Clarisse Crémer remplit les conditions pour le Vendée Globe 2024

Dès le début de son nouveau projet, l'objectif de Clarisse a toujours été de figurer parmi les 40 bateaux au départ du Vendée Globe 2024. Son projet a été conçu au début de 2023, après la naissance de sa fille, en partenariat avec le navigateur britannique Alex Thomson et son équipe. Ensemble, ils ont souhaité démontrer que la maternité ne devait pas être un obstacle à une carrière sportive.
« L'objectif de cette dernière course était de terminer et d'assurer la sélection pour le prochain Vendée Globe, et bien que cette course ait été très frustrante pour Clarisse puisqu'elle a dû compromettre sa compétitivité pour garantir de finir la course, je suis très heureux qu'elle ait pris l'option conservatrice. Cela a été 14 mois très intenses, mais nous avons atteint l’objectif et je suis très fier de Clarisse et de l'équipe - maintenant, nous pouvons nous préparer pour le Vendée Globe. Ce que j'attends avec impatience, c'est de voir Clarisse et ce bateau en course, sans le ménager », a déclaré Alex Thomson.
Clarisse a partagé ses émotions à son arrivée : « Je suis forcément très contente d'avoir enfin terminé cette course. Pour moi, ce n'est pas tellement cette course qui est importante, mais les quatre courses qui viennent d'avoir lieu. C'est la fin d'un processus assez fastidieux, laborieux, qui aura presque duré trois ans pour moi. Pour réussir à être là aujourd'hui et avoir gagné ma place pour Vendée Globe. Donc c'est vraiment une joie, une fierté, un soulagement et un peu aussi une délivrance. Ça a été long. »
Franchir la ligne d'arrivée la semaine dernière représentait l'aboutissement de mois de travail, de préparation, de détermination et de défis pour toute l'équipe. Son seul objectif pour cette course était clair : terminer et ainsi remplir toutes les conditions nécessaires pour se qualifier pleinement pour le Vendée Globe. Clarisse a navigué prudemment pour préserver son bateau et s'assurer qu'elle terminerait la course. Un manque de vent vers la fin, causé par un système de haute pression, l'a considérablement ralentie, ajoutant quelques jours à son temps de course. Bien qu'elle n'ait pas atteint le classement dont elle et son bateau sont capables, la navigatrice est arrivée avec le sourire et ses premiers mots ont été : « Je l'ai fait ! »
Clarisse est également revenue sur les défis rencontrés au cours des deux derniers mois, fière et soulagée à la fois : « Là, je viens de passer 35 jours en mer, 34 jours en mer peut-être. On a eu plein de péripéties avec cette cloison qui a été cassée sur la transat' CIC. Ensuite, sur ce retour, la météo qui était quand même assez particulière et ce besoin absolu, viscéral de terminer qui faisait que ce n'était pas facile de toujours faire des choix stratégiques. Mais finalement, c'est fait, donc je suis contente ! »
Sur les quais, l'émotion était palpable. Toute l'équipe et la famille de la skipper étaient présents. « Je suis vraiment heureuse d'être arrivée. C'est très émouvant ; c'est la fin d'un processus long et difficile, et je suis vraiment fière de tout ce que mon équipe a fait pour m'amener ici. Le soutien de mon équipe, de mes sponsors et de tous ceux qui m'ont suivie en ligne signifie beaucoup pour moi. Ce n'était pas toujours une traversée transatlantique facile avec l'obligation de terminer. Mais nous l'avons fait, et c'est super, c'est vraiment incroyable. »
Clarisse et son équipe attendent avec impatience l'annonce officielle des skippers sélectionnés le 2 juillet. En attendant, elle prévoit de prendre un repos bien mérité : « Maintenant, nous avons quelques jours de navigation avec les partenaires sur le bateau. Je suis assez fatiguée après quatre courses transatlantiques en huit mois, plus les événements de l'hiver dernier. J'ai eu très peu de temps pour me reposer entre les deux courses, donc je vais ensuite prendre quelques semaines de repos, ce sera un repos bien mérité ! En attendant, le bateau sera en ‘refit’ pour l'été. Et en septembre, je serai de retour sur l'eau, prête pour la dernière ligne droite avant le Vendée Globe ! »