Jeux Olympiques 2024 - Sarah et Charline en finale demain pour marquer l’histoire !

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com

Après trois courses aujourd’hui très intenses nerveusement et physiquement, Sarah Steyaert, Championne du Monde en dériveur solitaire en 2008 et Charline Picon Championne Olympique à Rio en 2016 et médaillée d’argent à Tokyo en 2021 en windsurf, régateront demain, jeudi 01 août, pour remporter la première médaille française de voile. Elles sont, ce soir, premières du classement général provisoire.

©Sailing Energy
Après trois courses aujourd’hui très intenses nerveusement et physiquement, Sarah Steyaert, Championne du Monde en dériveur solitaire en 2008 et Charline Picon Championne Olympique à Rio en 2016 et médaillée d’argent à Tokyo en 2021 en windsurf, régateront demain, jeudi 01 août, pour remporter la première médaille française de voile. Elles sont, ce soir, premières du classement général provisoire.

Des écarts très faibles pour une finale de haut niveau en 49er FX

A l’image de la finale des Jeux Olympiques de Rio, dans la même catégorie, l’ultime course des dériveurs double femmes, se jouera entre les quatre premières du classement. Un scénario complétement fou puisqu’uniquement, 9 points séparent les premières du classement général, les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon, des Norvégiennes, quatrièmes. Les Allemandes, 5ème, à 10 points de la troisième place, peuvent également jouer les trouble-fête.

Benjamin Bonnaud, entraîneur : « Leur force cette semaine, qui leur permet d’arriver en bonne position en finale, c’est, qu’elles ont exploités leurs points forts quand elles le pouvaient et notamment dans le petit temps. Elles ont également fait des courses solides dans les autres conditions. Et, dans les moments à forts enjeux, elles se révèlent toutes les deux. Il reste encore une étape à franchir, demain, 5 équipages peuvent jouer une médaille. »

Charline Picon : « C’est super serré, il y a 5 équipages pour 3 médailles. A nous de faire le job demain. Tous les jours, il y avait de la pression. Nous aurions pu sortir de la finale aujourd’hui si nous avions fait trois mauvaises courses. Ce matin, nous commettons une erreur stratégique en partant du mauvais côté. Ensuite, nous nous sommes ressaisies sur les deux autres courses. Les conditions étaient très instables toute la journée, c’était usant. »

Sarah Steyaert : « Demain, il faudra être ensemble, prendre un bon départ et bien naviguer. Comme tous les jours. Il faudra surtout être solide, tout le monde sera stressé. Après la première course ce matin, j’étais énervée, ce n’était pas possible que nous sortions du podium. Sur la dernière course, c’était incroyable quand j’ai constaté que toutes nos adversaires directes avaient craquées. Nous, nous avons tenu. »

En 49er, un faux départ qui change tout.

Du côté des hommes, Erwan Fisher et Clément Péquin se présentaient, pour leur dernière journée de qualification à la 8ème place. 3 courses étaient au programme aujourd’hui. C’est donc avec l’envie de jouer tous leurs atouts que les Français prennent le premier départ de la journée. Un départ pris avec une belle dynamique, mais malheureusement sanctionné par le bateau comité comme « faux départ ». Une situation qui casse la dynamique au sein de l’équipage qui termine ensuite 20ème puis 11ème de ce qui sera leur dernière course de ces Jeux Olympiques. En effet, Erwan et Clément sont ce soir 13ème du classement général avant la finale et ne pourront donc pas disputer l’ultime course finale.

Erwan Fischer : « Oui beaucoup de déceptions. Cela fait énormément mal. Tous les équipages qui sont aux Jeux Olympiques viennent pour une médaille, malheureusement cela n’a pas souri pour nous. Les conditions ont été très compliquées pendant 4 jours. Je félicite ceux qui sont médaillables ce soir, car nous n’avons jamais navigué dans des conditions aussi aléatoires. Le chemin ne s’arrête pas là et cela ne remet pas en cause notre travail et toute notre préparation. Il nous a manqué de la réussite pendant quatre jours. Notre bilan d’hier c’est que nous avions pris trois mauvais départs, ce qui nous avait pénalisé alors que tous les autres voyants étaient au vert. Et ce matin, sur la première course nous avons « volé » le départ. Cela a été un vrai coup de massue et on a eu du mal à se remettre dedans après. »


11 et 10 courses validées pour les windfoils

Le programme s’enchaine sur la zone de courses de windfoils malgré des conditions toujours compliquées en raison d’un vent de sud-est arrivant de terre. Pour l’instant, 10 courses ont été enregistrées chez les hommes. Au classement provisoire, quelques surprises, avec l’Australien en tête, le Polonais deuxième et l’Israélien troisième. Nicolas Goyard est 14ème. Demain femmes et hommes disputeront leur dernière journée de qualification avant leur finale vendredi 2 août.

Chez les femmes, la Britannique continue à impressionner. Deuxième, la jeune Israélienne devance l’italienne Marta Maggetti. La Française Hélène Noesmoen est quatrième après une belle journée et malgré avoir eu une collision avec la Polonaise qui a fortement endommagé son foil.

Hélène Noesmoen : « Tous les sportifs étaient déçus de l’annulation du Marathon ce matin. Forcément, ceux qui étaient derrière le sont un peu moins, mais c’est surtout décevant pour l’image de notre sport et le marathon qui devrait être un atout et qui ne l’a pas été. Heureusement, je fais une belle fin de journée. Cela n’a pas été facile car il a fallu se remobiliser. Je suis assez fière de moi, j’ai fait 4 beaux départs, c’est une de mes meilleures journées en slalom. Je réussi surtout une belle dernière course alors que sur celle d’avant j’avais cassé mon foil dans un crash avec la Polonaise. Ce n’était vraiment pas simple et il a fallu que je me batte pour rester dans le match. Cela a nécessité que j’aille voir le bateau « réparation » entre les deux courses. Heureusement ils ont été rapide et j’ai pu prendre le dernier départ tout juste. Ce n’était clairement pas une préparation de course optimale, mais je réussi une dernière belle course. Ce soir, j’ai porté réclamation pour la collision et j’espère obtenir gain de cause, ce qui me permettrait de me rapprocher un peu plus du podium. »

Dès demain entrent en piste les dériveurs solitaires avec le champion du monde et Marin de l’année 2022 Jean-Baptiste Bernaz qui vivra ses 5e Jeux Olympiques en ILCA 7. De son côté Louise Cervera, vivra son premier rêve olympique dans la catégorie féminine (ILCA 6).

// La course du Jour : le coup à droite de Charline et Sarah ! //

Après une première course ratée, 19ème, puis une course assurée, 6ème, les Françaises sont deuxièmes du classement provisoire. Elles sont uniquement deux points derrière les Néerlandaises et devant les Suédoises qui réalisent jusqu’alors la journée parfaite avec deux victoires. Cette ultime course des qualifications est donc décisive pour déterminer qui portera le maillot jaune lors de la finale. La tension est à son maximum à bord de bateaux. Sur le départ, les Françaises, coincées en deuxième rideau, décident de partir bâbord amure (non prioritaire) vers la droite du plan d’eau. Un départ peu académique, mais qui leur permet de naviguer avec de « l’air frais ». A la première marque au vent, nos trois protagonistes passent la bouée en 14ème (SWE), 16ème (FRA) et 18ème (NED). Elles sont donc virtuellement, parfaitement à égalité au classement général avec 73 points chacune. Une situation un peu différente à la deuxième marque de parcours, les Néerlandaises ayant, en effet, réussi un très beau bord de portant en passant de la 18ème à la 12ème place. C’est alors, que Sarah et Charline prennent une décision de « championnes ». Alors que leurs deux adversaires repartent sur la gauche du plan d’eau, les Françaises sûres de leur fait partent elles à droite. Un choix tactique qui démontre toute la confiance qu’elles ont en elles ! Une décision remarquable puisque à la troisième, et dernière marque elles passent 10ème, loin devant les Néerlandaises 16ème et les Suédoises qui s’écroulent 19ème. Un écart quasiment définitif sur la ligne d’arrivée. Le coup à droite à payer !

Résultats des courses du lundi 29 juillet :

Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : (18) / 6 / 10 > 1 au général provisoire
Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : (21) / 20 / 11 > 13 au général provisoire
Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : (18) / 15 / 14 / 16 > 14 au général provisoire
Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 4 / 2 / (23) / 6 > 4 au général provisoire

Progamme du jeudi 01 aout :
Finale pour Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX)

Courses de qualification pour :
Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL)
Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL)
Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6)
Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7)

Format de la finale pour les 49er FX :

Les 4 ou 5 premiers jours, la flotte participe à des courses de qualification. Le dernier jour de course, la finale (appelée Medal Race), se déroule uniquement avec les 10 premiers du classement.

- À l’issue de chaque journée de qualification, un classement général intermédiaire est établi. Celui-ci se calcule en additionnant les points de chacune des courses sachant que le premier marque 1 point, le second 2, le 20e 20 points. Le leader est donc le sportif ayant le moins de points.

- La veille du dernier jour de compétition, un premier classement est arrêté. Les dix premiers sont alors retenus pour participer à la Medal Race.

- La Medal Race se court donc uniquement à dix bateaux. Le classement antérieur à la Medal Race est conservé. Les points de cette course finale comptent doubles. Le vainqueur est celui qui a le moins de points.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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