OGR : Pen Duick VI Premier à traverser l'Equateur !

Course au large
Par Figaronautisme.com/OGR

Pen Duick VI FR (14) premier à traverser l’Equateur, premier au classement général mais aussi premier en prenant en compte l’handicap IRC! Maiden UK (03) et Translated 9 IT (09) si proches qu’ils semblent naviguer ensemble ! Le marin sauvé récupéré par un bateau mystère, disparaissant avant le rendez-vous avec la marine de Dakar. Compensation de 32 heures pour Outlaw AU (08) après avoir sauvé un marin échoué. Alerte de détresse PLB sur Neptune FR (56) : une fausse alerte. Tout va bien, mais maintenant plus de vent. Spirit of Helsinki FI (71), L’Esprit d’équipe FR (85) et White Shadow ESP (17) font des mouvements tactiques intelligents. Le reste de la flotte navigue lentement à travers les calmes équatoriaux (pot au noir).

©Team Pen Duick VI / OGR2023
Pen Duick VI FR (14) premier à traverser l’Equateur, premier au classement général mais aussi premier en prenant en compte l’handicap IRC! Maiden UK (03) et Translated 9 IT (09) si proches qu’ils semblent naviguer ensemble ! Le marin sauvé récupéré par un bateau mystère, disparaissant avant le rendez-vous avec la marine de Dakar. Compensation de 32 heures pour Outlaw AU (08) après avoir sauvé un marin échoué. Alerte de détresse PLB sur Neptune FR (56) : une fausse alerte. Tout va bien, mais maintenant plus de vent. Spirit of Helsinki FI (71), L’Esprit d’équipe FR (85) et White Shadow ESP (17) font des mouvements tactiques intelligents. Le reste de la flotte navigue lentement à travers les calmes équatoriaux (pot au noir).

La skipper Marie Tabarly et son équipage sur Pen Duick VI ont été les premiers à traverser les calmes équatoriaux, à atteindre les alizés du SE et hier matin les premiers à traverser l’Équateur. Elle est maintenant 337 MN devant ses rivaux les plus proches, l’équipage de Spirit of Helsinki. Confirmant leur domination, Pen Duick VI est premier au général et premier en handicap IRC de la flotte entière. Elle a touché les alizés du Sud-Est et file à toute allure.

La traversée de l’Équateur implique traditionnellement une visite du dieu romain de la mer ‘Neptune’ et une cérémonie où les novices, surnommés Pollywogs deviennent Shellbacks. La skipper Marie a confirmé qu’ils avaient eu une cérémonie “amusante”, mais ce n’est pas le moment de perdre sa concentration.

MARIE TABARLY, SKIPPER DE PEN DUICK VI : « Nous sommes en tête, mais nous devons continuer à pousser. Il y a beaucoup d’endroits délicats à venir et si nous voulons gagner, nous devons arriver avec trois jours d’avance. »

Avec le rating IRC de Pen Duick VI, il leur faut arriver trois jours avant Translated 9 pour remporter le titre de vainqueur en IRC!

 

Pendant ce temps, Jussi Paavoseppä, skipper du Swan 651, Spirit of Helsinki et les rivaux les plus proches de Pen Duick VI, luttent durement pour rester dans la course. Ils ont plusieurs jours de retard mais semblent aussi avoir évité le pire des vents légers, des grains et des orages.

JUSSI PAAVOSEPPÄ, SKIPPER DU SPIRIT OF HELSINKI : « Tout ce qui nous manque, c’est une bière froide et du vent. »

 

Le reste de la flotte continue de serpenter à travers les vents irréguliers. Maiden et Translated 9 sont au coude à coude depuis des jours. En fait, ils se sont tellement rapprochés que le skipper de Maiden, Heather, et le co-skipper de Translated 9, Vittorio, ont lancé un service de rencontres à l’aveugle en mer via VHF. Des profils d’équipage anonymes sont échangés entre les deux équipes qui choisissent ensuite leurs rendez-vous à l’aveugle pour Le Cap! Il pourrait bien y avoir de l’amour dans cet air très chaud et collant ! Nous vous tiendrons au courant.

MARCO TROMBETTI, SKIPPER DE TRANSLATED 9 : Il semble que l’idée des rendez-vous à l’aveugle inspire l’équipage de Translated 9 et le pousse à naviguer plus vite : « Nous sommes très proches, nous pouvons presque leur dire ‘bonjour’. Quand vous voyez un bateau si près de vous, votre énergie monte et nous voulons leur montrer que nous sommes plus rapides. »

Mais il semble que Maiden soit le premier à trouver du vent, avec 15-20 nœuds venant du Sud-Est.

Nautisme Article
© Team Outlaw / OGR 2023

Sur la trajectoire la plus à l’Est et le seul participant du “côté opposé” des calmes équatoriaux est Outlaw AU (08), qui mardi a sauvé un homme seul dérivant dans une pirogue de 20 pieds, à 90 MN au large de Dakar. OGR et Senegal/Dakar MRCC ont coordonné un point de rendez-vous pour permettre au marin d’être récupéré par la marine sénégalaise au large de Dakar. Le skipper Campbell Mackie et son équipage ont dévié pendant 20 heures, remorquant le marin et sa pirogue vers le point de rendez-vous. Mais à l’approche de la terre, une autre pirogue “mystère” est venue à côté de la pirogue échouée et les deux ont disparu ensemble en mer sans dire un mot ! Outlaw a repris la course sans plus d’informations sur la raison pour laquelle le marin était là.

Après une analyse minutieuse de la perte de temps et de la perturbation pendant plus de 20 heures pour déposer le marin avant de reprendre la course, les organisateurs de l’OGR ont accordé une compensation de 32 heures à Outlaw, qui sera soustraite de leur temps d’arrivée au Cap.

 

DON MCINTYRE, DIRECTEUR DE L’OGR : « J’ai été impliqué dans pas mal de situations où un bateau de course doit dévier de sa route pour aider et c’est généralement un processus simple pour décider de la compensation. Celui-ci était un cauchemar à cause des calmes équatoriaux et des problèmes de vitesse. 20 heures à 2 nœuds, ce n’est que 40 miles. Et Outlaw est entré dans une zone météo complètement différente. Néanmoins, nous pensons que c’est juste.

L’ÉQUIPE OUTLAW : « Outlaw expérimente maintenant toutes les joies des calmes équatoriaux. Il a subi un grain de 35 nœuds, puis un calme plat sans vent du tout. Puis 20 nœuds, 5 nœuds, 30 nœuds, puis à nouveau un calme plat. Tout cela en une heure ! C’est la vie dans les calmes équatoriaux. »

 

L’Esprit d’Équipe a presque rattrapé le peloton de tête et bénéficie également maintenant des vents du Sud en amont des alizés, une indication claire que les calmes équatoriaux sont maintenant derrière eux. Ils ont signalé un problème avec les engrenages de leur winch “coffee grinder” (qui fait tourner leurs winchs principaux). Ils prévoient de le réparer au Cap et utiliseront pour l’instant une manivelle de winch traditionnelle. Neptune, qui avait navigué à travers le pire des calmes équatoriaux et poursuivait leurs rivaux français L’Esprit d’Équipe, est maintenant à l’arrêt avec zéro vent et sont repoussés par un courant de 1 nœud.

 

Hier à 08:20 UTC, une alarme de balise de localisation personnelle (PLB) a été activée et le MRCC GRIZ NEZ France a contacté le PC course de l’OGR pour signaler la réception du signal de détresse. OGR a lancé le CODE ROUGE. Neptune n’a pas répondu au téléphone satellite pour confirmer la situation. Des messages ont été envoyés à Neptune via le traqueur YB3 et par SMS. Cinq minutes plus tard, soit environ 15 minutes après l’activation de la PLB, le skipper de Neptune, Tanneguy Raffray, a appelé pour confirmer la fausse alarme, tout allait bien à bord.

L’équipage de Neptune ne sait pas comment la PLB dans le gilet de sauvetage avait été activée. Ils ont ensuite tenté sans succès de désactiver l’unité PLB en suivant le processus du fabricant. Finalement, l’OGR leur a ordonné de couper l’antenne et de placer l’unité entière dans un conteneur métallique étanche, ce qu’ils ont fait.

 

White Shadow ESP (17) a accéléré le rythme et a grandement bénéficié d’une stratégie tactique intelligente de navigation vers l’ouest où les calmes équatoriaux sont traditionnellement connus pour être plus étroits.

TWEETÉ PAR WHITE SHADOW : Réveil, thé, 60′ barre, ajustement spi, ajustement route, manger, dormir, répéter 1 jour, 1 semaine, 2 semaines, la route vers le sud est longue.

 

Les problèmes de moteur à bord de Triana FR (66), qui avaient affecté leur capacité à charger les batteries de leur équipement, ne semblent pas affecter leurs performances, bien que le Swan 53 soit entré dans des vents plus légers et se déplace à seulement 2,7 nœuds. Quelques jours auparavant, ils ont cassé leur tangon.

L’ÉQUIPE TRIANA : « En plein dans les calmes équatoriaux, nous avons rencontré nos premiers grains qui nous ont permis de prendre notre première douche depuis le départ. Mais soyez rassurés, nous n’étions pas si malodorants – nous avons des lingettes pour bébés pour rester propres. »

 

Pendant ce temps, Galiana WithSecure FI (06) avoue avoir du mal avec la chaleur.

TWEETÉ PAR GALIANA WITHSECURE : « Pour les Finlandais du nord, traverser les calmes équatoriaux et l’Équateur est une question de survie. 34°C à l’intérieur du bateau, un soleil mortel sans ombre sur le pont. »

 

TWEETÉ PAR STERNA : « Sterna a été couché pendant sept minutes à cause d’un vent violent. L’équipage signale maintenant des conditions plus calmes. Ils sont à la limite du pot au noir et, si la chance est de leur côté, ils pourraient bien échapper aux vents trop légers. Ils avancent actuellement à 6 nœuds avec le S2 et la grand-voile haute. Est-ce le début des calmes équatoriaux ? »

 

Evrika FR (07) a fait un mouvement tactique vers l’est qui pourrait s’avérer problématique, avec des vents légers et des calmes équatoriaux prévus.

 

Et l’équipage de l’Explorer AU (28) continue son tour gastronomique vers Le Cap avec un peu de voile en prime.

 

L’ÉQUIPE EXPLORER

Godspeed USA (01) ferme la marche presque 700 miles derrière. Naviguant actuellement à 6 nœuds, ils continuent de bénéficier des alizés du Nord-Est qui devraient persister dans les prochains jours. Les dernières photos satellite à bord suggèrent qu’ils courent extrêmement concentrés avec un engagement total !

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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.