Jeux Olympiques 2024 - Hélène Noesmoen rejoint Sarah et Charline en finale demain !

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com

Si la voile est un sport magnifique graphiquement, sollicitant les sportifs aussi bien physiquement que mentalement, c’est aussi un sport de patience. L’incroyable scénario des finales de Charline et Sarah du jour en est la preuve.

©Sailing Energy
Si la voile est un sport magnifique graphiquement, sollicitant les sportifs aussi bien physiquement que mentalement, c’est aussi un sport de patience. L’incroyable scénario des finales de Charline et Sarah du jour en est la preuve.

Toute la journée, les équipages féminins ont patienté à terre, puis en mer avant de rentrer sans avoir pris un seul départ. Un scénario qui reporte à demain le finale de Charline et Sarah (49er FX), rejointes par Hélène Noesmoen, 4e du classement général en Windsurf (iQFOiL) avant ses phases finales.

Il a fallu également être patient sur la zone de course des windsurfs, mais finalement trois courses ont pu être validées chez les femmes comme chez les hommes. Hélène Noesmen rentre en finale à la place de 4ème. Une position qui la mène en quart de finale. Une étape qu’éviteront l’Italienne, (3ème) et l’Israélienne, (2ème). En effet, ces dernières attendront leurs adversaires en demi-finales. Quant à la Britannique. Elle accède directement à la finale et s’assure donc une médaille.

Du côté des hommes, Nicolas Goyard, termine ses Jeux Olympiques à une frustrante 15ème place. Il ne participera donc pas à la finale demain. C’est l’Australien Grae Morris qui s’assure d’ores et déjà une médaille.

Hélène Noesmen : « Je suis contente d’être en quart de finale. J’aurais préféré être en demi, mais toutes les filles ne peuvent pas dire cela. C’est une nouvelle régate qui commencera demain. C’est dommage, j’ai commis quelques petites erreurs aujourd’hui alors que l’Italienne ne faisait pas une bonne journée. J’aurais pu en profiter, j’ai laissé filer quelques petits points. Dommage. L’Anglaise fait une belle semaine. Elle a fait beaucoup de courses en tête. Elle était attendue, elle mérite sa place en finale. En revanche, si je la retrouve à la finale, je sais qu’elle n’en a jamais gagné et que je l’ai déjà battue. Mais, avant, il y a quelques échelons à passer. Le format des finales, il est vraiment très court. Il ne faut pas se poser de questions et y aller à fond. Il n’y a pratiquement pas de choix tactique, car cela va trop vite. Gagner dans ce format décuple les émotions. »

La fraicheur Louise Cervera !

Ce jeudi 01 août correspondait également à l’entrée en compétition des dériveurs solitaires femme et homme. Ce sont les hommes, avec Jean-Baptiste Bernaz qui ont ouvert les compteurs en premiers. Jean Baptiste Bernaz se fait un peu peur en passant la première marque au vent au milieu de la flotte (22ème), mais se reprend très bien sur les autres portions du parcour et termine 8ème. C’est sur une zone de course différente, avec environ 9 nœuds de vent de sud-ouest, oscillant vers la droite que s’est déroulée la deuxième et dernière course du jour. Eu milieu de la flotte dès le départ, Jean Baptiste a dû composer avec le trafic pour finir 19ème. Il est ce soir 10ème du classement général provisoire. C’est le surprenant Péruvien qui prend la tête du classement provisoire devant le Champion Olympique en titre, Australien.

Jean-Baptiste Bernaz : « C’était sympa de débuter sur la zone spectateur avec la TV. Je n’ai pas bien débuté, mais je suis content de mon retour. Ensuite, nous avons changé de zone de course pour arriver sur la zone « Frioul ». Idem, je n’ai pas été très inspiré et timide sur le départ, ensuite j’ai essayé de sauver un maximum de points. Je savoure l’ambiance de ces Jeux, je connais beaucoup de monde dans l’organisation, c’est spécial, il y a beaucoup d’engouement. Le changement de zone et l’attente impactent sur la préparation, il faut se réimprégner des lieux, changer ses paramètres. Pendant l’attente, Il faut essayer de garder l’histoire du vent, observer comment il évolue. Avec la chaleur, il a du mal à rentrer dans la rade. C’est une première journée correcte, il faut augmenter le niveau pour les prochaines. »

Une seule course a pu se dérouler pour les dériveurs solitaires féminins. Mais quelle entrée pour Louise Cervera qui participe à ses premiers Jeux Olympiques ! En tête dès la première marque de parcours, la jeune régatière ne craque pas sous la pression et remporte cette première course devant la Chinoise et l’Italienne.

Louise Cervera : « Cela fait plaisir de commencer par une victoire. Mon plan, c’était de me donner à fond. J’avais une bonne vitesse et je suis partie du bon côté, donc j’en ai profité pour rester devant. C’est une bonne entrée, j’en avais rêvé ! J’aurais bien voulu en faire une deuxième. J’avais de bonnes sensations. La tactique aujourd’hui, c’était de bien observer les différentes de force vent, ne pas faire trop de virements et faire de la vitesse. Prendre le premier maillot jaune sur mes premiers Jeux Olympiques, cela donne confiance et ça me rassure un peu, car avant de débuter on ne sait pas comment se positionner par rapport aux autres. Ce qui est incroyable aussi, ce sont les supporters à la sortie du port. Cela donne des frissons et de l’énergie en plus, cela donne envie de tirer plus, d’y aller avec le cœur. »

Vendredi 02 août, une journée chargée

La journée du 02 août s’annonce chargée. En effet, si le programme officiel prévoit les finales des windfoils, des courses pour les dériveurs solitaires, femme et homme et l’entrée en compétition des dériveurs double mixte (470), avec Camille Lecointre et Jérémie Mion, il faudra y ajouter les finales reportées des dériveurs double femmes et hommes (49er). Au total, ce sont sept Français qui vont régater demain, dont trois en finale.

Comment fonctionnent les finales ?

À l’issue de la phase de qualification, c’est l’heure de la phase finale, disputée sur un jour avec des formats différents selon les séries.

Pour les 49er FX, après ces 4 ou 5 journées, les 10 premiers du classement accèdent à la finale (Medal Race), une course où les points comptent double et où les éventuelles réclamations entre les concurrents sont jugées par des arbitres directement sur l’eau. Ces points doublés viennent s’ajouter à ceux obtenus lors de la phase de qualification et l’athlète ou le duo qui compte le moins de points à l’issue de la Medal Race est donc sacré Champion olympique ! En cas d’égalité, les athlètes sont départagés selon leur résultat lors de la Medal Race.

Pour les iQFOiL : Les 10 meilleurs athlètes de la phase de qualification obtiennent leurs tickets pour la phase finale. Les athlètes classés entre la 4e et la 10e place lors de cette phase s’affrontent en quart de finale. Les deux premiers de cette course se qualifient pour la demi-finale où ils affrontent les athlètes classés 2e et 3e à l’issue de la phase de qualification. Les deux premiers de cette demi-finale se qualifient pour la Finale où ils retrouvent le leader à l’issue de la phase de qualification. L’ordre d’arrivée de la Finale détermine le podium final.

// La course du Jour : Une première parfaite pour Louise Cervera ! //

Partie sur la droite de la ligne, Louise décide quelques mètres après la ligne de départ de virer pour remonter à la bouée au vent par la droite du plan d’eau. Elle se retrouve alors avec un petit groupe d’une dizaine de régatières, alors que la majorité de la flotte privilégie la gauche. Une option qu’elle pousse pratiquement au bout. Au virement, la messe est dite. Elle et son groupe passent devant toutes les concurrentes parties à gauche. A l’approche de la bouée au vent, Louise est la plus rapide et passe la première marque de parcours en tête. Très rapide et habile dans ses manœuvres au portant, Louise effectue une première descente très centrale et enroule la marque n°2 en tête. En bonne tacticienne, elle enchaine une « baïonnette » pour gagner un peu de gauche pendant que ses adversaires passent la bouée, et repart sur la droite du plan d’eau. Bonne observatrice des forces du vent, Louise se maintient en tête jusqu’à la fin de la course, suivi de la Chinoise et l’Italienne. Une course maitrisait où la seule surprise vient de la cinquième place de l’Indienne qui ouvre également très bien ses jeux.

Résultats des courses du 01 aout :

Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6) : 1 > 1 au général provisoire
Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7) : 8 / 19 > 10 au général provisoire
Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 10 / 12 / 25 > 4 au général provisoire
Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : (23) / 15 / 18 > 15 au général provisoire

Progamme du vendredi 02 aout

Finale pour Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX)
Finales pour Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL)

Courses de qualification pour :

Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6)
Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7)
Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470)

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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