
Pour commander un moteur (accélérateur et inverseur), deux solutions sont possibles. Figaro Nautisme vous aide à faire votre choix entre la commande mécanique avec câble et un système électronique.
La commande mécanique
Elle est simplement constituée de deux câbles, un relié au levier de l’inverseur et un autre qui agit sur le bras de l’accélérateur. Dans ce système, le principal inconvénient est le câble. Dans ce domaine, de gros progrès ont été faits, avec les nouvelles générations, on est loin des modèles à fils d’acier toronnés qui étaient fragiles et avaient tendance à rouiller rapidement. Maintenant, on trouve des câbles, sous gaine, parfaitement fiables. Ce type de commande est bien adapté lorsque le bateau ne possède qu’un moteur et un seul poste de pilotage. A partir de deux postes de pilotage, il est nécessaire d’utiliser des différentiels mécaniques qui permettent l’action de l’un ou de l’autre boîtier de commande. Pour éviter toute fausse manœuvre, on doit avoir la possibilité de bloquer le poste non utilisé par le verrouillage du différentiel de l’inverseur. On trouve sur le marché des différentiels mécaniques pour inverseur et accélérateur et des commandes à distance pour le verrouillage du différentiel de l’inverseur. Ces systèmes ont des limites : les distances entre les moteurs, par exemple sur les multicoques, et les boîtiers de commandes. La solution pour éviter les trop grandes longueurs de câbles mécaniques qui peuvent être délicates à passer et qui peuvent entraîner des durs, est de s’orienter vers des systèmes électroniques.
Les commandes électroniques
Les commandes électroniques sont dérivées d’applications automobiles et sont ordonnancées autour d’un bus de communication appelé CANbus (Controller Area Network). Les constructeurs de moteur proposent un boîtier relié au bus qui permet de rajouter un certain nombre de fonctions (consommation, pressions huile, eau, etc.) et, bien entendu, la commande des moteurs. Le CANbus a été lancé en 1990 pour répondre aux besoins de l'industrie automobile devant la montée de l'électronique embarquée. Il faut savoir qu’une voiture moyenne ne serait-ce qu’en 2005 comportait environ 2 km de câblage représentant environ 100 kg de cuivre. Avec un bus, tout cela est remplacé par un simple câble (3 conducteurs) qui relie l’ensemble des points à commander. Sur les moteurs de bateau qui ne possèdent pas toujours d’intégration CAN, il est toujours possible de commander des servomoteurs qui agissent sur les commandes d’accélération et d’inverseur.
Comment ça marche ?
On retrouve au poste de barre un boîtier de commande identique à celui d’une commande mécanique. La différence n’est pas apparente, elle est sous le boîtier. Là, les câbles mécaniques traditionnels sont remplacés par un câble souple électrique : le bus. Il transmet au boîtier électronique les commandes du poste de barre. On n’est pas limité par la distance entre les moteurs ni entre les boîtiers de commande. On peut connecter jusqu’à 6 postes de commande y compris une télécommande portable. Le transfert des commandes peut se faire d’un poste à un autre au choix, en maintenant la vitesse des moteurs ou uniquement lorsque les leviers sont au point mort. On peut également à partir du poste principal interdire à tout autre poste de prendre les commandes. Ce ne sont là que quelques applications, mais elles ne sont pas disponibles avec des commandes mécaniques.
A quel bateau s’adressent les commandes électroniques ?
On peut dire à tous les bateaux qu’ils soient à voile ou à moteur. Mais, il est évident que cette technologie est particulièrement appréciée sur les grosses unités, telles que les multicoques ou les bateaux à moteur avec plusieurs postes de pilotage.