

Après une première nuit très mouvementée, les 34 figaristes en course ont pu bénéficier d’une nuit beaucoup plus salvatrice. Avec un régime de vent de sud-ouest d’une petite dizaine de nœuds, la tendance générale était à la récupération tout en gardant le premier objectif en tête, faire évoluer son Figaro de la meilleure des façons vers l’objectif.
Au fil des heures, à proximité du parc éolien de Fécamp, les figaristes vont devoir, composer avec une rotation du vent vers le sud et une baisse de ce régime. Mais c’est l’esprit clair et reposé que tous vont attaquer cette partie plus côtière mais non moins difficile avec de nombreux effets de côte le long des falaises du Pays de Caux.
Quatrième à Skerries Bank, le très expérimenté skipper normand Alexis Loison (Groupe REEL) ouvre la route d’une une flotte qui approche, de front, vers l’objectif. Une première place toute relative pour le moment mais psychologiquement, être devant, fait du bien. Alexis ne le sait que trop bien, être devant oui mais il faut savoir garder la place jusqu’au bout et les prochaines heures de course, avec un retour vers le Cotentin et deux nouvelles traversées de La Manche ne devrait pas lui faciliter la tâche. Avec 104 et 106 de coefficient de marée, il va falloir faire preuve de la plus grande prudence, sortir sa calculette pour arriver au bon moment de la renverse dans les lieux clés de cette étape et espérer s’échapper au bon moment. Autant dire que l’équation est loin d’être complète.
À l’heure actuelle, les huit premiers au pointage de 8h se tiennent en moins d’un mille. Le passage à Daffodies, au large de Dieppe devrait être aussi engagé qu’à Skerries Bank.
Une nouvelle route s’ouvrira alors vers l’ouest et de nouveau vers le Cotentin. Il reste actuellement 340 milles à couvrir avant l’arrivée à Roscoff, Baie de Morlaix.
Du côté du Défi Paprec, Benoit Calixte et Joseph Cloarec (Medi Terra Bella for Pure Ocean) devance Kieran Leborgne et Eric Peron (French Touch - Innoveo) et Gaby Bucau et Colombe Julia (France Alzheimer et Maladies Apparentées). Le premier duo évolue actuellement à 6 milles derrière le premier solitaire, Alexis Loison.

Ils ont dit (vacation radio de 6h)
« Ç a été plus facile de faire avancer le bateau cette nuit, il y avait un peu moins de vent. J’ai essayé de tirer les bons bords. Il faut plus chaud et ça mouille beaucoup moins. Avec la lune presque pleine, ça nous fait un très beau spot, on a limite pas besoin de la lampe frontale. J’ai réussi à me faire une petite toilette, me brosser les dents, me faire un vrai plat pour repartir dans le vent qui va mollir. Je vais être en forme pour attaquer la suite. Je préfère le temps médium, le bateau avance presque tout seul. Dans le petit temps, il faut être dessus sans arrêt pour être présent sur toute les phases de transition et que le bateau ne s’arrête jamais. A l’inverse, dans le gros temps, il faut être dessus sans arrêt pour aller vite. Cette nuit nous avons pu avoir des conditions maniables et faciles pour du solo », commente Lola Billy (Région Bretagne -CMB Océane)
« J’ai commencé ma course par me prendre deux casiers au large de Barfleur et en plus j’ai été malade toute la première nuit. Ça n’aide pas pour aller vite mais maintenant ça va mieux. J’ai aussi eu des problèmes au portant avec une immense algue que j’ai eu du mal à enlever. Je suis bien calée derrière le gros de la flotte, l’idée est de ne rien lâcher » analyse Tiphaine Ragueneau (ORCOM)
« Mon début de Solitaire n’est pas top mais honnête. J’ai eu un peu de mal à trouver la vitesse. J’ai malheureusement attrapé des casiers à Barfleur, j’ai du faire marche arrière ce n’est pas top pour bien avancer. Sinon je suis dans le rythme, tout baigne pour moi. J’essaye de faire le maximum de sieste dès que le bateau me le permet. C’est peut-être en raison de mon âge mais je gère le bonhomme en me préservant au maximum », commente Hervé Aubry (Douze).
« J’ai eu du mal à revenir après de mauvais choix au départ du Havre. Je ne suis pas forcément passé aussi au bon moment vers Barfleur mais je reste en embuscade pour remonter au classement. J’ai réussi à bien me reposer pour attaquer de la meilleure des façons la suite du parcours. On va avoir une zone de transition vers Daffodies. Il faut être sur les réglages pour avoir la meilleure trajectoire possible » confie Titouan Marilley (Action Enfance - No Limit)