Météo Vendée Globe : Duel sous haute surveillance
Jeudi 26 décembre
C’est l’heure de la sortie. Yoann Richomme et Charlie Dalin sont à quelques milles de la la sortie du centre anticyclonique. Séparés de seulement 9MN, ils font cap au nord pour voir leur vent de nord-est, sur la bordure de l’anticyclone qui se décale tranquillement vers l’est, se raffermir peu à peu.
Sébastien Simon est lui aussi au près, malheureusement en bâbord amure (celle où son manque de foil se fait sentir), dans un vent de nord-ouest qui fraîchit pour bientôt atteindre une trentaine de nœuds. Passant sous le vent des Malouines, il profitera d’un été de mer provisoirement apaisé.
Thomas Ruyant défend toujours sa place de meneur du groupe des poursuivants. Son vent n’est ni assez fort, ni suffisamment orienté au nord-ouest pour qu’il puisse aller jusqu’au cap Horn vite et sur un seul bord. Il ne devrait pas passer le cap avant vendredi 21hTU.
C’est Yannick Bestaven qui maintenant ferme la marche du groupe des poursuivants. Il va rapidement bénéficier d’une situation qui s’annonce plus favorable pour lui. Il va pouvoir aller vite sur la route directe puisqu’il se fait rattraper par un vent de nord-ouest de plus en plus puissant.
Vendredi 27 décembre
Yoann Richomme et Charlie Dalin naviguent vers la dépression qui, venant du nord, descend à leur rencontre. Dans des vents de travers, puisque d’est, de 25 nœuds et sur des vagues courtes de 2m50 de hauteur, ils peuvent viser le centre de cette dépression qui est très concentrique pour bénéficier d’une rapide rotation du vent. Il y aura un coup de mou à proximité de ce centre, mais ça ne durera pas puisque son déplacement, à l’opposé de la route des deux compères , est très rapide.
Soit Sébastien Simon avance au près dans du vent de nord-ouest qui commence à mollir. Sur cette route il a pu avoir jusqu’à 45 nœuds en rafales. Il a pu aussi choisir de passer à l’ouest des Malouines pour bénéficier du vent portant commandé par la cellule anticyclonique qui est alors sur le continent. Cette option plus confortable en un premier temps est très engageante puisqu’il sera très difficile de retourner dans l’est plus tard. Elle condamne à une route côtière qui laissera moins d’opportunité.
Le groupe des poursuivantes, entre Ruyant et Bestaven, sont dans de fortes conditions, vent de nord-ouest 30 nœuds rafales à 50 nœuds, vagues de 5 mètres qui déferlent méchamment sur le plateau continental au sud du cap Horn. Si l’état de la mer le permet, ils peuvent faire des vitesses moyennes à plus de 20 nœuds.
Samedi 28 décembre
Yoann Richomme et Charlie Dalin ont eu un vent de plus en plus portant, jusqu’à empanner à proximité du centre de la dépression. Ils sont maintenant en route, en bâbord amure, dans un vent de sud-ouest tournant à l’ouest. Les prochaines 24 heures s’annoncent de nouveau complexes avec plusieurs minium dépressionnaires qui s’organisent mal sur leur route.Sébastien Simon est en tribord amure. Sous l’influence de l’anticyclone qui s’est détaché du continent pour passer dans son sud, il navigue dans un vent de sud-est 20/25 nœuds.Le groupe des poursuivants passe le cap Horn. Pas beaucoup plus de 12 heures entre Thomas Ruyant et Yannick Bestaven qui ferme la marche. Ils peuvent longer la frontière de la ZEA avec de bonnes moyennes dans des vents d’ouest 20/25 nœuds.Clarisse Crémer qui pourrait être la suivante à franchir le cap Horn en est encore à 1150MN !
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