Escale sous le soleil de Marsala, la Sicile à l'ancienne

Par Figaronautisme.com avec METEO CONSULT

Une atmosphère de cinéma, des vestiges de l’époque phénicienne, des plages de rêve où l'on peut boire du vin local avec les Siciliens jusqu’à la tombée de la nuit, bienvenue à Marsala la méconnue pour la semaine du 11 au 17 mars.

Des cloches sonnent, puissantes, graves, derrière la haute muraille de la Porte Garibaldi dressée à l’entrée de la ville. En suivant le dédale des ruelles ombragées bordées de vieilles bâtisses et de « palazzi » aux élégants balcons, elle apparaît, majestueuse : la cathédrale de Marsala avec son immense façade baroque, el Duomo comme on l’appelle ici. Des familles descendent les marches de la porte principale pour rejoindre la grande place, « la Piazza della Repubblica », où d’autres habitants discutent déjà en petits groupes. Les femmes sont habillées de noir avec hauts talons et voilettes sur le visage, les hommes ont revêtu le costume du dimanche, chaussures briquées assorties au chapeau. C’est la sortie de la messe dominicale, ici rendez-vous sacré. Marsala, c’est la ville de Dieu, le « Port de Dieu » plus exactement. « Mars Allah », tel est l’origine de son nom, à cette ville de la pointe ouest de la Sicile qui fut pendant des siècles la cité arabe de l’île et un port stratégique qui permit de commercer avec l'Afrique. Marsala, c’est aussi le port où débarqua le général Garibaldi en mai 1860 pour s’emparer de la Sicile et la rattacher malgré elle au royaume d’Italie.

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© sous licence cc / bill anderson

Marsala est italienne donc aujourd’hui, mais sicilienne avant tout. Sur cette place, toujours dominée par le son des cloches, en observant le ballet des habitants qui se dispersent à pied dans les ruelles ou s’engouffrent dans leurs voitures sombres luisant sous le puissant soleil, une atmosphère du « Parrain » de Coppola se mêle au « Guépard » de Visconti, hors du temps, bercée au ralenti par le vent du large qui vient rafraîchir la chaleur étouffante de cette Sicile aride.

La Sicile : un climat méditerranéen souvent excessif

La Sicile bénéficie d'un climat méditerranéen typique, avec des hivers ventés et assez pluvieux, de beaux printemps, des étés torrides et des automnes orageux. Dans ce contexte, la période idéale pour visiter la Sicile reste le printemps, ainsi que l'automne, loin de la foule et à l'abri des chaleurs trop fortes. Si vous avez choisi le début novembre pour vous y rendre, Marsala pourra vous plaire. En effet, située dans un amphithéâtre montagneux en bord de mer, sur la côte ouest, Marsala bénéficie de la présence du vent de la mer et des brises pour tempérer les trop fortes chaleurs. À cette époque de l'année, les pluies deviennent plus fréquentes (en moyenne 8 jours de pluie en novembre), l'ensoleillement est plaisant et les températures oscillent de 15° la nuit à 23°C le jour en moyenne. La température de la mer est encore à 20°C en moyenne.

De la douceur et du soleil en fin de semaine prochaine

L'instabilité concernera la Sicile en début de semaine avec un risque d'averses orageuses jusqu'à mardi, en lien avec une dépression en Méditerranée. Le gonflement des hautes pressions garantira un temps calme et bien ensoleillé pour le reste de la semaine, de quoi bien profiter des vacances. Dès mercredi, c'est le soleil qui sera de retour, ce qui vous permettra de profiter pleinement des activités en plein air. Les températures varieront peu entre le jour et la nuit, et entre les jours, avec de 11 à 13 °C le matin et de 15 à 17 °C l'après-midi. En effet, en cette saison, la mer encore fraîche a tendance à tempérer l'air sur le littoral. D'ailleurs, pour information et pour les plus courageux, la température de l'eau est actuellement de 14 °C environ dans cette région de la Méditerranée.

Des vestiges de navires antiques

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© sous licence cc / Luca Russo

Quelques marchands sont postés près de la route qui sépare la ville du bord de mer avec son grand port de plaisance pour être bien en vue de tous les voyageurs qui longent la côte de Palerme à Sélinonte. Sur leurs étals, des pastèques et des figues de Barbarie qui prolifèrent dans tous les buissons de cactus de l’île. Certains vendeurs se sont installés le long du haut mur du musée archéologique Baglio Anselmi qui s’impose telle une muraille entre la ville et la Mer Méditerranée. À l’intérieur sont conservées dans une semi-obscurité deux épaves de navires de l’époque carthaginoise, du temps où la ville s’appelait Lilybaeum et était une importante base navale lors des guerres puniques dans l’Antiquité. En ressortant au soleil, une petite île apparaît au loin : c’est San Pantaleo et les vestiges de sa ville antique de Mozia. Des fouilles ont révélé que les racines de la civilisation sur ce bout de Sicile étaient plantées dans cette île, dès l’époque phénicienne. Une route pavée de grosses pierres édifiée au VIe siècle la reliait à Marsala jusqu’en 1971, date à laquelle la montée des eaux a eu raison de ses 1,7 km de longueur. Aujourd’hui, on s’y rend à bord de navettes partant toutes les trente minutes d’un ponton situé entre Marsala et l’aéroport de Trapani.

Un vin local et des plages de rêves

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Depuis la mer, on distingue les moulins à vent et les marais salants qui recouvrent l’île. En se retournant vers Marsala, on découvre que la ville aussi est entourée de marais salants, et de vignes. Beaucoup de vignobles. Car c’est là que l’on récolte le raisin qui fait le fameux vin liquoreux « Marsala », produit dans la région depuis des siècles sous le nom de « perspectum » et rendu célèbre dans le monde entier par le marchand anglais John Woodhouse au XVIIIe siècle. L’idéal est de le déguster sur l’une des deux plages situées à la lisère de la ville et que l’on rejoint en quelques minutes de voiture : Punta Tramontana caractérisée par un sable blanc et une eau turquoise. Et la plage du Lido Signorino où les vacanciers peuvent se mêler aux habitants pour des apéritifs à la sicilienne, jusqu’au coucher du soleil.

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Avant de partir, pensez à consulter les prévisions météo sur La Chaîne Météo Voyage et poursuivez votre voyage en Sicile en faisant escale à Syracuse. Pour vous accompagner dans vos navigations et escales à terre, vous pouvez également télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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