
Les conditions de nos essais

VETUS avait mis à notre disposition deux bateaux coque ouverte d’une longueur de 6,10 mètres déplaçant une tonnes. Pour ces essais que nous avons effectués sur les canaux, nous étions 4 personnes à bord. L’un des bateaux était équipé d’une propulsion E-LINE de 10 kW et l’autre d’une propulsion E-POD de même puissance. Il y avait 4 batteries 12 volts type AGM, montées en série/parallèle, pour obtenir les 48 volts nécessaires à l’alimentation du moteur.
Autonomie

Un tableau de bord très complet donne toutes les informations (cartographie Navionics, vitesse instantanée, consommation réelle, autonomie, etc.). L’autonomie est fonction de la vitesse et des conditions de navigation. L’application Navionics indique la distance réelle que l’on peut parcourir en fonction de l’état des batteries et de la vitesse. Par exemple, à une vitesse de 4 nœuds, elle est de 6 heures et de 12 heures à 2.5 nœuds. Ces relevés ont été faits dans les conditions de nos essais. Ces valeurs peuvent varier en fonction du type de bateau (forme, poids, hélice, etc.) et de la capacité du pack batteries.

E-POD et E-LINE, la différence


Le cœur du système est le moteur. Deux solutions sont proposées : l’arbre d’hélice en ligne (E-LINE) et la version compacte E-POD. La gamme E-LINE est équivalente à des moteurs thermiques de 5 à 22 HP et convient à des bateaux de 4 à 11 mètres déplaçant au maximum 7 tonnes. L’E-POD est équivalent à 20 HP (thermique) et convient à des bateaux jusqu’à 11 m (7 tonnes). Dans sa conception, la motorisation E-LINE est proche d’une propulsion thermique avec ligne d’arbre. Alors que l’E-POD est un ensemble complet (moteur, support, refroidissement, inverseur, embrayage, hélice). Cet ensemble compact libère de la place dans le compartiment moteur. En pratique, E-LINE est bien adapté à la remotorisation d’un bateau possédant un moteur thermique avec ligne d’arbre tandis que l’E-POD est plus destiné à une première monte chantier.


Ce que l’on retient de nos essais
Tout d’abord, l’absence de bruit, de vibrations et aucune émission de gaz. La manette de commande est très douce et permet de bien régler la vitesse avec une accélération plus rapide qu’avec un moteur diésel. Un autre point important est le freinage électrique actif. Lorsque l’on est accéléré au maximum en marche avant, en passant en marche arrière le freinage est pratiquement immédiat. Sur les bateaux que nous avons essayés (E-POD et E-LINE), le bateau s’’arrêtait sur une distance équivalente à sa longueur (moins de 7 mètres). Le levier de commande offre la possibilité de trois modes de propulsion (Normal, Eco et Power). En passant en mode Eco, la puissance de sortie est limitée pour augmenter l’autonomie. Le mode Power permet d’obtenir la puissance maximum, par exemple, pour une manœuvre rapide. Le tableau de contrôle très complet permet non seulement de visualiser la navigation (cartographie Navionics) mais aussi d’avoir toutes les informations sur l’ensemble du système, en particulier, l’état de charge des batteries qui est contrôlé en permanence. La fonction B.B.C. (Booster Batterie Charge) donne la possibilité de recharger les batteries de 48 volts avec un chargeur de 24 volts ce qui permet d’avoir un circuit électrique 24 volts sur le bateau.
Notre avis
Il est évident que si l’on doit remotoriser un bateau type pêche promenade ou un voilier d’une longueur maximum de 11 mètres (7 tonnes) équipé d’une ligne d’arbre, l’E-LINE est tout à fait adapté. L’installation ne pose pas de problèmes particuliers. Celle de l’E-POD est plus complexe, elle est plus adaptée à une première monte chantier. Si la vitesse est identique sur les deux systèmes, l’accélération est plus rapide avec l’E-POD ; il en est de même pour la maniabilité. Les bateaux que nous avons essayés, étaient équipés de batterie standard AGM, mais avec des batteries type Lithium de même capacité, l’autonomie serait augmentée de 20 à 30 %.