Le charme discret de la Côte Vermeille hors saison
Collioure, la carte postale apaisée
Avec son clocher posé sur l’eau et ses barques catalanes aux coques rouges et vertes, Collioure incarne à elle seule l’âme de la Côte Vermeille. Son port avec environ 100 places, coincé entre les remparts du château royal et la plage, n’accueille que de petits bateaux de passage, mais il offre l’un des cadres les plus pittoresques de toute la côte. Hors saison, on s’y amarre facilement pour quelques jours, le temps de flâner dans les ruelles aux volets bleus et de visiter les ateliers des artistes. Le quai de l’Amirauté reste animé en journée, et les terrasses face à la mer servent encore anchois, vins doux naturels et poissons grillés. La lumière, plus basse et plus dorée, rend chaque instant presque irréel, un décor de peinture, sans le tumulte estival.
Port-Vendres, le port qui vit toute l’année
Véritable cœur maritime de la Côte Vermeille, Port-Vendres abrite l’un des rares ports de commerce en activité du littoral méditerranéen français. Son bassin offre environ 250 places pour la plaisance, dont une trentaine pour les visiteurs. On y trouve eau, électricité, douches, station de carburant et chantiers navals, mais aussi cette ambiance brute de port de travail qui n’a jamais cédé à la carte postale. Les pêcheurs rentrent à l’aube, les grues chargent les marchandises, et les plaisanciers partagent les quais avec les navires océanographiques et les thoniers. Hors saison, la ville garde une vraie vie : marchés, cafés, restaurants de poissons et départs de randonnées vers le cap Béar. C’est aussi un excellent abri par vent fort, avec des services ouverts toute l’année et un contact direct avec les professionnels de la mer.
Banyuls-sur-Mer, entre vignes et mer
Un peu plus au sud, Banyuls-sur-Mer abrite un port de environ 380 places. L’ambiance y est radicalement différente : plus douce, plus contemplative. Le plan d’eau est bien protégé et l’accueil plaisance fonctionne même en hiver, souvent fréquenté par ceux qui hivernent leur bateau ici. Le front de mer, bordé de palmiers et de terrasses, invite à la promenade, tandis que l’arrière-pays s’illumine des vignes du cru Banyuls, accrochées aux coteaux abrupts. On peut visiter les caves, déguster un vin muté face à la mer ou descendre à pied vers la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls, joyau écologique de la région. Les plongeurs y croisent mérous, corbs et dorades dans une eau étonnamment claire pour la saison.
Cerbère, la dernière escale avant l’Espagne
Tout au bout de la côte, Cerbère marque la frontière maritime avec la Catalogne espagnole. Son port de 190 places reste confidentiel, souvent choisi par les navigateurs en quête de discrétion. L’ambiance y est plus sauvage, les falaises tombent directement dans l’eau, et la proximité de la frontière donne à l’endroit un parfum d’ailleurs. On y trouve les services essentiels (eau, électricité, sanitaires), mais ce sont surtout la beauté brute du paysage et la chaleur des habitants qui séduisent. Hors saison, Cerbère devient un point de départ idéal pour explorer les criques désertes du cap Peyrefite ou les montagnes des Albères toutes proches.
Une côte de marins, de vignes et de lumière
Naviguer sur la Côte Vermeille hors saison, c’est redécouvrir une Méditerranée intacte. Les ports restent ouverts, les places disponibles, les tarifs souvent réduits. Les vents, tramontane ou marin, sculptent la lumière et offrent aux marins des conditions changeantes mais franches. Sur le sentier du littoral, on croise des vignerons, des pêcheurs, parfois quelques plongeurs, et l’on comprend que cette côte vit au rythme de ceux qui y travaillent toute l’année.
Les navigateurs apprécient la continuité de ses escales : Collioure pour la beauté, Port-Vendres pour la sécurité, Banyuls pour l’ambiance, Cerbère pour la liberté. Entre chaque port, les paysages alternent falaises rouges, caps escarpés et petites criques accessibles seulement par la mer. Même en hiver, la lumière reste unique, dorée et changeante, rendant cette navigation parmi les plus belles du golfe du Lion.
Une autre Méditerranée
Loin des plages bondées et des restaurants pleins, la Côte Vermeille retrouve son rythme de marée intérieure. Ici, les saisons se succèdent sans effacer l’identité maritime. Le pêcheur croise le plaisancier, le vigneron partage un verre avec l’équipage, et les criques désertes rappellent que la mer n’est jamais bien loin de la terre. Hors saison, tout semble à taille humaine : la mer, les ports, les hommes.
Retrouvez l'ensemble ces ports, et bien plus encore dans la nouvelle édition du Bloc Marine, votre indispensable pour préparer sereinement vos navigations et vos escales. Le Bloc Marine édition 2026 très prochainement chez vous.
Avant de partir, pensez à consulter les prévisions sur La Chaîne Météo Voyage. Pensez également à télécharger l'application gratuite Bloc Marine.







