

À 18h, ce samedi 20 septembre, les 33 skippers encore en course, ont été bien attentifs lors du dernier briefing météo avant le départ, départ prévu demain à 17h00 dans la baie de Vigo. Si quelques solitaires sont encore dans la tension de la deuxième étape qui s’est achevée hier soir ou très tard dans la nuit, la concentration était palpable. Si, pour certains, les enjeux ne sont plus tournés vers le classement général, tous espèrent briller sur cette ultime étape, où rendre, au moins, une très belle copie.
Au classement général après deux étapes, Alexis Loison (Groupe REEL) conforte un peu plus son avance. Avec 43 minutes et 22 secondes d’avance sur Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023) et 1 heure 7 minutes et 27 secondes sur Arno Biston (Article.1), le skipper normand ne le sait que trop bien, une Solitaire du Figaro Paprec se gagne au bout de l’effort. Chaque seconde est primordiale et en terminant cette course dans ses eaux et sur ses terres, Alexis dispose des meilleurs atouts pour espérer.
Une route parsemée d’embûches
C’est avec une physionomie diamétralement opposée à l’aller que cette étape va se jouer. Fini les calmes ibériques, place désormais à des conditions beaucoup plus musclées. Dès le départ, les concurrents vont être confrontés à un vent de nord d’une bonne vingtaine de nœuds. Il est fort probable que la route des skippers se fera le long de la côte, car légèrement moins exposée aux vents forts. En revanche, à l’arrivée vers le cap Finisterre, libre de tout obstacle, les figaristes n’auront plus de choix. Cap au nord, vent et mer de face sur une distance de 350 milles avant d’atteindre la Pointe du Raz. Une route qu’ils connaissent bien mais qui à chaque passage se révèle différente. La suite ? Un petit tour en mer d’Iroise avant d’attaquer la remontée nord-est vers le Raz Blanchard. Selon les prévisions météorologiques, cette fin d’étape se jouera comme à Vigo dans les petits airs. Les marins ne seront pas épargnés et il faudra, une fois de plus, jeter toutes ses forces dans ce dernier round et n’avoir aucun regret à la fin. Au terme des 612 milles d’un parcours qui fera la part belle à une navigation hauturière et côtière, parfois au plus proche de la côte, le marin le plus complet, celui qui aura réussi à dompter son énergie et sa lucidité, l’emportera ! Rendez-vous demain, dimanche 21 septembre à 17h00, pour l’épilogue de cette 56e édition de La Solitaire du Figaro Paprec.
Ils ont dit :
Alexis Loison (Groupe REEL), 1er au général provisoire : « Je sens bien cette dernière étape. J’ai déjà commencé à la travailler, même avec le peu de temps dont on dispose. C’est sûr que le manque de temps se fait sentir, mais c’est pareil pour tout le monde. C’est un peu comme la monotypie : quand tu avances moins vite, c’est que tu sais moins bien régler le bateau (rires). Je me rassure comme ça, et j’ai sans doute plus l’habitude que d’autres. Ça m’est déjà arrivé, et puis on est bien accompagné.
Elle s’annonce avec beaucoup de près ! Ça va être sympa de retrouver le petit port de Saint-Vaast, j’y ai plein de bons souvenirs et j’espère en recréer de nouveaux ! »
Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023), 2e au général provisoire : « J’ai vraiment hâte de partir. C’est la troisième, c’est la dernière étape, c’est ma dernière étape de La Solitaire avec Macif. Je vais essayer d’en profiter un maximum. J’espère faire aussi bien sur cette troisième étape que sur les précédentes. »
Arno Biston (Article.1), 3e au général provisoire : « Cette étape a été très longue et, avec le départ retardé, on n’a même pas eu 48h de repos sur place. C’était une étape pleine de rebondissements, avec une météo très incertaine. Il fallait être solide mentalement pour ne pas faire de folies, tout en réussissant à tirer son épingle du jeu. Il ne fallait pas trop s’affoler non plus avec le classement, parce que par moments il ne voulait pas dire grand-chose. C’était vraiment dur, mais je suis assez content : au général, ça donne quelque chose de pas mal. J’étais vraiment très proche du podium, mais c’est déjà une super place.
Je n’ai pas encore regardé la suite - on vient à peine d’arriver. On sait qu’on aura beaucoup, beaucoup de près, donc on aura le temps de regarder ! Ça ne devrait pas aller trop vite. »