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Sur l’eau, 20 des 34 prétendants au départ au Vendée Globe. Six des huit foilers génération 2020 est présente : Jérémie Beyou (Charal), Charlie Dalin (Apivia), Thomas Ruyant (LinkedOut), Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One), Sébastien Simon (ARKÉA PAPREC) et Armel Tripon, dont l’Occitane en Provence est le dernier-né de la flotte. Cette génération 2020 ouvre également un match à quatre entre les architectes. Guillaume Verdier, le cabinet VPLP, Juan Kouyoumdjian et Samuel Manuard. Dans ce flux de sud-ouest qui annonce le passage d’une dépression, un soleil a percé la grisaille : celui qui orne la voile d’avant de l’Occitane en Provence, dernier-né de la flotte, miraculé après une rencontre avec un OFNI il y a quinze jours… et flamboyant aux avant-postes ! Dans le match également, les bateaux de générations précédentes et équipés de foils, comme Samantha Davies (Initiatives Cœur), Fabrice Amedeo (Newrest - Art & Fenêtres), Yannick Bestaven (Maître-CoQ), Kevin Escoffier (PRB), Boris Herrmann. (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco), Isabelle Joschke (MACSF) ou Giancalo Pedote (Prysmian Group). Ils pourraient se mêler à la lutte des 24 premières heures, les conditions de navigation au près océanique permettant d’assurer une maîtrise des écarts aux bateaux plus anciens à dérive droite : Arnaud Boissières (La Mie Câline - Artisans Artipôle), Manuel Cousin (Groupe SÉTIN), Clarisse Crémer (Banque Populaire X), Miranda Merron (Campagne de France), Clément Giraud (Vers un monde sans Sida), Damien Seguin (Groupe APICIL) ou encore Maxime Sorel (V and B – Mayenne).
Les foilers aux avant-postes
Entre nécessité de qualification pour le Vendée Globe, travail de fiabilisation du bateau et maîtrise des risques à quatre mois du Vendée Globe, les enjeux se croisent et influenceront peut-être la composition du podium. Mais un enjeu est partagé : la création d’un couple humain-machine et la capacité du premier à résister à la puissance de la seconde. « Il faut que j’arrive à naviguer pour moi, confirme Sébastien Simon (ARKEA PAPREC), il faut apprendre à connaître les limites du bateau et les siennes ». Et puis, après quelques semaines d’entraînement, parfois en commun, les cadors de la flotte ont aussi hâte de se jauger en vrai solitaire. Charlie Dalin : « Ce sera ma première course en solo en IMOCA. J’en attends beaucoup : il faut trouver le rythme, la bonne gestion des manœuvres. On parle beaucoup des bateaux mais, il faut parler des binômes skipper/bateau. Ce qui sera intéressant c’est de voir comment les binômes homme/bateau vont performer. Ces bateaux qui vont vite, ça a un prix. Mais j’assume ça. La capacité du skipper à supporter l’inconfort fait partie de la performance. La question sera : quel rythme on arrive à tenir sur cette course qui sera plus difficile qu’une transat classique où l’on accompagne les systèmes météo ? »
LE CLASSEMENT À LA BOUÉE INSTITUT PASTEUR
1 – Armel Tripon (L’Occitane en Provence)
2 – Jérémie Beyou (Charal)
3 – Thomas Ruyant (LinkedOut)
4 – Charlie Dalin (Apivia)
5 – Kevin Escoffier (PRB)