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Sanimarin SFA : la naissance d’un WC
En 1958 fut créé le premier WC chimique ainsi que la première turbine pour les stations d’épuration (activité toujours d’actualité avec Europelec) et en 1960, le premier sanibroyeur vit le jour (certains doivent se souvenir d’un spot TV qui fut diffusé chaque soir à partir de 1979...). Dans les années 80, la gamme s’élargit (Sanibroyeur Pro, Saniplus, Sanicompact céramique, …) et, en 1990, le premier WC pour bateaux, le "Sanimarin" voit le jour. Depuis les années 2000, SFA n’a cessé d’innover aussi bien dans le terrestre que dans les produits destinés aux bateaux. Claude Perdriel, PDG de la société, a toujours tenu à ce que ses appareils soient conçus et fabriqués en France. C’est donc dans l’usine de Brégy sur une superficie de 17 000 m², que plus de 300 salariés développent et fabriquent l’ensemble des pièces de la métallurgie à l’électricité (bobinage et assemblage des moteurs), de la plasturgie à la fabrication de carte électronique. Chaque élément est testé avant l’assemblage final. La maîtrise des processus qualité et l’exigence environnementale à toutes les étapes de production ont permis à cette usine d’être certifiée ISO 9001 et ISO 14.001. A ce jour, le groupe SFA est présent dans le monde avec 24 filiales et plus de 60 distributeurs.
Osez l’électrique
Le principe est simple : les matières fécales et le papier sont aspirés depuis la cuvette vers le corps de pompe munie d’une turbine à couteaux en acier inox qui va les broyer en fines particules, puis les évacuer. Les avantages sont évidents. En effet à l’utilisation, il suffit d’appuyer sur un bouton pour rincer-broyer-évacuer. Simple mais cela amène quelques interrogations.
La première est celle de la consommation électrique.
Il est vrai que sur un bateau l’énergie est l’un des points les plus importants. Qu’en est-il des toilettes ? Elles sont équipées d’un moteur puissant de 300 watts (25 ampères sous 12 volts), mais cette consommation doit être ramenée au temps d’utilisation. En pratique, ce dernier n’est que de 8 secondes en mode économique et de 15 secondes en mode normal ce qui ne représente au maximum que 100 mA par cycle d’utilisation. En comparaison, un éclairage de 12 watts qui reste allumé pendant une heure consomme 1 ampère soit 10 fois plus.
La deuxième interrogation est l’installation.
Plusieurs solutions sont possibles. La plus simple, dans la gamme compacte, est celle proposée par le modèle Maxlite. Ce dernier, livré complet (pompe auto-amorçante, clapet anti-retour, tableau de commande) se monte en lieu et place des WC à pompe manuelle. L’encombrement, la fixation mécanique et les diamètres des tuyaux d’entrée/sortie sont identiques à ceux des WC manuels. Les seules installations complémentaires sont l’alimentation électrique du moteur (câble de 6 mm² suivant longueur) et la mise en place du tableau de commande à deux poussoirs (un pour l’évacuation et un pour le rinçage). Dans la même gamme, il y a également le Sanimarin 31 qui est le best-seller. Il s’intègre facilement dans les espaces les plus exigus grâce à son faible encombrement au sol. Il est proposé en 3 versions : Confort (interrupteur de commande), Confort Plus (bouton poussoir déporté) et Luxe (clavier électronique complet). Il peut être alimenté en eau de mer sous pression ou à partir de l’eau douce du bord (électrovanne intégrée). Le modèle Exclusive Short offre un confort supplémentaire dû à la profondeur de la cuvette et à une assise très confortable. Et en dernier, la gamme Silence (Sanimarin 35, 35ST, Exclusive Medium) qui est conçue pour être posée sur un plancher. En fonction du modèle, les cuvettes peuvent s’adapter aux courbes de la coque ou être montées contre une cloison verticale. A noter la possibilité du contrôle, depuis le panneau de commande, du niveau de la cuve à eaux noires pour la version Luxe.
Toilettes électriques et eaux noires
Dans plus en plus de pays, y compris en France, une cuve à eaux noires est imposée dans les mouillages protégés. Si les bateaux récents sont équipés (ou conçus) pour recevoir une cuve, ce n’est pas le cas sur la majorité des bateaux d’occasion. Au Grand Pavois de la Rochelle, nous avons interrogé les chantiers, tous les bateaux neuf équipés de toilettes non chimiques ont une cuve à eau noire. Les problèmes qui se posent sur les bateaux qui n’en sont pas équipés sont : le lieu où positionner la cuve et comment la relier aux toilettes. Si vous avez un WC manuel, elle doit être impérativement à proximité des toilettes, ce qui n’est pas toujours évident, par manque de place le plus souvent. Les toilettes électriques SANIMARIN permettent de s’affranchir du problème de positionnement grâce à la flexibilité offerte. En effet, elles permettent notamment d’évacuer sur une distance de 30 m ou sur 3 m en hauteur. Le deuxième point important est la consommation d’eau, lorsque l’on évacue à la mer, il ne se pose pas. Lorsque l’évacuation se fait vers une cuve, nous devons en tenir compte. Sur un WC SANIMARIN, la consommation n’est que de 1.2 à 2.2 litres par cycle. Dernier point, l’encrassement des tuyaux et de la cuve. Les toilettes manuelles travaillent par refoulement, il n’y a pas de décomposition de la matière fécale avant l’évacuation. A terme, cette dernière colmate les tuyaux et la cuve. Les WC SANIMARIN travaillent par broyage, ils n’évacuent que du liquide vers la caisse à eaux noires. Ainsi la maintenance et le fonctionnement du système sont grandement facilité.
Notre avis
Lorsque l’on installe un nouvel équipement de confort à bord, il ne faut pas qu’il devienne une source de problèmes supplémentaires. Il doit être fiable, performant, simple d’utilisation et facile d’entretien. C’est pourquoi, lors de notre visite à l’usine, nous avons prêté beaucoup d’attention à la qualité des matériaux utilisés. Nous avons pu constater que les aciers retenus sont en inox, que les connexions électriques sont étamées, que chaque composant est testé indépendamment et non par prélèvement sur une série. De plus, un contrôle avec essais est effectué sur chaque produit. Pour le suivi, chaque pièce porte un numéro, ce qui permet une traçabilité en cas de problèmes. Reste l’entretien, qui est minime. Il se résume à un rinçage régulier et dans les zones où il y a risque de gel, il est conseillé de mettre dans la cuvette un liquide 4 saisons.