Ces derniers mois ont été intenses pour Samboat ! Pouvez-vous nous en dire plus ?
"L’année dernière nous avons intégré les agences Vents de Mer et LateSail, respectivement basées en France et au Royaume-Uni et spécialisées dans la croisière. Puis en fin d’année, ce fut Digital Nautic qui est un logiciel de gestion de flotte pour les loueurs de bateaux qui est venu gonfler le panel d’outils Samboat. Après on a eu Argos, une agence d’organisation de croisières allemande qui a 40 ans d’expérience, très réputée, et plus récemment Croatia Yacht Club qui est une petite agence suédoise qui organise des croisières en Croatie."
Avec cette rapide expansion, votre objectif est clair : accélérer votre développement en Europe ?
"Clairement cela a été rapide. C’est un énorme travail à digérer derrière. L’objectif est d’accélérer notre développement à l’étranger et de gagner en expertise. Ces entreprises qu’on intègre sont pour la majorité à l’étranger et cela nous permet de développer notre notoriété dans ces pays, de mieux comprendre leur fonctionnement et de gagner en expertise. Grâce aux équipes qui rejoignent Samboat qui ont 20 à 40 ans d’expérience, c’est une véritable évolution pour nous en termes de compréhension du marché et d’image : nous ne sommes plus une petite start-up amateur dans le nautisme mais maintenant on s’adosse aux meilleurs du secteur pour pouvoir proposer la meilleure expérience possible."
Aujourd'hui combien de bateaux proposez-vous à la location, dans combien de pays ?
"Nous avons 50 000 bateaux, dans 76 pays. On différencie les pays émetteurs et de destinations (récepteurs). Les pays émetteurs sont les pays européens comme l’Allemagne, l'Angleterre, les Pays-Bas, la Suède… et les destinations essentiellement le pourtour méditerranéen Croatie, Grèce, Italie, France et Espagne."
Pour tous ces développements et acquisitions, avez-vous profité de l’expertise et de l'implantation de Dream Yacht ?
"Certaines de ces sociétés appartenaient déjà en partie à Dream Yacht et avaient des liens assez forts. On arrive dans un rôle de consolidateur que Dream Yacht nous a confié en nous disant : ces agences sont la référence dans leur pays, nous avons déjà une part minoritaire ou majoritaire dedans, maintenant à vous de les intégrer pour consolider tout cela autour de la plateforme et la technologie Samboat."
Existe-t-il une synergie au niveau des services, des compétences avec Dream Yacht ou c'est plutôt segmenté ?
"Ce sont deux métiers assez séparés. Dream Yacht a développé une excellence dans l’achat et la revente de bateaux et l’exploitation de bateaux en location en ayant des bases partout dans le monde. De notre côté, nous avons développé une expertise dans la digitalisation du nautisme, de l’expérience dans la location de bateaux. Nous sommes partenaires et on s’appuie sur leur expérience internationale et leur implantation pour nous aider à nous développer."
D’autres acquisitions sont-elles prévues à court ou moyen terme ?
"C’est un vrai travail d’intégrer toutes ces sociétés. A nous de nous adapter pour qu’ils trouvent leur compte. Cela en fait cinq en 18 mois donc on essaye de mettre tout le monde sur le même cap avec une stratégie pertinente. Donc non pas de nouvelles acquisitions prévues pour le moment !"
Quelles sont les tendances que vous observez pour cet été ?
"L’essor du catamaran se confirme et c’est ce qui illustre le plus la démocratisation du nautisme. On voit que la majorité des catamarans qui sont loués le sont avec un skipper. Cela montre bien que c’est une clientèle assez nouvelle qui va tenter l’expérience du loft sur l’eau.
En termes de tendance de réservation, comme il y a eu une certaine inflation sur la location de voiliers et notamment de monocoques, on a pu observer une diminution de la durée de la location qui est proportionnelle à l’augmentation du prix de la journée de location : elle a augmenté de 8%, et la durée a baissé d'autant."
Combien de personnes naviguent chaque année avec Samboat ?
"300 000 l’année dernière et je pense qu’on va dépasser les 500 000 cette année. Surtout que la capacité moyenne d’un catamaran est de 8 personnes donc cela augmente forcément."
Depuis peu, vous proposez un nouveau type de location : la croisière à la cabine. Pouvez-vous nous en dire plus ?
"En effet nous avons lancé le mois dernier la croisière à la cabine donc c’est la possibilité de ne pas réserver tout le bateau mais seulement une cabine sur des locations de bateaux organisées avec skipper. C’est un nouveau produit, qui met un peu de temps à démarrer mais on pense qu’on a besoin de plus de pédagogie pour expliquer en quoi c’est intéressant, je pense que c’est voué à un bel avenir."
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