
Cartographe au SHOM, Even Job ne se contente pas de dessiner des cartes... il sait aussi très bien s'en servir ! Even vient de remporter la Transmanche en double ce samedi, accompagné d'Olivier Troussel.Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette victoire est méritée ! Retour sur une préparation efficace de toute évidence...

Le voilier est reconnaissable entre tous, avec la carte SHOM de la baie de Morlaix sur sa coque, sans oublier les couleurs de METEO CONSULT sur la jupe arrière, ainsi que sur la bôme, tout comme Figaro Nautisme.


A dix jours du départ, nous avons fait un point avec Even sur sa préparation physique et mentale, ainsi que sur la préparation de son bateau.
"Les urgences sont de regréer le bateau, remettre toutes les voiles et checker le matériel de sécurité pour s'assurer que les dates de péremption sont toujours valides. Il y a eu un gros fit du bateau cet hiver car évidemment, ayant navigué 8 000 milles l'année dernière, il a fallu contrôler pas mal de choses. Il a fallu également enlever les safrans pour changer les bacs d'étanchéité, revoir les drisses, l'antifouling..." nous raconte Even Job. Et le tout pour un budget d'environ 1 000-1 500 euros. "Tout dépend du matériel utilisé. En ce qui concerne la régate, il faut des drisses spécifiques, de l’antifouling qui soit performant mais qui n’entrave pas la glisse du bateau non plus... sans oublier des poulies et des taquets de très bonne qualité." Un investissement pour l'avenir puisqu'Even sera au départ de la Cap Martinique en avril prochain. "La seule différence entre la régate et la transatlantique c’est le matériel de sécurité, qui est moins exigeant pour la Transmanche que la Cap Martinique. Puis évidemment, il y a la gestion de la nourriture, des vêtements, etc., ce n’est pas du tout la même logistique !"

Quelle préparation, physique et mentale, pour la régate ?
"Je fais pas mal de VTT et de course à pied, un peu de natation. Trois séances par semaine en moyenne, j’essaye de varier un peu les plaisirs. Je fais aussi de la sophrologie. Cela demande d’être régulier. La visualisation c’est aussi très important, cela permet de s’enlever du stress en préparant mentalement les choses. Le jour où une manœuvre est difficile, dans des conditions difficiles, comme tu as décomposé le geste en amont, tu es un peu plus à l’aise. Faire de la respiration aide aussi à gérer le stress."

S'il y a bien une étape qui risque d'être stressante, c'est la traversée du rail d'Ouessant, et son important trafic maritime. "C'est le point noir de la Transmanche, c'est là où il faut être le plus vigilant, la traversée du rail. Le danger est qu’on va traverser le rail quasiment à la perpendiculaire. C’est comme traverser l’autoroute sans passage piéton ! Et à l’aller et au retour !"

Even Job est prêt pour la Transmanche. Objectif ? "le top 3 évidemment, voire mieux si on peut ! Le bateau va super bien, on connaît la route et on a METEO CONSULT derrière nous."
