Race for Water s'attaque à l'océan Pacifique

Par Figaronautisme.com

Le navire révolutionnaire et éco-responsable vient de quitter la Guadeloupe après quatre mois d’escale rythmée de nombreux moments d’échanges et de travaux. Prochaine destination : Panama City ! Une navigation qui permettra de tester les nouveautés du bord avant de rejoindre l’océan Pacifique.

Parti en avril 2017 de Lorient (56), le navire Race for Water est uniquement propulsé par un mix d’énergies renouvelables. Sa mission ? Sillonner les mers du globe afin de sensibiliser les populations locales à la pollution plastique, mener des campagnes scientifiques mais surtout proposer des solutions technologiques durables afin que les déchets plastiques n’atteignent plus les océans. La fondation a également pour mission d'accélérer la transition énergétique par la mise en valeur de la propulsion mixte solaire-hydrogène-kite du navire, de contribuer à la science en accueillant à bord des équipes internationales de chercheurs et de projets, et enfin de sensibiliser les décideurs et le grand public.

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Parti en avril 2017 de Lorient, le navire Race for Water sillonne les mers du globe pour sensibiliser le grand public et les décideurs à la pollution plastique.

Au programme de 2018, l’océan Pacifique !

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L'équipe de Race for Water, avec Marco Simeoni en chef d'expédition et Gérard d'Aboville en capitaine.

Lima, Valparaiso et l’île de Pâques, la Polynésie et les Fidji seront les escales phares de cette année. Au cœur de ce choix, la conscience des équipes de l’Odyssée Race For Water quant à l’immense problématique de la pollution plastique dans ces villes côtières et îles isolées. « A chaque escale, nous recevons à bord du navire nombres d’acteurs locaux comme des décideurs politiques, des industriels et des membres d’ONG afin d’ouvrir la discussion autour de cette terrible problématique. Ensemble nous réfléchissons à des solutions technologiques innovantes ayant des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques durables », explique Marco Simeoni, Président de la Fondation Race for Water. Quant à la navigation, tout est pensé en termes d’augmentation de l’autonomie énergétique. « Pour naviguer sur l’océan Pacifique et le traverser, toutes les ressources énergétiques dont nous disposons comme le soleil, le vent et l’eau doivent être utilisées de la manière la plus efficiente possible », dit Marco Simeoni. Le navire "Race for Water" sera à Panama, du 19 au 27 février, puis à Lima (Pérou), du 15 mars au 14 mai, avant de rejoindre Valparaiso (Chili) du 31 mai au 29 juillet. Le bateau participera également à deux grands évènements internationaux : les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et l'Exposition Universelle de Dubaï en 2021.

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A chaque escale, les équipes de la fondation rencontrent les élus locaux, les associations, organisent des tables rondes... Ici, arrivée en Guadeloupe.

 

L'océan, le soleil et le vent pour faire le tour du monde

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Chaque escale est également l'occasion d'organiser des actions concrètes, comme le nettoyage des plages. Ici, aux Bermudes.

Fidèle aux principes de la fondation, le navire "Race for Water" est un mix entre énergies propres et renouvelables. Il mesure 35 mètres de long pour 23 mètres de largeur et affiche 6,30 mètres de hauteur. En vitesse maximale, il peut atteindre les 9 noeuds et cela grâce à plusieurs apports d'énergies. Le solaire dans un premier temps : Race for Water possède 500 m2 de panneaux solaire disposés sur le pont supérieur et fournit une puissance de 93 kW en moyenne. Le catamaran possède également une unité de production d'hydrogène produite à partir de l'eau de mer, offrant une autonomie de 6 jours à 5 noeuds. Quatre packs de batteries de deux tonnes chacun avec une capacité de 754 kW/h l'équipent également. Enfin, un kite de traction de 40 m2 de surface déployé à 150 m de haut, propulse le navire, comme le ferait 200 kW de propulsion ou 500 m2 de voilure.

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Le navire Race for Water est un mix entre énergies propres et renouvelables. Il est long de 35 m, large de 23 m et haut de 6,3 m.

Transformer les déchets plastiques en énergie

Après avoir sillonné toutes les mers du globe, le constat est sans appel : le 7e continent de plastique existe bel et bien ! Race for Water a imaginé une technologie capable de transformer ces déchets en énergie. "Nous avons imaginé, avec notre partenaire industriel  ETIA, une technologie capable de  transformer les plastiques en fin de vie en énergie, que ce soit du gaz ou de l’électricité. La vente de cette énergie nous permettra de rémunérer les collecteurs de rue, ce qui les incitera à ramasser les  plastiques en fin de vie", précise Marco Simeoni. Ce procédé, Biogreen, est actuellement en phase de test. D'ici 2025, la fondation souhaiterait le développer à l'échelle mondiale.

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Le navire est équipé d'un kite de traction dernière génération de 40 m2 de surface qui se déploie à une hauteur de 150 m, en plus de 500 m2 de panneaux solaires.

 

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…