensemble, elles dessinent un itinéraire qui a tout d’un secret bien gardé, à savourer loin des foules mais au cœur de l’âme cycladique.
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