
A la veille des grands salons d’automne comme le Mille Sabords du Crouesty, beaucoup de plaisanciers envisagent soit de vendre leur bateau soit d’en acquérir un nouveau. Le marché de l’occasion est important et, aux dires des professionnels, bon nombre de transactions se font en automne. Nous vous donnons quelques conseils pour bien aborder ce domaine.
Vous êtes vendeur
Pour vous, votre bateau est le meilleur, vous y avez passé de bons moments, mais pour diverses raisons telles que l’achat d’une unité plus grande, plus petite voire l’envie de passer de la voile au moteur et inversement, vous souhaitez le vendre. Nous vous donnons quelques conseils pour réaliser au mieux cette transaction. Tout d’abord, si vous voulez vendre rapidement, le prix doit être celui du marché. Il y a quelques années, le prix de l’occasion était relativement élevé, de même que celui des bateaux neufs. Les prix de ces deniers ont baissé et par conséquence ceux de l’occasion aussi. Une bonne base de départ est celle de l’Argus du Bateau ou les sites internet des professionnels. Pour évaluer un prix, il suffit de regarder les annonces, certains bateaux restent plusieurs mois et même années à la vente, d’autres partent rapidement, la principale raison en est le prix. Il faut savoir que les prix proposés par les professionnels sont bien souvent plus bas que ceux proposés par des particuliers. La raison, ils connaissent le marché et doivent vendre pour pouvoir faire vivre leur société. Bien entendu, aux prix de base donnés par l’argus, il faut rajouter celui d’éventuelles options comme des voiles neuves sur un voilier, une motorisation refaite sur une unité moteur, etc. Mais d’autres équipements n’ont pas de valeur marchande comme l’électronique si elle a plus de sept ans ou si la marque a disparu du marché. Le moteur est un point important, il représente une valeur non négligeable sur un voilier et c’est l’équipement principal sur un bateau moteur. Vous devez être capable de présenter à l’acheteur, le carnet d’entretien ainsi que les factures des différents travaux effectués. Lorsque vous présentez votre bateau à un éventuel acheteur, faites en sorte qu’il soit propre et en état de naviguer. Ayez avec vous le maximum de documents, les factures, le livre de bord, etc. Dernier point, évitez les pertes de temps et les arnaques. Quelques questions posées à l’acheteur vous permettront de différentier rapidement la personne éventuellement intéressée du visiteur du dimanche qui cherche à faire une sortie en bateau. Si la personne vous annonce au téléphone qu’elle a un bateau à vendre, recherche une place de port ou encore hésite entre un voilier et un bateau moteur, ne perdez pas votre temps, elle achètera seulement lorsqu’elle aura résolu les points cités.
Vous êtes acheteur
C’est une position plus confortable que vendeur mais un certain nombre de précautions sont à prendre. En premier, il faut déterminer le type de bateau qui entre dans votre budget. Regardez les annonces, sélectionnez les bateaux qui vous intéressent et entrez en contact avec les vendeurs. Ensuite, demandez l’inventaire complet, si le bateau est une première main et des photos de détails comme le compartiment moteur, les coffres, etc. Sur l’inventaire, doivent figurer les dates d’achat du matériel et la référence. Si le bateau vous intéresse, demandez à le visiter. Là, entrez dans les détails tels que : la propreté des coffres, du moteur. Si ces deux points sont négatifs, n’allez pas plus loin. Un bateau mal entretenu ne peut que poser des problèmes. Après la première visite et l’étude des factures et des options présentes sur le bateau, vous pouvez faire une proposition, en émettant toutefois des réserves. La première est l’état du moteur et de l’inverseur. Là, pas d’hésitation, faites faire une analyse d’huile, c’est peu couteux (moins de 80 €). Nous avons déjà évoqué ce point, c’est le seul moyen pour être sûr de l’état mécanique. Si elle est mauvaise, n’allez pas plus loin. Dans le cas contraire, une l’expertise est fortement conseillée avec examen à flot, à terre et essais en mer. Il faut savoir que la majorité des assurances l’exige en fonction de l’âge du bateau.