Onet s'engage aux côtés de Fabrice Amedeo pour la préservation de l'environnement

Course au large
Par Figaronautisme.com

Le sponsoring de la course au large a le vent en poupe mais est en pleine mutation. Après des débuts assez classiques d’affichage de marques sur des bateaux dans les années 1980, puis une époque où les relations publiques ont eu la part belle, les projets porteurs de sens semblent aujourd’hui emporter l’adhésion. Comme si ce sport s’était peu à peu enrichi de trois briques : la visibilité, les relations publiques et le sens. Du projet Initiatives Cœur de Samantha Davies, au projet Linkedout de Thomas Ruyant, en passant par le Malizia de Boris Hermann, ces projets à dimension sociétale ou environnementale montent en puissance, à tel point qu’il devient compliqué d’exister pour les projets axés sur la performance sportive pure. Parmi les skippers de l’IMOCA, Fabrice Amedeo a pris le virage depuis trois ans en équipant son bateau de capteurs océanographiques. Rencontre avec Emilie de Lombarès, la présidente du directoire d’Onet, acteur international de l’ingénierie et des services, qui le soutient.

L'IMOCA Nexans-Art et Fenêtres est équipé de deux capteurs océanographiques depuis 2019. ©Jean-Marie Liot
Le sponsoring de la course au large a le vent en poupe mais est en pleine mutation. Après des débuts assez classiques d’affichage de marques sur des bateaux dans les années 1980, puis une époque où les relations publiques ont eu la part belle, les projets porteurs de sens semblent aujourd’hui emporter l’adhésion. Comme si ce sport s’était peu à peu enrichi de trois briques : la visibilité, les relations publiques et le sens. Du projet Initiatives Cœur de Samantha Davies, au projet Linkedout de Thomas Ruyant, en passant par le Malizia de Boris Hermann, ces projets à dimension sociétale ou environnementale montent en puissance, à tel point qu’il devient compliqué d’exister pour les projets axés sur la performance sportive pure. Parmi les skippers de l’IMOCA, Fabrice Amedeo a pris le virage depuis trois ans en équipant son bateau de capteurs océanographiques. Rencontre avec Emilie de Lombarès, la présidente du directoire d’Onet, acteur international de l’ingénierie et des services, qui le soutient.

Figaro Nautisme : Comment Onet est devenu partenaire de Fabrice Amedeo ?

Emilie de Lombarès : Onet est né en 1860 à Marseille. Notre ville est au coeur des enjeux stratégiques de la biodiversité. Au-delà de l’aventure sportive et de nos valeurs communes, c’est le projet scientifique qui nous a séduit et l’engagement personnel de Fabrice. Contribuer à ce projet ambitieux nous est apparu essentiel et cohérent avec l’ambition d’Onet qui est de contribuer à créer des environnements plus sains, sûrs et fiables.

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Emilie de Lombarès et Fabrice Amedeo, le 30 mars au siège d'Onet à Marseille, le jour de la présentation des résultats de la campagne de mesures de microplastiques sur l'Atlantique en 2020.© Yohan Brandt

Quel était concrètement ce projet citoyen ?

A cette époque, Fabrice avait terminé son premier Vendée Globe, avait racheté un bateau plus récent et souhaitait l’équiper d’un capteur de CO2, de sallinité et de température en surface, ainsi que d’un capteur de microplastiques. Nous étions en 2019, année où le GIEC alertait déjà sur un monde marin plus chaud, plus salé et moins riche en oxygène. Ce projet ambitieux nous est apparu essentiel et cohérent avec l’ambition d’Onet qui est de contribuer à créer des environnements plus sains, sûrs et fiables. Le bateau de Fabrice est un bateau d’opportunité pour la communauté scientifique : ce n’est pas un bateau scientifique mais bien un bateau de course qui emprunte des voies sur lesquelles les navires scientifiques vont peu ou pas. Il y a d’ailleurs une véritable attente autour du Vendée Globe et des mers du Sud, et nous sommes tous derrière Fabrice pour qu’il atteigne son objectif de boucler le Vendée Globe 2024 afin de réaliser de précieuses mesures pour la commuanuté scientifique. Toutes ces données sont analysées par différents instituts : l’Ifremer, l’Université de Bordeaux, Geomar et Max Planck Institut.

Des scientifiques ont d’ailleurs effectué des annonces au siège d’Onet fin mars, de quoi s’agissait-il ?

Les scientifiques qui étudient la pollution plastique dans nos océans, et sont donc partenaires du capteur microplastiques de Fabrice, sont venus au siège d’Onet pour révéler les résultats de la campagne de mesure de microplastiques réalisées par le bateau en 2020. Cette annonce peut sembler tardive mais il faut savir que Fabrice a fourni 159 filtres à nos partenaires scientifiques et que chaque filtre demande une journée de travail en laboratoire. Le travail est colossal. Nous y avons appris que l’océan Atlantique souffre, comme on s’y attendait, d’une pollution importante au microplastique mais que la présence de fibres de cellulose est encore plus importante et menace elle-aussi la biodibersité notamment du fait des additifs ajoutés par les industriels pour modifier les caractéristiques physiques de ces différents matériaux. Les analyses ont par ailleurs montré de faibles présences de microplastiques dans l’hémisphère sud, dans des zones où les scientifiques s’attendaient pourtant à en trouver beaucoup : ces mesures questionnent donc la dynamique du Gyre Atlanqtique sud (zone de convergence des microplastiques) et les prochaines navigations transatlantiques de Fabrice viendront préciser ces constats.

Ces résultats ont-ils un lien avec votre politique RSE ?

Le groupe Onet est engagé depuis des années dans une démarche de développement responsable. Ces premiers résultats, ne font que renforcer notre volonté de développer des solutions toujours plus responsables, à l’instar de notre solution de propreté Biogistic, et de continuer à réduire notre usage du plastique dans tous nos métiers. Ils dévoilent également de nouveaux enjeux auxquels nous allons devoir faire face et ouvrent de nouvelles pistes d’actions, notamment sur le cycle de vie de nos vêtements de travail, réflexion engagée en 2020 et inscrite dans notre feuille de route RSE 2020-2023.  Sur l’ensemble de nos filières, nous jouons un rôle dans la préservation des ressources. Notre conviction est que chacun à son niveau, doit apporter des réponses innovantes et responsables pour faire face aux grands défis d’aujourd’hui et de demain. C’est une conviction que nous partageons avec Fabrice qui rappelle souvent qu’il n’est pas parfait et que son bateau est en carbone. Nous non plus, nous ne sommes pas parfaits mais c’est en prenant collectivement conscience des efforts à fournir pour nous améliorer et réduire notre impact environnemental que nous arriverons à laisser un monde vivable à nos enfants.

Avez-vous d’autres projets avec Fabrice Amedeo ?

Oui, nous soutenons également le projet pédagogique de Fabrice : 85 000 livrets consacrés à la préservation des océans ont été imprimés et envoyés gratuitement aux enseignants qui en faisaient la demande en 2020. Il est important de sensibiliser les jeunes générations à ces sujets qui ne vont faire que prendre de l’ampleur à l’avenir. A ce titre, Fabrice est également intervenu dans les classes des enfants de nos collaborateurs pour leur présenter son projet et répondre à leurs questions.  Onet est également partenaire d’une journée de nettoyage sur la plage des Catalans à Marseille chaque année. De nombreuses associations sont présentes, et Fabrice est également parmi nous aux côtés des collaborateurs d’Onet. C’est un moment convivial mais important et concret. Nous prévoyons d’ailleurs de déployer plus largement ce type d’initiatives dans les mois à venir. En étant à la fois présents pour soutenir la recherche scientifique, mais aussi en sensibilisant les enfants des écoles et en mobilisant nos collaborateurs pour le nettoyage des plages, nous avons humblement l’impression d’apporter notre modeste contribution à la préservation de la biodiversité.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…