
Match nul balle au centre ! Si la première longue étape de La Solitaire du Figaro 2020 (642 milles) a été animée et riche en rebondissements, elle se sera finalement achevée avec très peu d’écarts à l’arrivée à Saint-Quay-Portrieux : 18 marins terminent dans la même demi-heure que le vainqueur, Xavier Macaire (Groupe SNEF), 28 dans la même heure.
Place maintenant à une deuxième étape que la direction de course a décidée de réduire de 497 à 404 milles, remplaçant le passage par le phare de Wolf Rock, au sud-ouest de l’Angleterre, par celui d’Eddystone, plus à l’est. « Des routages nous faisaient une étape de quatre jours, voire plus. Comme derrière, on a une grosse étape qui part le samedi et que je voulais absolument respecter les trois jours de récupération, on a décalé le parcours vers l’est en trouvant un autre phare. Ça permet de respecter la philosophie de l’étape », justifie le directeur de course, Francis Le Goff.
A l’heure de quitter la Baie de Saint-Brieuc dimanche à 11h dans un flux d’ouest-nord-ouest d’une dizaine de nœuds, tous les favoris seront donc encore dans le coup. Et à les écouter en cette veillée d’armes, il y a des chances que ce soit encore le cas au terme de cette deuxième étape qui les mènera à Dunkerque, où La Solitaire du Figaro fait escale pour la première fois. « Sur le papier, ce n’est pas une étape où il devrait y avoir des écarts énormes », confirme Adrien Hardy (Ocean Attitude).
« On a un grand bord de près pour monter jusqu’en Angleterre et après, on redescend au portant avec toujours un peu de vent, donc a priori, il n’y a pas de gros pièges sur la route, ajoute Frédéric Duthil (Technique Voile-Cabinet Bourhis Generali). Ça va plus être une course de vitesse et on va certainement revoir aux avant-postes les leaders de la série qui ont une bonne vitesse de base. » Quant au « maillot jaune », Xavier Macaire, il confie : « Ça va être sympa, il va y avoir de la glisse ! Si le vent est fort, on sera plus en mode survie, si c’est modéré, ce sera essentiellement de la conduite et du positionnement. »
Le skipper de Groupe SNEF repart de Saint-Quay-Portrieux avec seulement 95 secondes d’avance sur son dauphin, Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance), conscient que la pression est sur ses épaules : « Ce serait mentir que de dire que je n’ai pas de pression. Mais elle n’est pas liée à ma victoire sur la première étape, elle est plus liée à mon envie de continuer à bien naviguer. Les gars savent que je suis capable de faire de bons trucs, j’espère que je vais retrouver les mêmes symbioses sur les prochaines étapes. » Réponse à partir de mardi soir…