
Norvège : les fjords arctiques, royaume des orques et des baleines à bosse
Au nord du continent, les eaux glacées autour de Tromsø et de l’archipel des Vesterålen concentrent une activité remarquable. Chaque hiver, des bancs massifs de harengs pénètrent dans les fjords profonds, attirant orques et baleines à bosse dans une véritable scène de chasse grandeur nature, où l’on peut observer les groupes se coordonner, encercler les poissons et se nourrir à quelques centaines de mètres des bateaux.
Les reliefs sous-marins, très proches de la côte, facilitent les observations, puisqu’il n’est pas nécessaire de s’éloigner longuement au large pour rencontrer des cétacés. Selon les données officielles norvégiennes, la région reste active pour certains mammifères marins toute l’année, mais la période allant de la mi-janvier au début du printemps constitue généralement le moment le plus dense en observations.
Les seules contraintes sont bien connues : météo changeante, lumière réduite, froid mordant. Mais c’est aussi ce qui donne à l’expérience son caractère unique. Une bonne préparation, des vêtements adaptés et le choix d’un opérateur respectueux des règles d’approche sont essentiels pour profiter pleinement de ces sorties en mer.
Îles Canaries : l’observation toute l’année, même en plein cœur de l’hiver
Pour ceux qui recherchent une alternative plus douce aux latitudes arctiques, les Canaries s’imposent naturellement. Avec un climat stable, des vents modérés et des eaux profondes proches du littoral, l’archipel est l’un des rares endroits d’Europe où l’on peut partir en mer presque tous les jours de l’année.
Autour de Tenerife, les sorties hivernales affichent un excellent taux de réussite. Les globicéphales tropicaux, résidents permanents, sont souvent observés en groupe, tandis que d’autres espèces migratrices peuvent croiser la zone selon les années. Le relief sous-marin abrupt, notamment au niveau des falaises de Los Gigantes, crée un environnement idéal pour les rencontres rapprochées, avec une visibilité souvent meilleure qu’en été.
Les excursions hivernales séduisent particulièrement les voyageurs qui souhaitent conjuguer douceur climatique, paysages volcaniques et observation des cétacés sans parcourir des milliers de kilomètres.

Madeira : une fenêtre hivernale encore active
En Atlantique oriental, l’île portugaise de Madeira constitue un autre repère précieux pour les passionnés de nature marine. Les spécialistes locaux considèrent qu’il est possible d’y observer des cétacés tout au long de l’année, grâce à la diversité des espèces qui fréquentent ses eaux profondes.
L’hiver, bien que légèrement moins riche que le printemps, permet encore de croiser des cachalots, des dauphins ou des rorquals de passage, avec des conditions météorologiques souvent plus clémentes que dans le reste de l’Europe. Le climat doux, même au cœur de la saison froide, rend les sorties en mer particulièrement agréables, et l’île offre par ailleurs un cadre spectaculaire pour prolonger l’expérience à terre.
C’est cette combinaison, douceur hivernale, biodiversité marine et mer généralement praticable, qui fait de Madeira l’une des destinations européennes les plus confortables pour observer les géants des océans en hiver.
Conditions, conseils et limites à connaître
o Bien que certains lieux soient actifs en hiver, la météo reste un facteur clé : mer agitée, vent ou lumière limitée peuvent réduire les chances d’observation. Dans la région de Tromsø, par exemple, la courte durée du jour en décembre impose parfois des sorties concentrées sur quelques heures.
o Il est essentiel de choisir un opérateur sérieux, respectueux de la faune marine : distance d’approche, comportement en présence des animaux et respect des trajectoires sont des critères déterminants pour une sortie responsable.
o Une bonne préparation vestimentaire est indispensable : vêtements imperméables, couches chaudes, protections contre le vent et la mer, même dans les régions réputées douces comme les Canaries ou Madeira où les sorties peuvent rester venteuses.
o Avoir des attentes réalistes reste fondamental : même dans les sites les plus réputés, la présence de baleines dépend de nombreux facteurs naturels et n’est jamais garantie. Leur observation demeure un privilège, jamais un automatisme.
Loin de figer la vie marine, l’hiver révèle au contraire certaines des scènes les plus impressionnantes du monde animal. Des fjords arctiques aux falaises volcaniques des Canaries, en passant par les côtes douces de Madeira, les géants des océans restent présents et visibles. Le choix de la destination dépendra de l’envie d’aventure, de tolérance au froid et du temps disponible, mais une chose est sûre : l’hiver européen offre des rencontres marines que l’on n’oublie pas.
Et avant de vous y rendre, pensez à consulter les prévisions météo sur METEO CONSULT et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.
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