
Cette course n’est pas seulement un test de vitesse, mais aussi d’endurance, de stratégie et de cohésion entre coéquipiers. Alors que la liste des participants commence à se dessiner, huit skippers ont déjà confirmé leur présence. Chacun d’eux, avec son histoire, ses ambitions et son énergie, apporte une touche singulière à ce grand défi nautique. Voici leurs portraits détaillés, entre aspirations, expériences et rêves.
Maël Garnier : viser les sommets grâce à l’expériencePremier inscrit à cette édition, Maël Garnier affiche une détermination qui saute aux yeux. À 25 ans, le skipper revient pour une deuxième participation à la Transat Paprec, bien décidé à transformer l’expérience acquise en 2023 en un véritable levier de performance.Lors de sa première participation, Maël avait terminé 7? en duo avec Julia Courtois. Une belle performance pour une édition qui était avant tout une découverte pour lui. « J’ai énormément appris sur cette course. La gestion du sommeil, la navigation en double, mais aussi la pression constante de la compétition, tout cela m’a forgé », explique-t-il. Cette année, il espère former un binôme parfaitement aligné avec sa vision de la performance : « Je veux une équipière qui partage cet esprit de dépassement. L’objectif est clair : jouer les premiers rôles. »Maël incarne une nouvelle génération de skippers, méthodiques et ambitieux, prêts à repousser leurs limites pour se hisser au sommet.
Adrien Simon : un compétiteur en quête de reconnaissancePour Adrien Simon, la Transat Paprec 2025 est une opportunité de franchir une nouvelle étape dans sa carrière. Originaire du Finistère, Adrien, 33 ans, porte les couleurs de FAUN, un partenaire qui le soutient depuis ses débuts dans la classe Figaro. « Je suis super content de participer à cette transat. Ce sera ma seconde transatlantique après la Mini Transat ! », confie-t-il.Après une performance remarquée lors de la Solitaire du Figaro Paprec 2024, où il s’est classé 6? des bizuths, Adrien s’apprête à découvrir pour la première fois la Transat Paprec. Mais l’Atlantique n’est pas un territoire inconnu pour ce marin, qui a déjà traversé cet océan lors de la Mini-Transat, une expérience marquante. « L’Atlantique est un terrain de jeu fabuleux, mais exigeant. Cette fois, avec la monotypie, ce sont les marins qui feront toute la différence. »Avec son tempérament posé mais compétitif, Adrien se dit prêt à relever le défi : « Et un départ dans le Finistère pas très loin de la maison (Brest), c’est toujours chouette.Ça va être une transat à armes égales, ce seront les marins qui feront la différence, il va y avoir beaucoup de bataille et j’ai déjà hâte d’y être ! »
Carlota Alonso Alexander : la conquérante mexicaineCarlota Alonso Alexander devient la première Mexicaine à participer à la Transat Paprec. « Pour moi, cette course représente le plus grand défi de ma vie. Je veux montrer que les femmes, peu importe leur origine, peuvent réussir dans ce milieu », affirme-t-elle avec enthousiasme.Sa passion pour la voile a débuté à 7 ans, sur un lac près de Mexico. Championne du Mexique en 420 à 17 ans, elle part ensuite en France poursuivre ses études et découvre la course au large. À 22 ans, elle déménage à Alicante et rejoint l’équipe Communication de The Ocean Race, où une rencontre décisive l'incite à se lancer dans le Figaro. Après le Tour Voile 2023, Carlota baptise son Figaro Ehécatl, du nom du Dieu aztèque du vent, et se prépare à traverser l'Atlantique. Aujourd’hui, elle vise la Transat Paprec et cherche des partenaires pour soutenir son projet. « J’espère trouver un binôme pour cette traversée. Ce sera une école de vie et un défi sportif », explique-t-elle.« Mon ambition de participer à la Transat Paprec représente non seulement un défi personnel, mais aussi l'opportunité de devenir la première femme mexicaine à réaliser cet exploit. Après l’arrivée de mon partenaire Liverpool-Mexico, j’ai participé au Défi Paprec, une excellente préparation pour la Transat en Double. »
Charlotte Yven : défendre son titre, une mission exaltanteCharlotte Yven, grande gagnante de l’édition 2023, revient avec un objectif clair : défendre son titre. À seulement 25 ans, Charlotte a marqué les esprits en s’imposant avec brio sur cette transat, prouvant qu’elle est une navigatrice redoutable. « . J'ai gardé un excellent souvenir de ma première expérience sur ce parcours l'an dernier, qui était également ma première traversée transatlantique. C'était vraiment génial de pouvoir partager cette aventure avec mon binôme, Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), qui m'a bien préparée et motivée pour aller chercher la victoire », se souvient-elle.Cette année, Charlotte devra faire équipe avec un nouveau co-skipper pour tenter de réitérer l’exploit. « Pour cette Transat 2025, il est difficile de se fixer des objectifs précis, car on veut toujours faire mieux en sport, mais faire mieux que la première place, c'est compliqué. » Lucide mais déterminée, Charlotte sait que cette édition sera encore plus compétitive.
Jules Ducelier : la montée en puissance d’un talent normandÀ 26 ans, Jules Ducelier, représentant la Région Normandie, incarne la relève prometteuse de la course au large française. Après avoir fait ses armes lors de la Solitaire du Figaro 2024, il s’apprête à vivre sa première Transat Paprec. « Une transat c'est toujours une expérience unique, que pour continuer à progresser au large participer à la seule transat en monotypie est un passage obligé. »Avec deux transats à son actif, dont deux en courses, Jules sait qu’il devra faire preuve de maturité et de stratégie pour se distinguer. « Pour ma 3e transat, ma 2e en course, l'objectif sera de jouer les premiers rôles avec ma co-skipper. » Entre fougue et méthode, Jules pourrait bien être l’une des surprises de cette édition.

Ellie Driver : un rêve d’enfance qui se réalisePour Ellie Driver, la Transat Paprec est l’accomplissement d’un rêve. « Traverser l'Atlantique faisait partie de ma bucket list depuis que j’ai commencé la course au large. Cette course, mixte et en monotypie, est le défi parfait pour moi », confie la navigatrice britannique de 26 ans.
Après une 2? place au Défi Paprec 2024, Ellie s’attaque à une nouvelle étape de sa carrière avec cette traversée en Figaro 3. « Les 20 jours de course seront une excellente occasion de mieux connaître ce bateau avant ma participation à la Solitaire du Figaro », explique-t-elle avec enthousiasme. Pour elle, cette course est une chance de progresser tout en se mesurant aux meilleurs.Ellie est la 6? inscrite de la 17? édition de la Transat Paprec, une aventure qu’elle aborde comme un tremplin pour sa carrière. « Participer à une course transatlantique était un objectif depuis le début. J’ai hâte de courir dans la flotte du Figaro 3 et de relever ce défi avant ma première année à La Solitaire du Figaro en septembre. » « Je suis vraiment excitée à l’idée de partir à l’aventure ! »
Martin Le Pape : un amoureux de la Transat PaprecMartin Le Pape, 35 ans, connaît cette course comme sa poche. Avec déjà quatre participations à son actif, dont une belle 4? place en 2014, il est l’un des skippers les plus expérimentés de cette édition. « C’est une course que j’adore pour une foule de raisons. C’est la seule transat monotype et c’est bien de se dire que seul l’équipage fait la différence. J’aime aussi cette course car elle part de la maison, à Concarneau. »Originaire de Concarneau, Martin est également attaché à l’atmosphère unique du départ. « On est toujours soutenus et c’est un beau moment de partage avec les proches et les sponsors locaux qui sont contents d’être au départ, et aussi à l’arrivée. Ce sont de belles fêtes et de beaux moments de partage. C’est aussi une course qui sait évoluer avec le temps. Le passage en double mixte est une nouveauté qui apporte beaucoup. Enfin, je suis un fan des transatlantiques car on voyage avec le temps. On part en doudoune, avec le bonnet et on termine en short aux Antilles. C’est magique. » Fort de son expérience, Martin espère cette année décrocher enfin le podium qui lui échappe depuis plusieurs éditions.
Thomas de Dinechin : audace et stratégie pour brillerThomas de Dinechin, 32 ans, est l'un des talents à suivre. Après une première participation à la Solitaire du Figaro Paprec en 2024, il s'apprête à traverser l'Atlantique pour la deuxième fois, après sa Mini-Transat. « Cette course est un exercice différent de la Solitaire. Ici, il faut aller vite, prendre des options stratégiques et naviguer au large », explique-t-il. Pour lui, cette expérience sera aussi une occasion de perfectionner ses compétences tout en vivant une aventure humaine enrichissante : « Naviguer en double mixte est une véritable richesse. On apprend énormément sur soi et sur l’autre. »En 2024, Thomas a terminé 24? de la Solitaire du Figaro Paprec et 7? parmi les bizuths. Le 20 avril prochain, il prendra le départ de la 17? édition de la Transat Paprec, une nouvelle étape importante dans sa carrière. « Quatre ans après ma Mini-Transat, je suis impatient de traverser l'Atlantique à nouveau. C’est vraiment un autre type de défi que la Solitaire. Il faudra naviguer vite au portant, choisir les bonnes options et faire preuve d’audace pour être devant. En plus de la compétition, c’est une expérience unique, surtout avec le format double mixte. »
Avec ces huit premiers inscrits, la Transat Paprec 2025 promet une compétition intense et passionnante. Entre jeunes talents et skippers chevronnés, les enjeux sont multiples : défendre un titre, confirmer un potentiel ou écrire une nouvelle page de sa carrière. Une chose est sûre : le 20 avril prochain, tous auront à cœur de briller sur cette course emblématique.