Le Japon et les États-Unis auraient finalement renoncé à simuler un débarquement sur une île occupée par une force ennemie lors de leurs prochaines manœuvres navales, apparemment pour ne pas heurter la Chine, selon des médias japonais.
Il y a une semaine, plusieurs journaux avaient annoncé cet exercice, alors que le Japon et la Chine sont au plus mal en raison précisément d'un différend sur un archipel en mer de Chine orientale.
Selon l'agence de presse japonaise Jiji, les deux gouvernements auraient pris cette décision pour ne pas aggraver les choses, même si l'exercice se serait déroulé sur une île japonaise qui n'est pas sujette à contestation.
L'exercice envisagé entrait dans le cadre de plus larges manœuvres conjointes prévues début novembre. Il devait associer des moyens amphibies et aériens - navires et hélicoptères - pour débarquer sur l'île d'Irisunajima d'ordinaire utilisée par l'armée américaine pour des exercices de tir.
"Rien n'a été décidé pour l'instant", a toutefois indiqué dimanche une source gouvernementale japonaise.
Située en mer de Chine orientale, Irisunajima se trouve à plusieurs centaines de kilomètres des îles inhabitées Senkaku, administrées par Tokyo, mais revendiquées avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Les gouvernements japonais et américains auraient émis des réserves quant à la pertinence d'un tel scénario, de crainte d'entraîner une réponse énergique de Pékin.
La tension entre la Japon et la Chine est particulièrement montée depuis la nationalisation, début septembre, de ces îles par Tokyo. D'importantes manifestations antijaponaises ont eu lieu peu après en Chine pendant plusieurs jours, émaillées de violences à l'encontre de magasins, entreprises et bâtiments officiels nippons.