
L'an passé, la première tentative de navigation de SeaBubbles sur la Seine a été rapidement avortée : avec une vitesse de croisière de 18 noeuds, les voitures volantes d'Alain Thébault dépassaient largement le seuil des 12 km/h autorisés pour les bateaux naviguants sur la Seine. Le prix du port d'attache proposé par le port autonome de Paris pour 1 000 euros par jour ont également poussé Alain Thébault à aller voir à l'étranger les possibilités d'installation et de développement des SeaBubbles.
Un nouveau prototype, inspiré des bateaux de course
Depuis, Alain Thébault et Anders Bringdal, cofondateur de la société SeaBubbles, ont continué de faire évoluer leur concept de bateau volant, en collaboration avec huit experts de l'America's Cup. Comme l'AC 75, les SeaBubbles sont équipés de foils : l'avantage de ces appendices est de limiter les remous sur les fleuves et les rivières, et donc de ne pas dégrader les berges et déranger les autres navigateurs.

Le nouveau prototype ainsi créé, les tests se sont déroulés le 30 mars dernier sur le lac Léman en Suisse. L'expérience de ces huit experts s'est ressentie dans la navigation : cette seconde génération de SeaBubbles est équipée d'un système de stabilisation grâce à des commandes électriques. Un dispositif que l'on retrouve sur certains bateaux de course. "Nous avons atteint aujourd'hui un niveau de stabilité fantastique. Normalement le mouvement des vagues crée un déséquilibre et provoque le mal de mer chez les passagers. Nos flaps réajustent l'assiette en permanence" explique Anders Bringdal.
Cinq semaines de tests à Paris
Les essais furent concluants et le projet est relancé pour la capitale. Les SeaBubbles débarqueront à Paris dans le courant du mois d'avril pour des tests d'homologation de cinq semaines, de mai à juin. Malgré la réglementation, ils pourront naviguer à une vitesse maximale de 18 à 20 km/h afin de pouvoir "voler", puisque les bulles ne s'élèvent au-dessus de l'eau qu'à partir de 18 km/h. L'idée est de prouver qu'elles peuvent parfaitement s'adapter et s'intégrer dans un trafic dense.
Si tout se déroule sans encombres, une centaine de ces taxis volants devraient être pré-commandés d'ici la fin de l'été, pour des livraisons au premier semestre 2019. Quant au prix, il ne sera dévoilé que mi-juin à Paris.