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Ian Walker a assisté au départ de la Panerai Transat Classique à bord de Sea Lion. Le skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing a accepté d’évoquer ses projets avec Figaro Nautisme qui l’a rencontré à Cascais.
Figaro Nautisme : Quels sont vos projets?
Ian Walker : Je travaille toujours avec Abu Dhabi Ocean Racing, qui est en train de réfléchir à son avenir sur la Volvo Ocean Race. J’espère qu’ils décideront de repartir mais ils n’ont rien confirmé pour le moment. Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte, dont les escales. On verra si le parcours les intéresse. Sinon, je vais passer l’hiver à Cascais, même si je vais souvent à Abu Dhabi. J’aime beaucoup cette ville où nous avons fait nos entrainements d’été avant la dernière Volvo Ocean Race.
Que pensez-vous de la monotypie annoncée pour la prochaine édition ?
Je suis très content des nouvelles règles. Pour moi, le one design était nécessaire. Je pense que s’ils ne l’avaient pas fait, ça aurait été la fin de la course car il n’y aurait jamais eu assez de bateaux au départ. Le nouveau bateau sera un peu plus petit mais tout aussi rapide. Cela permet également aux équipes de ne pas avoir à gérer le design ni la construction, et donc de gagner beaucoup de temps, mais aussi de l’argent. C’est bien pour les sponsors. Abu Dhabi Ocean Racing est ravi de cette décision. Ca devrait permettre à plus de teams d’être présents. Et puis je suis persuadé que 90% des gens qui suivent la course ne savent pas si les bateaux sont identiques ou non, donc pour le grand public, cela ne changera pas grand chose.
Quel bilan tirez-vous de la dernière édition de la Volvo Ocean Race ?
Nous sommes les derniers à nous être inscrits et nous avons commencé assez tard par rapport aux autres équipages. Nous n’avons malheureusement pas eu assez de temps pour nous préparer correctement. Nous avons connu plusieurs avaries sur la course, c’était dur. Mais nous avons réussi à faire une belle étape sur l’Atlantique vers Lisbonne. Ca a un peu compensé pour le reste. C’était bien pour l’équipe car on a connu des hauts et beaucoup de bas. Globalement, nous voulions tous faire mieux mais nous avons payé le prix de notre inscription tardive.
Est-ce que vous suivez le Vendée Globe ?
Oui, je suis le Vendée Globe tous les jours, c’est très intéressant. C’est une course légendaire, mais je ne pense pas que j’y participerai un jour. Cela demande beaucoup de compétences dans beaucoup de domaines. Et puis j’ai 40 ans, je suis trop vieux pour me lancer dans un tel projet. Par contre, je suis mes amis Alex (Thomson), Mike (Golding) et Jean-Pierre (Dick). Je suivais également Sam (Davis) avant son abandon. Je peux apprendre des choses en observant leurs choix tactiques et les options qu’ils prennent. C’est très intéressant.
Selon vous, qui va gagner le Vendée Globe ?
Depuis le début, je dis que c’est Jean-Pierre Dick qui va gagner, alors je me tiens à mon choix initial, ça sera Jean-Pierre ! Je pense que c’est celui qui a le plus d’expérience dans les mers du Sud et celui qui s’est le mieux préparé. Après, il y a deux autres personnes qui pourraient gagner : François Gabart et Armel Le Cleac’h. Ils sont tous les deux très forts également.
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