
Officine Panerai célèbre cette année ses dix ans d’engagement dans la voile classique. Le Figaro Nautisme en a profité pour faire le point sur cette implication fidèle avec Angelo Bonati, CEO de la marque de haute horlogerie.
Figaro Nautisme - Officine Panerai célèbre cette année ses dix ans d’engagement dans la voile classique. Quel bilan tirez-vous de cette décennie ?
Angelo Bonati - Les dix dernières années sont passées très vite. Nous n’avons pas vu le temps passer, ce qui est quelque chose de positif car cela conforte le choix que nous avons fait il y a dix ans. Nous avons bien travaillé et nous sommes bien amusés. C’est une formule gagnante. Avant de s’engager dans la voile classique, Panerai cherchait un support pour promouvoir sa marque. Nous étions convaincus que la voile classique était le meilleur moyen d’y arriver, car c’est une discipline qui correspond à la fois à nos besoins mais également à nos valeurs, que nous pouvons exprimer à travers les bateaux classiques. Et puis, il faut rappeler que Panerai a créé sa première montre pour la Marine italienne en 1936. Nous avons un gros héritage maritime. Les bateaux classiques, qui témoignent de l’histoire de la navigation, sont des pièces uniques qui demandent, tout comme les montres, beaucoup de passion, de précision, d’expérience et de savoir-faire. Nous sommes ravis de notre engagement sur le circuit.
Comment comptez-vous célébrer les dix ans du Panerai Classic Yachts Challenge ?
Nous ne prévoyons rien de particulier pour le moment. Je suis heureux d’avoir réussi à construire ce circuit et d’apporter quelque chose au milieu de la voile classique. Il n’y a pas de circuit ni de régates sans sponsor, mais il n’y en a pas non plus sans bateaux ni marins. L’un ne fonctionne pas sans l’autre. Nous sommes complémentaires. Notre parcours ne s’arrête pas là et nous allons continuer d’investir dans la voile classique. Cet anniversaire est seulement une étape. Le fêter à proprement parler aurait des airs de fin, ce qui est loin d’être le cas.
Vous êtes également partenaire de la Panerai Transat Classique. Que pensez-vous du nouveau parcours ?
Nous sommes ravis que la course parte de Lanzarote. Nous ne souhaitions pas retourner à Cascais. C’était trop compliqué pour les bateaux de venir au Portugal car cela rallongeait le parcours. Nous avons fait part aux organisateurs de la course de notre volonté de partir de Lanzarote, où tous les marins passent quand ils font une transatlantique. L’organisation a passé de son côté un accord avec la Martinique, qui accueillera l’arrivée de la course à Fort-de-France. Je suis satisfait du parcours, c’est un bon compromis pour tout le monde.
Pourquoi avoir décalé le départ de décembre à janvier ?
Les alizés soufflent de novembre à février mais un départ en janvier permet d’avoir plus de bateaux. En janvier, les alizés sont bien établis et les fêtes de fin d’année sont passées. Par ailleurs, certains bateaux font la saison dans les Caraïbes ou y font du charter. Cette nouvelle date convient mieux à tout le monde.
Combien attendez-vous de bateaux sur la course ?
Pour le moment, il y a une trentaine de bateaux pré-inscrits. On devrait en retrouver entre 20 et 25 au départ en janvier.
Eilean, le bateau amiral d’Officine Parerai, participera-t-il à la Panerai Transat Classique l’an prochain ?
Non, pas cette fois. Nous l’avons entièrement restauré il y a quatre ans en Italie après l’avoir ramené d’Antigua. Eilean est retourné à Antigua il y a deux ans, où une grande fête a été organisée en présence de son ancien propriétaire, mais également de Duran Duran (Eilean apparaît dans un clip de Duran Duran, ndlr). Après sa transat, le bateau a passé huit mois en chantier. Il faut environ quatre à cinq mois pour le préparer en temps normal. Eilean est l’ambassadeur de la marque et sert dans ce cadre de support à de nombreuses opérations, dont des actions caritatives tournées vers les enfants. Nos engagements en Méditerranée nous empêchent d’y participer, mais il n’est pas exclu que le bateau y participe un jour.
Vous êtes vous-même passionné de voile ? Envisagez-vous de participer un jour à la Panerai Transat Classique ?
Malheureusement, mes obligations professionnelles ne me le permettent pas. Je le ferai sûrement une fois que je serai à la retraite. Je veux pouvoir en profiter, m’amuser, pêcher, lire et réfléchir sur ma vie et non pas passer la traversée à répondre au téléphone ou à des emails.