Race for Water s'attaque à l'océan Pacifique
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Parti en avril 2017 de Lorient (56), le navire Race for Water est uniquement propulsé par un mix d’énergies renouvelables. Sa mission ? Sillonner les mers du globe afin de sensibiliser les populations locales à la pollution plastique, mener des campagnes scientifiques mais surtout proposer des solutions technologiques durables afin que les déchets plastiques n’atteignent plus les océans. La fondation a également pour mission d'accélérer la transition énergétique par la mise en valeur de la propulsion mixte solaire-hydrogène-kite du navire, de contribuer à la science en accueillant à bord des équipes internationales de chercheurs et de projets, et enfin de sensibiliser les décideurs et le grand public.
Au programme de 2018, l’océan Pacifique !
Lima, Valparaiso et l’île de Pâques, la Polynésie et les Fidji seront les escales phares de cette année. Au cœur de ce choix, la conscience des équipes de l’Odyssée Race For Water quant à l’immense problématique de la pollution plastique dans ces villes côtières et îles isolées. « A chaque escale, nous recevons à bord du navire nombres d’acteurs locaux comme des décideurs politiques, des industriels et des membres d’ONG afin d’ouvrir la discussion autour de cette terrible problématique. Ensemble nous réfléchissons à des solutions technologiques innovantes ayant des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques durables », explique Marco Simeoni, Président de la Fondation Race for Water. Quant à la navigation, tout est pensé en termes d’augmentation de l’autonomie énergétique. « Pour naviguer sur l’océan Pacifique et le traverser, toutes les ressources énergétiques dont nous disposons comme le soleil, le vent et l’eau doivent être utilisées de la manière la plus efficiente possible », dit Marco Simeoni. Le navire "Race for Water" sera à Panama, du 19 au 27 février, puis à Lima (Pérou), du 15 mars au 14 mai, avant de rejoindre Valparaiso (Chili) du 31 mai au 29 juillet. Le bateau participera également à deux grands évènements internationaux : les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et l'Exposition Universelle de Dubaï en 2021.
L'océan, le soleil et le vent pour faire le tour du monde
Fidèle aux principes de la fondation, le navire "Race for Water" est un mix entre énergies propres et renouvelables. Il mesure 35 mètres de long pour 23 mètres de largeur et affiche 6,30 mètres de hauteur. En vitesse maximale, il peut atteindre les 9 noeuds et cela grâce à plusieurs apports d'énergies. Le solaire dans un premier temps : Race for Water possède 500 m2 de panneaux solaire disposés sur le pont supérieur et fournit une puissance de 93 kW en moyenne. Le catamaran possède également une unité de production d'hydrogène produite à partir de l'eau de mer, offrant une autonomie de 6 jours à 5 noeuds. Quatre packs de batteries de deux tonnes chacun avec une capacité de 754 kW/h l'équipent également. Enfin, un kite de traction de 40 m2 de surface déployé à 150 m de haut, propulse le navire, comme le ferait 200 kW de propulsion ou 500 m2 de voilure.
Transformer les déchets plastiques en énergie
Après avoir sillonné toutes les mers du globe, le constat est sans appel : le 7e continent de plastique existe bel et bien ! Race for Water a imaginé une technologie capable de transformer ces déchets en énergie. "Nous avons imaginé, avec notre partenaire industriel ETIA, une technologie capable de transformer les plastiques en fin de vie en énergie, que ce soit du gaz ou de l’électricité. La vente de cette énergie nous permettra de rémunérer les collecteurs de rue, ce qui les incitera à ramasser les plastiques en fin de vie", précise Marco Simeoni. Ce procédé, Biogreen, est actuellement en phase de test. D'ici 2025, la fondation souhaiterait le développer à l'échelle mondiale.