Le sondeur : un équipement de base à ne pas choisir à la légère

Equipements
Par Figaro Nautisme

C’est l’équipement de base sur un bateau. Le marché est important, ce n’est pas moins de 400 modèles qui sont présentés. Pour chaque type de navigation, on peut trouver le modèle qui convient le mieux. Mais, le choix peut s’avérer difficile. Pour faciliter cette recherche, nous vous donnons tous les conseils utiles pour vous équiper au mieux.

C’est l’équipement de base sur un bateau. Le marché est important, ce n’est pas moins de 400 modèles qui sont présentés. Pour chaque type de navigation, on peut trouver le modèle qui convient le mieux. Mais, le choix peut s’avérer difficile. Pour faciliter cette recherche, nous vous donnons tous les conseils utiles pour vous équiper au mieux.

Un principe commun à tous les modèles
Une sonde (émettrice/réceptrice) placée sous le bateau émet (partie émetteur) un faisceau d’onde orienté à la verticale vers le fond. Lorsque ce signal rencontre un obstacle, il est renvoyé vers la sonde. La partie réceptrice de celle-ci le capte et le transmet à l'horloge interne du sondeur. Cette horloge mesure avec précision le temps que le signal a mis pour effectuer le trajet aller et retour entre l’émission et la réception. Connaissant la vitesse de propagation du signal dans l’eau (1500 m/s), il est aisé pour le calculateur du sondeur d’en déduire la profondeur. A partir de là, il ne reste plus qu’à traiter le signal et à l’afficher en unité de distance (hauteur) sur l’écran du sondeur. Pour cela, plusieurs solutions sont retenues : une aiguille devant un cadran gradué, un affichage digital ou sur un écran monochrome ou couleur.


Le modèle le plus courant sur un voilier

Sur un voilier, on le trouve souvent intégré à la centrale de navigation. Le modèle retenu est soit un afficheur numérique qui donne en clair la profondeur, soit une aiguille (digital ou analogique) qui se déplace devant un cadran. Ils peuvent être équipés d’alarmes (basses et hautes) qui se déclenchent lorsqu’une hauteur d’eau est atteinte. Ce type de sondeur est bien adapté à la navigation, pour suivre une ligne de sonde et pour connaître la hauteur d’eau dans un mouillage.


Le monochrome pour les pêcheurs occasionnels
Pour pouvoir détecter les poissons et afficher le relief du fond, il est impératif d’avoir un écran. Le plus simple et le moins onéreux possède un écran monochrome. Mais, attention, deux critères sont importants : la définition de l’écran et son contraste. La définition est donnée par le nombre de pixels (petits points qui forment l'image), plus ils sont nombreux meilleure est la qualité. On trouve des écrans à partir de 64 x 64 pixels jusqu'à 480 x 640 pixels. Pour une définition correcte, il ne faut pas descendre en dessous de 128 pixels verticaux et 64 pixels horizontaux. Reste la fréquence. Les modèles de base sont proposés en 200 kHz. Avec une telle fréquence, la profondeur maximum qui peut être sondée, est de 180 m. On trouve également des modèles de 50 kHz. Ils permettent, en fonction de la puissance, de sonder plus profond (900 m sur un 1200 watts efficace). Pour une navigation où les fonds sont relativement faibles (Mer du Nord, Manche ou cotes Atlantique), une sonde 200 kHz est bien adaptée. En Méditerranée, le 50 kHz peut être nécessaire. A noter qu’il existe des modèles bi-fréquence (50/200 kHz ou 83/200 kHz).


La couleur pour les chevronnés
Pour cet écran, la définition est fonction non seulement du nombre de pixels mais également du nombre de couleurs. Les avantages sont de matérialiser sur l'écran les objets en fonction de leur nature et de leur profondeur avec des couleurs différentes. Par exemple, les échos réfléchis par les plus petits bancs de poissons sont bleus, tandis qu'un banc important apparaîtra en jaune ou en rouge au centre avec des dégradés de trois ou quatre couleurs sur les bords. Des fonds durs ou rocailleux seront rouges, des fonds sableux ou vaseux varieront du gris au bleu clair. L’image n’est pas figée, elle affiche un historique sur un temps donné. Le point le plus à droite de l’écran est la hauteur immédiate. Mais, attention, l’interprétation de l’image demande une certaine pratique.


L’imagerie pour les plongeurs
Le sondeur à imagerie est basé sur plusieurs faisceaux d’émission (horizontaux et verticaux). Il permet d'obtenir des données sur l’image de l’objet détecté que l'on peut qualifier de qualité photographique. La portée latérale est d'environ 80 mètres avec une limitation verticale de 25 mètres. Ce modèle ne remplace pas un modèle classique. Là, on ne s’intéresse pas à ce qui se passe entre la surface de l’eau et le fond, mais en dessous de la ligne de fond. C’est un outil de reconnaissance qui permet de repérer des épaves, des changements de nature du fond, des amas de pierre, etc. Pour répondre à tous les besoins, on trouve des modèles qui associent dans un même boîtier un sondeur à imagerie et un standard voire un GPS avec cartographie.
 

 

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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