
C'est une petite île de l'océan Indien, de 65 km de long pour 45 km de large tout au plus, réputée pour sa douceur de vivre et l'hospitalité de ses habitants. Ceinturée d'une barrière de corail, bordée de plages de sable fin sur la quasi-totalité de ses côtes, verdoyante en ses sommets, l'île Maurice attire par son cadre enchanteur et ses fonds sous-marins, d'une belle diversité et accessibles à tous.
Comme dans tout l'hémisphère sud, l'été commence à l'Ile Maurice ! Il va s'étendre jusqu'en avril, avec des températures extérieures comprises entre 25 et 30°C, et une température de l'eau frôlant les 28°C ! Certes, un petit risque cyclonique existe en février-mars, mais l'été mauricien reste assurément la saison idéale pour découvrir l'île et y plonger, avant que les alizés ne reprennent de la vigueur.
Maurice est très prisée pour ses fonds sous-marins. Son littoral est ceinturé de récifs frangeants (sauf autour de la capitale Port-Louis et une partie du littoral sud-est), offrant un lagon calme et peu profond apprécié des adeptes de la plongée en palmes-masque-tuba et des familles. Son isolement dans l'océan Indien lui vaut d'abriter quelques espèces indigènes, voire endémiques, comme le poisson-clown de Maurice (Amphiprion chrysogaster). Surtout, ses paysages sous-marins sont très changeants.
Des grottes et des tunnels
L'île Maurice est d'origine volcanique - comme ses deux sœurs de l'archipel des Mascareignes : sa lointaine dépendance Rodrigues (à 570 km) et l'île de La Réunion (à 200 km). Une géologie propre à créer des reliefs sous-marins singuliers : grottes, canyons, tunnels et arches géantes. Le sud-est de l'île abrite les architectures sous-marines les plus grandioses. Cette portion de côte ne déroule pas de plages de sable fin mais des falaises noires ; elle est la plus ouverte sur l'océan, la moins protégée, et la plus sauvage aussi. La démesure est au rendez-vous sur le site de la roche Zozo et Colorado : un plateau rocheux qui remonte d'une quarantaine à une dizaine de mètres, dont les parois sont truffées de failles, ouvertes en arches majestueuses, sillonnées de tunnels, ou creusées de cavernes et de grottes profondes dans lesquelles pénétrer.
La Cathédrale, au départ de la plage de Flic en Flac sur la côte ouest, est un autre site très couru. L'entrée de la grotte est située à 30 m de profondeur, sous sa voûte s'épanouissent gorgones et corail noir, et une multitude de poissons circule ou s'abrite dans ses dédales. Toute la région de Flic en Flac est réputée pour la diversité et la majesté de son corail : Acropora en veux-tu en voilà, corail cerveau, corail à bulles, corail noir, corail fouet, corail champignon, des alcyonaires (épineux, plume d'autruche) à profusion.
Citons également la petite île Coin de Mire, qui se prolonge sous l'eau par un impressionnant tombant parsemé de failles profondes. L'île est située à quelques encablures du Cap malheureux, au nord de Maurice.
Des îles et des requins
Plus au large encore, au nord-est de Coin de Mire, émergent l'île Plate et son îlot Gabriel, l'île Ronde et l'île aux serpents. L'île Plate, notamment, propose une toute autre ambiance avec sa célèbre Fosse aux requins. Des requins à queue noire (Carcharhinus wheeleri), de taille moyenne d'1,80 m, que les Mauriciens appellent familièrement « requin mam'zelle » ; ce sont les plus communs dans les eaux de l'île. Ils sont ici par douzaines à tournoyer et à faire tourner la tête des plongeurs ! Les passes sont également d'excellents endroits pour les rencontrer et filer avec eux dans le courant : la passe Saint-Jacques, au sud-ouest de l'île, et la passe Belle Mare, à l'est, sont deux sites fréquentés.
Des épaves
Depuis les années 80, la Mauritius Marine Conservation Society coule des navires pour en faire des récifs artificiels. On en compte ainsi quatorze, répartis entre 20 et 70 m de profondeur, essentiellement sur les côtes ouest et nord de l'île. Au Nord, le Stella Maru, un chalutier japonais, a été coulé en 1987 dans la baie de Trou aux Biches. L'épave repose par 25 m sur le sable, ses superstructures sont intactes, comme ses cheminées, squattées par de grosses murènes javanaises. Elle peut être visitée avec précaution. Les épaves du Silver Star et du Djabeda sont plus profondes. La première repose par 39 m au large de Grand Baie, la seconde est posée sur le sable de l'île Coin de Mire par 32 m de fond, elle dévoile de superbes alcyonaires épineux suspendus à son mât. Sur la côte ouest, citons l'épave du remorqueur Tug II, plus accessible, située à une profondeur de 20 m. Et au sud-est, l'épave du Sirius, qui s'étage de 10 à 25 m. Il ne s'agit pas là d'un bateau moderne utilisé comme récif artificiel, mais d'une épave ancienne : la frégate britannique armée de 34 canons sombra le 25 août 1810 durant la bataille de Grand Port, dans la passe de Mahébourg. Ses canons sont toujours là et font aujourd'hui office d'abris pour de nombreuses espèces.
Sans oublier les cétacés !
Plusieurs espèces de dauphins fréquentent le grand bleu mauricien : dauphins communs (Delphinus delphis), grands dauphins (Tursiops truncatus), dauphins à long bec (Stenella longirostris) et dauphins tachetés (Stenella attenuata). Les baleines à bosse sont également présentes, de juin à octobre, à la saison des amours et des mises bas ! Et, cerise sur le gâteau, l'île Maurice accueille des grands cachalots (Physester macrocephalus), à quelques kilomètres au large de la côte ouest. Deux cents à trois cents individus seraient résidents, c'est à dire présents toute l'année. Novembre, décembre, mars et avril restent tout de même les meilleurs mois pour rencontrer les mastodontes et avoir une chance de nager avec eux (en palmes-masque-tuba), lorsqu'ils daignent se rapprocher des côtes.