5 curiosités à découvrir sur la Côte bleue

Une côte préservée entre roche et garrigue
La Côte Bleue doit son nom à la couleur intense de ses eaux, un bleu presque irréel qui contraste avec l’ocre des falaises et le vert des pinèdes. À quelques kilomètres seulement de Marseille, elle offre un visage plus discret et plus paisible du littoral provençal.
Accessible en voiture ou par le train de la Côte Bleue, une ligne ferroviaire mythique suspendue entre tunnels et viaducs, cette côte se découvre au fil des escales. On y marche, on contemple, on explore, souvent dans un silence que seule la mer vient troubler.
La Madrague de Gignac : le charme d’un port miniature
Blottie dans un cirque rocheux, la Madrague de Gignac est la première calanque après Ensuès-la-Redonne. Ce petit port de pêche pittoresque tire son nom de la « madrague », un ancien dispositif de filets utilisé pour capturer les thons migrateurs.
Ses roches abruptes et ses eaux limpides en font un lieu typiquement méditerranéen, où l’on retrouve l’âme des anciens ports provençaux. Depuis le promontoire qui ferme la calanque côté mer, la vue s’étend jusqu’au port de la Redonne. Un escalier un peu raide permet d’y accéder, ou de poursuivre à pied vers la calanque des Eaux Salées, une marche agréable d’une vingtaine de minutes à travers la garrigue.
Les Figuières : entre mer et silence
Plus discrète, la calanque des Figuières se situe entre Ensuès-la-Redonne et Méjean. Le décor est typiquement provençal : un petit port de pêche, deux plages de galets, des pins tordus par le vent et des falaises plongeant dans une mer d’un bleu profond.
L’accès y est réglementé, mais la marche qui y conduit vaut le détour. Depuis Ensuès, il faut compter environ 40 minutes de descente par le sentier du littoral, entre points de vue spectaculaires et senteurs de thym. Une fois sur place, le calme domine : la calanque reste un lieu privilégié pour se ressourcer, lire, ou simplement contempler le paysage.
Niolon : un village suspendu au-dessus des flots
Entre Le Rove et Ensuès-la-Redonne, Niolon incarne la Côte Bleue dans sa version la plus photogénique. Son petit port encaissé, bordé de cabanons colorés et de terrasses, semble accroché à la falaise. On y accède par la route, mais le train de la Côte Bleue reste la meilleure option : la gare de Niolon est à quelques minutes à pied du port.
D’ici, plusieurs sentiers s’offrent aux marcheurs : le sentier des Douaniers, vers la calanque du Jonquier ou celle de l’Erevine, dévoile des vues à couper le souffle. Au-dessus du village, le fort de Niolon Haut, perché à 193 mètres d’altitude, domine la mer et la rade de Marseille - un point de vue remarquable, quelle que soit la saison.
La calanque des Eaux Salées : entre pins et viaduc
En direction de Carry-le-Rouet, la calanque des Eaux Salées mérite le détour. Cachée sous son viaduc centenaire, classé monument historique, elle s’étend entre falaises calcaires et pinède clairsemée.
Son nom vient d’une source saumâtre qui jaillit à proximité. L’eau y est d’une clarté étonnante et la crique, bordée de gros galets polis, attire randonneurs, plongeurs et photographes. On y accède par un sentier depuis la plage du Rouet (environ 25 minutes de marche) ou depuis la Madrague de Gignac via le chemin côtier.
Ce lieu, à la fois sauvage et facilement accessible, résume toute l’identité de la Côte Bleue : un équilibre entre nature brute et douceur méditerranéenne.
Carro et La Couronne : l’âme maritime de la Côte Bleue
À l’extrémité ouest du littoral, le village de Carro vit encore au rythme de la pêche. Le matin, les bateaux rentrent au port et vendent leur poisson directement sur le quai : une tradition qui se perpétue depuis des générations.
Autour du port, plusieurs plages invitent à la détente et à la promenade. La plage du Verdon, vaste étendue de sable blond, offre une vue dégagée sur la mer et les falaises. Plus discrètes, la plage de la Couronne Vieille, la Saulce ou Sainte-Croix séduisent par leur cadre intime et leurs criques abritées, accessibles par le sentier des Douaniers.
Ces paysages marient sable, galets et pins d’Alep, dans une atmosphère simple et authentique. Même en hiver, la lumière rasante met en valeur la pierre et la mer, et les villages conservent cette activité tranquille qui fait tout leur charme.
Une Côte Bleue à vivre toute l’année
Plus qu’une succession de plages, la Côte Bleue est un territoire à part, où la mer et la terre se répondent sans cesse. On y vient pour randonner, admirer les couchers de soleil, découvrir les petits ports, ou simplement respirer l’air marin.
Qu’on l’explore en plein été ou au cœur de l’hiver, elle garde cette même beauté sauvage, changeante et sincère.
Ses criques, ses pins et ses falaises offrent un décor à la fois minéral et vivant, fait pour les amoureux de la Méditerranée vraie - celle du sel, du vent et du silence.
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