Golden Globe Race 2026 : plus que neuf mois avant le départ !

Course au large
Par Le Figaro Nautisme

Quinze des 26 participants à la McIntyre GGR se réunissaient pour la première fois aux Sables d’Olonne lors d’une conférence de deux jours.

Quinze des 26 participants à la McIntyre GGR se réunissaient pour la première fois aux Sables d’Olonne lors d’une conférence de deux jours.
© Rob Havill / GGR 2026

L’ambiance parmi les participants et les managers du McIntyre Golden Globe, qui se sont rencontrés pour la première fois pendant deux jours aux Sables d’Olonne, était un mélange d’excitation, d’émotion et de pure passion. Certains ressentaient un sentiment d’urgence et d’appréhension. Pour la première fois, tous les participants ont pris conscience que cette grande aventure allait vraiment avoir lieu, et bientôt ! Les marins de 13 pays en sont tous à des stades différents de préparation. Certains, occupés par des travaux de réaménagement ou par la navigation, n’ont pu participer qu’à distance via Zoom. Les questions fusaient entre les participants, avec les organisateurs et en leur for intérieur ! Neuf des participants initiaux se sont déjà retirés, vaincus par le temps et l’argent. Les 26 restants semblent solides, mais la bataille pour répondre aux exigences strictes de qualification et d’entraînement dans cette « course vers le départ » initiale est loin d’être gagnée.

© Rob Havill / GGR 2026

« C’est très excitant de voir le calibre et la diversité de ce groupe de marins enthousiastes qui veulent se prouver quelque chose », a déclaré Don McIntyre, fondateur et directeur de course de la GGR. « Le lien entre eux se développe et, bien que les conversations aient été intenses, rapides et amusantes au cours des deux derniers jours, peu d’entre eux ont mentionné le mot « peur ». Chacun gère ce qui l’attend à sa manière. Ils abordent tous cette aventure avec les connaissances et l’expérience acquises lors des trois éditions précédentes de la GGR. Seuls 21 % de ces marins ont atteint la ligne d’arrivée. La GGR est un jeu mental épuisant et sans pareil, et elle a déjà commencé ! »

En 2014, Don McIntyre a inventé une expression désormais bien connue de la GGR, que l’on n’entend généralement pas dans le monde de la course à la voile. « Tout est question d’histoires, d’histoires humaines ». Aujourd’hui reprise par d’autres événements, elle a vu le jour lors du lancement de la 50eédition anniversaire du Sunday Times Golden Globe. Elle soulignait le fait que ce n’étaient pas l’argent, les satellites, la technologie ou les ordinateurs qui faisaient avancer les yachts de la GGR autour du monde. C’était un ÊTRE HUMAIN, et des sextants, des cartes papier, des radios et des cassettes audio qui faisaient partie du jeu. Cette philosophie est toujours d’actualité 11 ans plus tard. Plus important encore, la GGR est la seule course en solitaire autour du monde qui n’autorise absolument aucune assistance extérieure.

Le Sunday Times Golden Globe de 1968 a été la toute première course à la voile autour du monde. À l’instar de cette première édition qui comptait neuf personnages plus grands que nature, cette quatrième édition de 2026 regorge de vrais marins et d’histoires hautes en couleur. Il ne s’agit plus simplement de vieillards aux cheveux blancs ou de rêveurs ! Pour la première fois, deux femmes relèvent le défi : Helga Marie (MARA), 34 ans, originaire de Norvège, et Olivia Wyatt, 44 ans, réalisatrice américaine.

La participante Helga Marie (Mara) Lovenskiold Kveseth (a gauche), l'une des deux femmes participant a la GGR 2026, avec l'organisateur de la course Don McIntyre.
La participante Helga Marie (Mara) Lovenskiold Kveseth (a gauche), l'une des deux femmes participant a la GGR 2026, avec l'organisateur de la course Don McIntyre.© Rob Havill / GGR 2026

Damien Guillou, marin professionnel français de 42 ans, a pour objectif de réitérer la victoire de Jean Luc Van Den Heed lors de la GGR 2018 et de ramener en France le GOLDEN GLOBE remporté en Afrique du Sud en 2022 par Kirsten Neuschäfer. Damien avait été contraint d’abandonner l’édition 2022 au Cap lorsque son Rustler 36 PRB avait subi une panne de girouette.

Louis Kerdelhué, navigateur français de 20 ans, s’entraîne dur sur son Biscay 36 Nuri. Récemment diplômé de l’université, il navigue désormais à plein temps et s’apprête à annoncer son sponsor principal dans les semaines à venir. Edward Walentynowicz, 73 ans, originaire du Canada, est le doyen de la flotte et a les cheveux blancs ! Il a parcouru 20 000 milles à bord de son Rustler 36 lors de cinq traversées transatlantiques en solitaire ces dernières années pour se préparer à la GGR. Il effectuera la6etraversée pour se rendre au départ l’année prochaine.

Daniel Pinsky, 34 ans, originaire d’Israël, est le dernier à avoir rejoint la GGR. Il a navigué sur l’Atlantique et la Méditerranée pendant huit ans. Par hasard, il a rencontré Louis Kerdelhué dans une marina au Portugal. Louis s’entraînait et venait de terminer une autre traversée océanique en solitaire. Daniel a été tellement inspiré par le jeune marin qu’il a immédiatement vendu son bateau, acheté un Baba 35 en Amérique et s’est inscrit à la GGR !

Un signe du ciel ? Daniel Pinsky (a gauche), accro a la GGR, rencontre Louis Kerdelhue, un reveur de 20 ans, devant son ancien bateau de la GGR a Porto. L'un se prepare pour la #GGR2026, et deux mois plus tard, Daniel vend son bateau, achete un Baba 35 en
Un signe du ciel ? Daniel Pinsky (a gauche), accro a la GGR, rencontre Louis Kerdelhue, un reveur de 20 ans, devant son ancien bateau de la GGR a Porto. L'un se prepare pour la #GGR2026, et deux mois plus tard, Daniel vend son bateau, achete un Baba 35 en © Daniel Pinsky / GGR2026

Départ historique en 1968.

Lors du Sunday Times Golden Globe de 1968, il n’y avait pas de coup de départ ! Les neuf participants pouvaient prendre le départ à tout moment entre le 1er juin et le 31 octobre. Le temps le plus rapide autour du monde serait récompensé par un prix de 5 000 £ (140 000 £ en 2025). Ils couraient contre eux-mêmes et contre la montre ! C’est ainsi que nous revenons à l’histoire. Il n’y aura pas de coup de canon pour le McIntyre Golden Globe 2026. Les participants partiront en ligne depuis la marina de Vendée à trois minutes d’intervalle. Ils descendront le célèbre fleuve des Sables d’Olonne à trois nœuds, sous les acclamations des spectateurs qui leur souhaitent bon voyage et bon retour. Lorsqu’ils auront atteint le bout du phare tribord du brise-lames, ils franchiront la ligne de départ et mettront le cap sur Les Sables d’Olonne via le cap Horn ! Tout comme en 1968, le temps le plus rapide l’emportera.

Pas de village GGR 2026 pour l’instant ?

Contrairement à 2018 et 2022, le village GGR habituel n’est pas prévu pour cette édition 2026 (à moins qu’un budget de sponsor principal ne soit trouvé). Un pavillon GGR sera installé à l’entrée publique de la marina de Vendée. Il fournira toutes les informations habituelles et présentera l’histoire du Golden Globe de McIntyre. Des panneaux d’information détaillés présentant tous les participants et leurs yachts, ainsi que l’aventure qui les attend, seront installés autour du périmètre de la marina et en face de chaque yacht classique. Des séances quotidiennes de dédicaces d’affiches et de visite des bateaux, ainsi que des événements officiels de bienvenue et d’adieu sont prévus. Les fans internationaux pourront suivre les derniers préparatifs avant le départ aux Sables d’Olonne grâce à plusieurs reportages et interviews quotidiens en direct, simultanément en anglais et en français, sur la page Facebook et la chaîne YouTube de la GGR.

Dernier jour avant le depart au Village de la course GGR2022. 240 000 personnes se sont rendues aux Sables d'Olonne pour le depart de la GGR 2022.
Dernier jour avant le depart au Village de la course GGR2022. 240 000 personnes se sont rendues aux Sables d'Olonne pour le depart de la GGR 2022. © Nora Havel / GGR2022

Symposium McIntyre GGR « Sécurité en navigation en solitaire et tactiques par gros temps ».

Un symposium GGR d’une journée entière intitulé « , sécurité en navigation en solitaire et tactiques par gros temps » suivi d’un dîner est ouvert à tous les marins et non-marins. Il est prévu le mercredi 2 septembre 2026, trois jours avant le départ de la GGR. Les détails seront annoncés en avril 2026. Il mettra notamment en vedette d’anciens et d’actuels participants à la GGR, ainsi que des navigateurs solitaires et des survivants de renom, qui interviendront lors de présentations, de tables rondes, de forums et de sessions de questions-réponses. Le rapport sur les conditions météorologiques difficiles rédigé par Sir Robin Knox-Johnston, parrain de la Golden Globe Race, après la perte de quatre bateaux et de nombreux démâtages lors de la GGR 2018, sera discuté, tout comme la perte de trois yachts lors de l’édition 2022. Les incidents liés à la sécurité lors de la McIntyre Ocean Globe Race 2023 et de la McIntyre Mini Globe Race 2025 seront également abordés. L’équipement de navigation en solitaire et les équipements de sécurité seront exposés et présentés.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…
Cyrille Duchesne
Cyrille Duchesne
Cyrille Duchesne
Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...
Irwin Sonigo
Irwin Sonigo
Irwin Sonigo
Capitaine 200 et ancien embarqué dans la Marine nationale, Irwin Sonigo a exploré toutes les facettes de la navigation. Des premiers bords sur un cotre aurique de 1932 à la grande plaisance sur la Côte d’Azur, en passant par les catamarans de Polynésie, les voiliers des Antilles ou plusieurs transatlantiques, il a tout expérimenté. Il participe à la construction d’Open 60 en Nouvelle-Zélande et embarque comme boat pilote lors de la 32e America’s Cup. Aujourd’hui, il met cette riche expérience au service de Figaro Nautisme, où il signe des essais et reportages ancrés dans le réel.